[ Chalk River: l’incident de 1988 ]
[ Produire de l’eau potable à côté d’une usine de produits chimiques ]
[ La vraie menace, c’est vous ]
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On est quand même choyés à Gatineau. On est vraiment en bonne position. Nos usines font un excellent travail et, en plus, nous avons à la base une super bonne qualité d’eau brute. Ça donne l’une des meilleures eaux potables au Québec.
Un privilège
«Il n’y a pas grand-chose de surprenant dans ces rapports, note Geneviève Michon, coordonnatrice de projet au service de l’environnement de la Ville de Gatineau. On connaissait bien les menaces qui nous entourent. On est une grande ville, il y a beaucoup de menaces à notre eau qui viennent du fait qu’on est une grande ville. Les autres vivent la même chose. Sauf que les autres grandes villes doivent ajouter à leurs menaces, les autres grandes villes en amont de leur prise d’eau.»
Ce qui n’est pas le cas de la région de la capitale fédérale, qui est la première grande agglomération urbaine à avoir le privilège de puiser son eau dans la rivière des Outaouais, souligne Mme Michon. «On est quand même choyés à Gatineau, dit-elle. On est vraiment en bonne position. Nos usines font un excellent travail et, en plus, nous avons à la base une super bonne qualité d’eau brute. Ça donne l’une des meilleures eaux potables au Québec.»
Voilà donc un joyau à préserver, à la fois pour les Gatinois, mais aussi pour leurs voisins dont la prise d’eau est en aval. C’est surtout à ça que serviront les rapports techniques que la Ville de Gatineau a maintenant à sa disposition. Des actions en découleront, de la part de la Ville de Gatineau, mais pas uniquement, précise la directrice du service de l’environnement, Chantal Marcotte.
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Le gouvernement ne l’oblige pas, mais des actions sont fortement recommandées. La Ville de Gatineau va le faire. Il y aura des subventions pour accompagner les mesures qui seront menées.
Toutes les organisations, voire toutes les personnes pouvant avoir un impact sur la qualité de l’eau potable seront éventuellement interpellées; de la petite municipalité en amont qui rejette ses eaux usées directement dans la rivière au simple citoyen qui pense que mettre sa neige dans la rue pour la faire fondre plus vite au printemps est une bonne idée. Un peu comme pour les déchets, la gestion de l’eau potable doit devenir l’affaire de tous, annonce le service de l’environnement de la Ville de Gatineau.
Si la région est sérieuse dans sa démarche, cela pourrait devenir l’un des chantiers collectifs des prochaines années. «Il y a un rapport avec des actions qui viendra, explique Mme Marcotte. L’idée du gouvernement était d’avoir un portrait d’ensemble des menaces pour toutes les villes. Le gouvernement ne l’oblige pas, mais des actions sont fortement recommandées. La Ville de Gatineau va le faire. Il y aura des subventions pour accompagner les mesures qui seront menées.»
L’analyse des vulnérabilités est faite dans la zone immédiate de l’usine de production, mais aussi sur un territoire bien plus éloigné afin de couvrir les menaces potentielles dans tout le bassin versant en amont de la source d’eau. Dans le cas des usines d’Aylmer, Hull et Gatineau, l’analyse va jusqu’en Abitibi-Témiscamingue. À part le cas des laboratoires nucléaires de Chalk River qui sont sur la rive ontarienne, l’analyse ne concerne toutefois que les menaces présentes en sol québécois, ce qui est un peu absurde dans la mesure où les contaminants dans l’eau n’ont que faire des juridictions provinciales. Voilà là peut-être une amélioration à considérer sérieusement dans le cadre des prochaines analyses, dans cinq ans, note Mme Dorner.