«Il y avait 120 vélos et rapidement tout est parti. […] Ce que nous voulons c’est partager le bonheur qu’il y a à faire du vélo. Le rendre accessible», explique Sophie Dorion-Boisvert, coordonnatrice du Rack à bécik.
Dorénavant, les cyclistes avertis et les néophytes de Gatineau peuvent se rendre à l’atelier afin d’acheter un vélo usagé à moindre coût. Ou apprendre à réparer sa monture.
«On pense souvent que c’est compliqué. Mais dans le fond c’est simple et ça peut être abordable. On veut aussi que les gens apprennent à réparer puis entretenir leurs vélos pour les garder plus longtemps.»
Plus de pistes cyclables à Gatineau
Mme Dorion-Boisvert raconte que c’est un groupe de femmes qui est à l’origine du projet. Elles ont aussi pour ambition de promouvoir la pratique du vélo auprès de la gent féminine.
«On était une gang de femmes qui voulait apprendre à réparer leurs vélos. On voulait apprendre à partager ce bonheur-là. Et qu’il y ait plus de femmes qui soient plus à l’aise et autonomes dans leur pratique. Qu’elles n’aient plus peur de prendre la route», ajoute la coordonnatrice.
Gatineau ville-vélo, c’est vrai puis ce n’est pas vrai.
Pour elle d’ailleurs, cette peur est entre autres attribuable au fait que le nombre de pistes cyclables est insuffisant dans la ville.
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«Gatineau ville-vélo, c’est vrai puis ce n’est pas vrai. À Gatineau, la voiture est reine. Tu es en vélo, tu es vulnérable. Il y a des gens qui vont klaxonner et te mettre en danger. Parce que pour eux, la route appartient à la voiture, affirme Mme Dorion-Boisvert. Plus il y a de choses qui font référence au vélo, plus ça devient sécuritaire parce que ça dit que tu as le droit d’être-là. […] La Ville devrait en faire plus », lance-t-elle.
Un style de vie
Outre les raisons énumérées plus haut, la coordonnatrice rajoute que l’atelier n’est qu’une couverture pour promouvoir un style de vie qui tend vers le vert et la bonne ambiance.
«Autour de ça, c’est le vélo comme mode de vie. C’est comme une façon de se déplacer mais aussi ça rallie plein de gens», conclut Sophie Dorion-Boisvert