«On veut vraiment que les aliments qu’on dessert à nos usagers, qu’une grande part provient de notre terroir au Québec», a expliqué Éric Ndandji, conseiller cadre en développement durable et performance au CISSSO.
Le CISSSO avait été sélectionné l’automne dernier parmi 12 projets au Québec qui se sépareront une subvention de 3,5 millions de dollars destinés à financer l’accroissement de l’achat d’aliments québécois dans les institutions publiques dans la province, un programme nommé Stratégie nationale d’achat d’aliments québécois. Le projet «Accroissement des aliments québécois dans l’approvisionnement alimentaire du Centre intégré de santé et de services sociaux de l’Outaouais» a permis au CISSSO de mettre la main sur 335 462$ de cette subvention.
Présenté brièvement
Le projet a été présenté brièvement au conseil d’administration du CISSSO le mois dernier, afin que les membres aient un portrait des efforts qui seront déployés en ce sens au cours des prochains mois et une idée d’un échéancier sommaire. «On avait quand même une certaine cible à atteindre et on avait un [objectif cible] d’environ 30% [de produits locaux] pour l’année 2021-2022, cible qui a été dépassée de beaucoup», avait expliqué Julie Whissell, directrice des services techniques et de la logistique au CISSSO, lors de ce CA. «On est à peu près à 50% d’achats locaux. Quand je parle d’achats locaux, je parle d’achats qui ne sont pas via la Corporation d’approvisionnement du Québec. Vous savez, on est tenus quand même à certains processus au niveau de nos approvisionnements. Par contre, en ce qui concerne fruits et légumes, viandes, denrées, on peut aller dans le volet local et c’est ce qu’on fait présentement.»
«On a toute une série de rencontres à venir au niveau du mariage avec les agriculteurs locaux, poursuit M. Ndandji. L’idée c’est de voir dans quelle mesure il y aurait de possibles synergies entre les agriculteurs pour être capables de répondre à la demande d’un établissement de santé comme le nôtre. C’est notre objectif en tout cas.» Le projet est établi sur une durée de trois ans. «C’est sûr qu’au cours des trois prochaines années on va essayer de faire le plus qu’on peut. L’objectif derrière ça c’est de démontrer que c’est un projet qui doit être pérenne, qui ne doit pas seulement se limiter à la subvention qu’on a [obtenue].»
Bond «considérable» possible
Pour l’instant, le CISSSO s’affaire à diagnostiquer les aliments qu’il serait possible d’approvisionner de façon plus locale. Au niveau des viandes, M. Ndandji croit qu’un bond «considérable» est possible, selon les premières observations. «On a la chance aussi dans la région d’avoir des producteurs bovins, alors il y a de bons potentiels», souligne-t-il.
Mais en fin de compte, le CISSS de l’Outaouais ne veut pas nécessairement se donner d’objectif final quant à un pourcentage précis d’aliments locaux qu’il souhaite servir à ses usagers. «Nous, notre volonté, c’est vraiment de faire le plus que possible. On ne se donnera pas de limites. Je pense qu’on va surtout avoir des contraintes au niveau de la capacité de production des partenaires avec qui on va travailler. Il y a quand même des règles prescrites. Il y a certains biens qui sont régis par [le gouvernement], mais on ne se donne pas de limites.» Toutefois, le CISSSO vise surtout de pouvoir mettre la main sur la certification Aliments du Québec. «On est en bonne voie, en très bonne voie. Je pense que c’est une question de temps. Je pense que ce serait un sentiment de fierté tant pour nos usagers que nos employés de savoir qu’on consomme local le plus possible. C’est surtout ce qu’on vise. Vraiment, faire bouger le développement local aussi», conclut-il.