Le printemps nostalgique de Jocelyne Baribeau

Jocelyne Baribeau vient de lancer <em>Portraits volume 2</em>. 

Confortablement installée dans sa maison en plein milieu de la forêt manitobaine, Jocelyne Baribeau est ce rayon de soleil qui pénètre une fenêtre et illumine la pièce pour annoncer l’arrivée du printemps.


« Je ne suis pas très matinale », avoue-t-elle. Mais ce qu’elle dégage, c’est plutôt une vivacité charmante et une nostalgie profonde. Sa voix aux nuances country folk résonne de sincérité quand elle chante les relations entre les êtres qui l’entourent.

Avec Portraits volume 2, les tracas de son coeur sont exposés à travers cinq chansons. Teintés d’une mélancolie rêveuse, les textes abordent des moments marquants de l’artiste comme la perte d’une amie avec Sylvie’s Song.

Mélodies accrocheuses naviguant par moments plus près de la pop, le timbre de voix de Jocelyne Baribeau évoque les souvenirs, parfois même le rêve. Que ce soit en raison de l’ennui d’être chez soi (Je prends mon envol) ou la nostalgie de l’enfance, la vague à l’âme de l’artiste franco-manitobaine est partout.

« Peut-être qu’avec la pandémie, le volume 2 reflète un peu plus mon énergie. Il a fallu faire la paix avec ce qu’il arrivait. Il faut suivre son énergie personnelle. »

D’autres chansons, comme La blonde d’Elvis, sont tantôt moins personnelles, mais le texte de l’auteur Stéphane Blanchette lui a inspiré une mélodie country qui lui colle parfaitement à la peau.

« J’ai pris ce texte qui parle d’une femme qui rêve d’être la blonde d’Elvis. À la fin, elle a le coeur brisé parce qu’il a décidé d’aller voir une fille du Kansas. Ç’a n’a rien à voir avec ma vie, mais il y avait cette même qualité de calme et de nostalgie. »

Avec <em>Portraits volume 2</em>, les tracas de son coeur sont exposés à travers cinq chansons.

Un nouveau chapitre

Jocelyne Baribeau baigne dans la musique depuis toujours. Elle a d’abord oeuvré dans l’univers de l’opéra et de la musique classique avant de lancer un projet pour les enfants avec son personnage de Madame Diva.

Son premier album, Entre toi et moi, a remporté le prix Artiste francophone de l’année aux Western Canadian Music Awards en 2016. Elle a également reçu plusieurs nominations notamment au Gala Country, le Gala Trille Or et aux Prix de la Musique folk canadienne.

Malgré la reconnaissance du public et de ses pairs, la chanteuse se dit encore très timide de partager ses états d’âme et ressent de temps en temps le syndrome de l’imposteur.

« Je pense que c’est normal de ne rien tenir pour acquis. Ce n’est pas une mauvaise chose. […] C’est quand même gênant.»

Mais la puissance de la francophonie canadienne agit comme une famille, d’un bout à l’autre du pays, et lui souffle un vent de renouveau dans son aventure musicale.

«La francophonie, c’est très spécial. C’est une toute petite communauté. On est tissés comme une ceinture fléchée d’un océan à l’autre. J’ai chanté en français à Inuvik. Si on prend le temps d’apprivoiser les gens un peu partout, ils sont là et ils sont à l’écoute.»

Et comme le temps doux qui fait rêver au printemps, Jocelyne Baribeau a les yeux pétillants lorsqu’elle s’abandonne avec sincérité et vulnérabilité dans la musique.

La voix aux nuances country folk de Jocelyne Baribeau résonne de sincérité quand elle chante les relations entre les êtres qui l’entourent. 

Portraits volume 2 est disponible sur les toutes les plateformes.