Quelques minutes avant la fin de cette émission spéciale, la leader du mouvement SOS Montfort, Gisèle Lalonde, est remontée sur scène pour livrer un dernier message aux 10 000 Franco-Ontariens réunis devant elle et aux milliers de francophones au pays.
Voici dans son intégralité le discours que Mme Lalonde a prononcé ce jour-là avant que la foule l’ovationne et entonne en choeur la chanson devenue l’hymne officiel des Franco-Ontariens, «Notre place».
RÊVER D’UN PAYS
«J’ai rêvé d’un grand pays. J’ai rêvé d’un pays où j’avais ma place. Où tous les miens avaient leur place. Avoir notre place, c’est ne plus avoir à quêter pour des choses si simples et si faciles.»
«Avoir notre place, c’est qu’on respecte notre langue lorsque nous dépensons l’argent durement gagné. Avoir notre place, c’est ne plus avoir à nous battre pour ce qui est si facile à comprendre. Avoir notre place, c’est ne plus avoir d’enfants qui ont peur de parler la langue de leurs parents. Avoir notre place, c’est ne plus avoir à attendre pour des écoles qui sont vraiment à nous. Avoir notre place, c’est ne plus se faire dire que notre langue coûte trop cher, que tout se ferait si simplement dans l’autre. Avoir notre place, c’est avoir le droit d’être malade et soigné en français. Avoir notre place, c’est le droit de naître en français. Avoir notre place, c’est ne plus jamais subir des affronts inutiles comme Montfort. Avoir notre place, c’est vivre dans l’égalité, chez nous, maintenant, pour demain et pour toujours. Avoir notre place, c’est être traités en Canadiennes et en Canadiens par d’autres Canadiennes et Canadiens.
«Restons un peuple fier. Ne soyons plus jamais divisés!».
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