La forêt Boucher en quête de 1,75 M$ pour «les générations futures»

La Fondation forêt Boucher a lancé mercredi une campagne de financement qui vise à amasser 1,75 M$ de dollars dans le but d'en assurer la protection et de financer l'aménagement du parc, dont l'ouverture devrait avoir lieu au courant de l'été.

La Fondation forêt Boucher a lancé mercredi une campagne de financement qui vise à amasser 1,75 million de dollars dans le but d'en assurer la protection et de financer l'aménagement du parc, dont l'ouverture devrait avoir lieu au courant de l'été.


Avant même son lancement officiel, la campagne de financement qui se déroule sous le thème «Tous pour le parc de la Forêt-Boucher» allait bon train. Le vice-président de la firme Brigil et président de la campagne, Jessy Desjardins, a fait savoir mercredi qu'une somme de 930 000$ a déjà été amassée, ce qui représente 53% de l'objectif. Brigil a d'ailleurs contribué à hauteur de 250 000$.

Le porte-parole de la campagne de financement est le professeur de l'Université du Québec en Outaouais et chercheur à l’Institut des sciences de la forêt tempérée (ISFORT), Jérôme Dupras, qui est également bien connu pour son autre titre, celui de bassiste des Cowboys Fringants. Pourquoi avoir choisi d'appuyer cette cause plutôt qu'une autre? Parce que «c'est la plus belle forêt au monde», a déclaré M. Dupras, qui voit dans la campagne de financement une occasion de laisser «un legs aux générations futures».

À l'avant, de gauche à droite: Steven Boivin, conseiller municipal du district d'Aylmer, Jérome Dupras, professeur à l'Université du Québec en Outaouais, chercheur à l’Institut des sciences de la forêt tempérée (ISFORT) et bassiste des Cowboys Fringants, Jessy Desjardins, vice-président de la firme Brigil et président de la campagne de financement et Christina Richard, présidente de la Fondation forêt Boucher. À l'arrière, de gauche à droite, des membres du cabinet de campagne: Mathieu Charron, vice-président associé de Parisien Construction, Sylvie Charette, directrice ventes et partenariats au <em>Droit</em>, Colin Laramée-Plouffe, co-président associé d'Orkestra, Élaine Dupras, directrice générale de la Sporthèque et Maxime Tremblay, conseiller aux affaires corporatives chez Brigil.

«Poumon gauche» de Gatineau

Qualifié de «poumon gauche» de la ville de Gatineau, cet espace vert du secteur Aylmer représente une grande valeur écologique «fantastique», estime le chercheur de l'ISFORT. En plus d'abriter de nombreuses espèces – dont certaines à statut précaire –, la forêt Boucher a «des fonctions écologiques qui bénéficient à tout le monde: la purification de l'air, la purification de l'eau, la régulation de la température», a énuméré M. Dupras.

«Donc c'est un ensemble de bénéfices qui sont importants à la fois pour la faune et la flore, mais aussi pour les citoyens, donc il y a vraiment une importance capitale pour la ville, pour la région, et c'est pourquoi il y a tout ce mouvement solidaire citoyen qui s'organise derrière la campagne de financement», a-t-il poursuivi.

M. Dupras estime que tout en étant «ambitieux», le projet est «mobilisateur» et a sa raison d'être dans le contexte où les changements climatiques représentent «le plus grand défi de l'humanité pour le prochain siècle».

L'environnement étant un thème qu'abordent fréquemment les Cowboys Fringants, le groupe contribuera aussi à la campagne de financement, entre autres en offrant des billets qui pourront être mis aux enchères au profit de l'aménagement et de la préservation du parc de la Forêt-Boucher.

Travaux en cours

La présidente de la Fondation forêt Boucher, Christina Richard a pour sa part indiqué que les travaux d'aménagement du parc «avancent bien», avec trois des cinq phases prévues qui sont réalisées.

À terme, le parc de la Forêt-Boucher proposera huit kilomètres de sentiers (dont un kilomètre en accessibilité universelle) qui incluront des trottoirs de bois et des passerelles pour protéger les milieux humides. Il y aura aussi une piste d'hébertisme et une piste d'initiation au vélo de montagne, tandis qu'un abri sera aménagé pour accueillir des classes en nature.

La Ville de Gatineau demeure un partenaire financier du projet. Le conseiller municipal du district d'Aylmer, Steven Boivin, a rappelé mercredi que la Ville a versé plusieurs centaines de milliers de dollars à la Fondation pour la gestion et l'aménagement de cet espace vert. «La forêt Boucher, on le sait, c'est un joyau de verdure, […] un lieu de plein air accessible qui permet à nos jeunes et à nos moins jeunes de demeurer en contact avec la nature et c'est important, a souligné M. Boivin. On n'a jamais autant entendu parler du rôle que joue la nature dans le mieux-être et la santé mentale d'une population, et la forêt Boucher se veut aussi un lieu d'éducation et de sensibilisation. En s'y promenant, on comprend l'importance de la protéger.»