Adolf Poutine ou président Putler? Une guerre de propagande

 Depuis l’invasion de l’Ukraine, un peu partout dans le monde, des manifestants brandissent des caricatures comparant Vladimir Poutine à Adolf Hitler.

Soixante-dix-sept ans après sa mort dans un bunker de Berlin, Adolf Hitler reste l’incarnation suprême du Mal. Le Méchant ultime. À cet égard, l’invasion russe de l’Ukraine bat tous les records. Les deux belligérants s’accusent mutuellement d’être des nazis! Chacun se dispute les symboles de la Deuxième Guerre mondiale. Aller-retour sur le terrain de la propagande.


La première victime d’une guerre, c’est la vérité. Pour justifier l’invasion de l’Ukraine, le président russe Vladimir Poutine prétend qu’il va «dénazifier» le pays. Il accuse les Ukrainiens de mener un «génocide» contre les citoyens qui parlent le russe.(1) Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, ajoute qu’il faut «libérer le pays de l’idéologie nazie».(2)

Qu’on se le dise. La Russie «libère»; elle n’envahit pas. Comme l’Armée rouge au temps de l’Union soviétique. Le 26 février, le Roskomnadzor, le régulateur russe des médias, a banni les termes «invasion», «offensive» et «déclaration de guerre».(3) Il conseille aussi d’éviter de parler de «victimes civiles». Prière de décrire l’intervention comme une «opération militaire spéciale» destinée au «maintien de la paix».(4)

Pour avoir osé parler d’une «invasion», la radio Écho de Moscou n’est plus en ondes.(5) Encore un peu, et les soldats russes devraient être présentés comme des Casques bleus...

À bas le tyran... «Putler»!

Malgré ses ressources limitées, le gouvernement ukrainien tente de répondre coup pour coup. Dès le début de l’invasion, le compte Twitter officiel du gouvernement publie une caricature saisissante, qui montre Vladimir Poutine en petit garçon qui se fait caresser la joue par Adolf Hitler.(6) Sur Facebook, le président ukrainien Volodymyr Zelensky compare aussitôt l’attaque russe «aux agissements des nazis».(7) 

Depuis l’annexion de la Crimée, en 2014, les réseaux sociaux fourmillent de montages fusionnant les visages de Poutine et de Hitler. La stratégie s’inspire de l’opposition russe, qui surnommait le président russe «Putler» ou «Adolf Poutine».(8) Plus récemment, le ministère ukrainien des Affaires étrangères a relayé sur Facebook une fausse page couverture du magazine Time comparant Vladimir Poutine et Adolf Hitler. Le canular est devenu viral.(9)

Dès le début de l’invasion, le compte Twitter officiel du gouvernement ukrainien publie une caricature saisissante, qui montre Vladimir Poutine en petit garçon qui se fait caresser la joue par Adolf Hitler.

Ne reculant devant aucun symbole de la Seconde Guerre mondiale, les partisans les plus enthousiastes du président Zelensky ont déjà rebaptisé leur héros le «Churchill ukrainien».

«Moi, un nazi?»

En Ukraine, les références au nazisme renvoient à un passé douloureux. Pas moins de sept millions d’Ukrainiens ont péri durant la Seconde Guerre mondiale, dont 1,5 million de Juifs.(10) Tout le monde a perdu un proche ou un parent durant la guerre. Y compris le président Volodymyr Zelinsky, qui vient d’une famille juive décimée par l’Holocauste.(11)

— Moi, un nazi? Comment pourrais-je être nazi? Expliquez cela à mon grand-père, s’est indigné le président ukrainien, au début de l’invasion.(12)

Déjà, du temps de l’Union soviétique, l’Histoire officielle dénonçait les milliers d’Ukrainiens «nazis», qui ont combattu dans des régiments de SS hitlériens. Une manière de discréditer à jamais le nationalisme. Mais pour l’immense majorité de la population, l’Occupation allemande s’est traduite par des souffrances infinies. De 1941 à 1944, la plupart étaient tombés sous la coupe du nazi Eric Koch, un fanatique proche d’Hitler. Monsieur considérait les Russes et les Ukrainiens comme des sous-hommes.(13) Grisé par le pouvoir, il avait fait expulser les habitants de 14 villages pour se constituer un territoire de chasse grand comme deux fois et demie l’île d’Orléans.(14)



«Moi, un nazi? Comment pourrais-je être nazi? Expliquez cela à mon grand-père», s’est indigné le président ukrainien Volodymyr Zelensky.

L’illuminé Koch jugeait inutile que les Ukrainiens fréquentent l’école au-delà de la quatrième année. Cela avait inspiré une blague nationaliste, qui s’est rendue jusqu’à nos jours.

«Question : Quelle est la seule façon pour un Ukrainien d’entrer à l’Université?

Réponse : Donner son corps à la science.»

Une bande de «drogués»

Vladimir Poutine sait qu’en Russie, le mot «nazi» constitue la pire des insultes.(15) Il répète le mot sans cesse, au risque de ressembler à un vieux vinyle sur lequel l’aiguille bloque toujours au même endroit. Deux jours après le début de l’invasion, Monsieur a réussi le tour de force de traiter à la fois les dirigeants ukrainiens de «néonazis», de «drogués» et de «banderites», du nom de Stepan Bandera, un leader qui avait d’abord accueilli les Allemands comme des libérateurs, en 1941.(16)

Les yeux brillants de colère, le président russe a suggéré aux militaires ukrainiens de prendre le pouvoir. «Ne permettez pas à des néonazis et à des “banderites” d’utiliser vos femmes, vos enfants et vos aînés comme boucliers humains! s’est exclamé Poutine. Prenez le pouvoir! Ce sera plus facile de s’entendre avec vous qu’avec des néonazis et des drogués.»(17)

À Barcelone, il y a quelques jours.

Au cours des derniers mois, Vladimir Poutine a multiplié les manœuvres pour présenter l’Ukraine comme un pays «artificiel». Jadis froid et calculateur, le président est devenu impatient. Voire émotif. Surtout lorsqu’il parle de l’Ukraine. Un changement si spectaculaire que des «kremlinologues» s’inquiètent de son état de santé. Ils se remémorent le jugement sans appel que la chancelière allemande Angela Merkel avait porté sur le président russe, après une longue conversation, en 2014.

Merkel estimait que Vladimir Poutine avait «perdu contact avec la réalité».(18)

L’horreur absolue

Il y a quelques jours, près de 200 spécialistes de l’histoire de la Seconde Guerre mondiale ont signé une lettre ouverte pour dénoncer l’utilisation par le gouvernement russe de la mémoire du régime nazi et des horreurs de l’Holocauste pour justifier l’invasion d’un pays. Les signataires s’indignent notamment de la récupération «cynique» du terme «génocide».(19)

Il faut dire qu’en Ukraine, les horreurs de la guerre actuelle se superposent à celles du passé. Le 1er mars, le compte Twitter de la présidence ukrainienne a soulevé une tempête en annonçant qu’un missile russe s’était abattu sur le mémorial de l’Holocauste de Babi Yar, non loin de Kiev.(20) L’information a été mise en doute par la suite, mais ça ne fait rien. Le choc a été immense. 

Le ravin de Babi Yarc constitue un symbole de l’horreur absolue. En septembre 1941, plus de 33 700 Juifs y ont été exécutés. Plus tard, les nazis y ont assassiné 60 000 autres personnes, notamment des prisonniers de guerre russes, des nationalistes ukrainiens, des résistants soviétiques et des Roms.(21)

Qui aurait cru que l’on se battrait à nouveau près de cet immense charnier?

Poutine démodé?

Jusqu’ici, il semble que la campagne de Vladimir Poutine visant à «libérer» l’Ukraine ne se déroule pas comme prévu. Est-ce parce que les accusations de «nazisme» deviennent un peu démodées, qu’elles parlent moins aux nouvelles générations? Ou est-ce parce que les mensonges russes peuvent être démentis en temps réel par des images partagées sur les réseaux sociaux?

Allez savoir. Le 1er mars, la propagande russe a été prise la main dans le sac, lors de la retransmission d’un discours prononcé à une tribune des Nations Unies par le ministre des Affaires étrangères, Sergeï Lavrov, en vidéoconférence. Pour éviter que les téléspectateurs ne s’aperçoivent que de nombreuses délégations boycottaient l’événement, les chaînes de télé russes ont ajouté de vieilles images de délégués en train d’écouter un orateur. Sur le coup, il était impossible de deviner le subterfuge.(22)

Vladimir Poutine faisait le pari que l’histoire lui serait favorable, puisqu’il allait la réécrire. Depuis 2020, grâce à ses bons soins, une nouvelle Constitution confie à l’État russe le soin de protéger «la vérité historique». En résumé, cela signifie qu’il est interdit de critiquer la gloire militaire de la Russie, l’héroïsme du peuple russe et… les interprétations historiques du président.(23)

Dans la Russie de Poutine, la Seconde Guerre mondiale, surnommée la Grande Guerre patriotique, a été sacralisée. Il va de soi que les passages moins glorieux sont escamotés, notamment le pacte entre Hitler et Staline, en 1939. Mais heureusement, cela n’empêche pas l’humour russe de ressusciter de vieilles blagues pour se moquer du président. La dernière blague raconte qu’une nuit, Adolf Hitler et Joseph Staline apparaissent dans la chambre de Vladimir Poutine.

Le président russe est un peu gêné, mais il décide tout de même de leur demander conseil.

— Il faut détruire l’Ukraine et repeindre toute la ville de Moscou en mauve, répond Hitler. 

— Pourquoi en mauve? demande Poutine. 

Hitler sourit et il se tourne vers Staline.

— Tu vois? Je t’avais bien dit que sur le premier point, il n’y aurait pas de question.»

Un manifestant tient une pancarte lors d'un rassemblement contre l'opération militaire russe en Ukraine, devant la mission russe à Bruxelles.

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EN 1938 OU EN  2022 ?

En Europe et en Amérique, de nombreux observateurs relèvent les «similitudes» entre les actions de Vladimir Poutine et celles d’Adolf Hitler. Quelques morceaux choisis. En rafale.

«Nous sommes en 1938», écrit un éditorialiste du journal français Le Figaro.(24) «L’attaque de l’Ukraine par Poutine rappelle celle d’Hitler en Tchécoslovaquie», titre le Washington Post.(25) «Moi, il me fait penser à Hitler», s’écrie une analyste de la BBC.(26) «Vladimir Poutine prétend qu’il va libérer l’Ukraine. C’est ce qu’Hitler avait dit avant de s’emparer de la Tchécoslovaquie», analyse le quotidien britannique The Independent.(27)

«Poutine, Hitler, même combat?» demande le magazine français Le Point. «Hitler a annexé l’Autriche et les Sudètes [Tchécoslovaquie] avant d’envahir la Pologne en 1939. Ses méthodes rappellent la posture belliqueuse de Poutine.»(28) Sur le même ton, La Croix rappelle que Vladimir Poutine décrit l’Ukraine comme une nation «artificielle». «En 1938, Hitler utilisait les mêmes d’arguments pour s’en prendre à la Tchécoslovaquie.»(29)

«Je t’écrase»

L’hebdomadaire français La Tribune rappelle que Vladimir Poutine a tendance à humilier certains leaders étrangers. Hitler ne faisait-il pas la même chose? En 2007, lors d’un tête-à-tête avec le président français, Nicolas Sarkozy, Poutine n’aurait guère apprécié les questions de ce dernier. «Tu vois, [si] tu continues sur ce ton, je t’écrase», aurait-il dit.(30)

De nombreux analystes s’inquiètent aussi de la lenteur des démocraties à réagir, comme devant la montée du nazisme. «[…] D’un point de vue historique, nous nous retrouvons dans une position où nous avions juré de ne jamais plus nous retrouver, confie à Politico l’une des grandes spécialistes de la Russie aux États-Unis, Fiona Hill.(31)

«[…] Vladimir Poutine n’est pas Hitler, mais il y a beaucoup de choses à apprendre sur les années 30, conclut le magazine Time. […] À savoir que même les scénarios les plus improbables et les idées délirantes d’une poignée d’illuminés peuvent se matérialiser lorsque le monde choisit de fermer les yeux, jusqu’à ce qu’il soit trop tard.»(32)

«18 mois, au maximum»

La liste des personnalités qui comparent Hitler et Poutine couvrirait des pages. On ne parle même pas de l’ancien président George W. Bush, de la présidente de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi, ou du porte-parole de l’Union européenne, Peter Stano.(33)

«C’est Hitler qui revient nous hanter, écrit Stevie Nicks, l’ancienne chanteuse du groupe Fleetwood Mac.(34) «J’ai l’impression de revivre l’invasion de la Pologne par les nazis, le 1er septembre 1939», analyse le romancier Paul Auster.(35)

Ne reculant devant rien, la pop star Madonna diffuse une nouvelle version de son vidéoclip Sorry, dans lequel elle compare Poutine à Hitler. L’ennui, c’est que Madame voit Hitler partout. Il y a quelques années, elle l’avait associé à la patronne du Ralliement national français, Marine Le Pen(36) et au sénateur républicain John McCain.(37)

Une mention spéciale à un chroniqueur du quotidien britannique ultraconservateur The Express. Celui-là voit tellement de similitudes entre Hitler et Poutine qu’il pressent déjà la fin du président russe. Avec un peu de chance, il lui donne 18 mois à vivre. Maximum.(38)

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TOUS DES HITLER ?

En Amérique du Nord, les tyrans et les terroristes sont très souvent comparés à Hitler ou aux nazis. Citons Saddam Hussein, Oussama ben Laden, le groupe armé État islamique et Kim Jong-un.

Parfois, les comparaisons tournent carrément à la farce. Au Québec, des manifestants anti-vaccins ont brandi des pancartes comparant Justin Trudeau ou François Legault à Hitler. De quoi donner raison à la «loi de Godwin», qui stipule que dès qu’une conversation en ligne se prolonge, les probabilités d’entendre prononcer le nom d’Hitler augmentent en flèche. 

«Quand on utilise le mot “Hitler” ou “nazi”, il y a aussitôt toute une mémoire que l’on active. [...] Une mémoire entretenue notamment par les films, les livres, les souvenirs de famille, explique Marie Reetz, la chercheuse-linguiste au département de communication sociale et publique de l’UQAM. Vous dites “Hitler” et vous n’avez pas besoin d’entrer dans les détails. […] Cela évoque le Mal en un seul mot. Cela permet de s’unir contre un ennemi commun.» 

Depuis le début de l’invasion en Ukraine, Marie Reetz se dit frappée par l’utilisation du mot «nazi» par Vladimir Poutine. «Ce qui me frappe, c’est que Vladimir Poutine parle de “nazis”. [Du temps de l’Union soviétique], l’ennemi suprême était plutôt le “fascisme”. Désormais, Vladimir Poutine utilise le mot “nazi”, peut-être parce qu’il est plus facilement compris à l’étranger. De même, il parle de “dénazification”, en utilisant un mot très connu à l’étranger. Après la guerre, l’Allemagne a connu une période de “dénazification”.»(39) 

Notes

(1) Putin’s Baseless Claims of Genocide Hint at More Than War, The New York Times, 19 février 2022.

(2) Le kleptofascisme à l’assaut de l’Europe, Libération, 26 février 2022.

(3) «Don’t Call It a War — Propaganda Filters the Truth aboutUkraine on Russian Media, The Guardian, 26 février 2022.

(4) Le régulateur russe resserre son emprise sur les médias sociaux et d’information, Radio-Canada, 26 février 2022.

(5) Accusés de relayer des “appels à commettre des actes extrémistes”, deux médias indépendants bloqués en Russie, L’Obs et AFP, 1er mars 2022.

(6) https://twitter.com/Ukraine/status/1496716168920547331

(7) Poutine veut “dénazifier” l’Ukraine, qui le compare à Hitler, Huffpost, 24 février 2022.

(8) Here’s «Putler:» The Mash-up Image of Putin and Hitler Sweeping Ukraine, The Washington Post, 23 avril 2014.

(9) Fact Check: Fake Time Magazine Cover Compares Vladimir Putin to Adolf Hitler, USA Today, 1er mars 2022.

(9) Poutine veut “dénazifier” l’Ukraine, qui le compare à Hitler, Huffpost, 24 février 2022.

(10) Serhii Plokhy, The Gates of Europe : A History of Ukraine, Basic Books, 2015.

(11) Putin Says He’ll «Denazify» Ukraine. Its Jewish President Lost Family in the Holocaust, The Washington Post, 25 février 2022.

(12) Putin’s Claim to Rid Ukraine of Nazis is Especially Absurd Given Its History, The Conversation, 26 février 2022.

(13) Serhii Plokhy, The Gates of Europe : A History of Ukraine, Basic Books, 2015. 

(14) Christian Baechler, Guerre et extermination à l’Est : Hitler et la conquête de l’espace vital. 1933-1945, Tallandier, 2012.

(15) In Russia, «Nazi» Is the Harshest Insult for Any Foe, and Now Ukraine, Wall Street Journal, 26 février 2022.

(16) «It’s Not Rational», Putin’s Bizarre Speech Wrecks his Once Pragmatic Image, The Guardian, 25 février 2022.

(17) Putin’s Claim of Fighting Against Ukraine «Neo-Nazis» Distorts History, Scholars Say, National Public Radio (NPR), 1er mars 2022.

(18) Vladimir Poutine, chef de guerre solitaire, Le Monde, 3 mars 2022.

(19) Statement on the War in Ukraine by Scholars of Genocide, Nazism and World War II, Jewish Journal, 27 février 2022.

(20) Ukraine’s President Says Russian Missile Hit site of Babyn Yar Holocaust Memorial, but Claim Is Disputed, The Washington Post, 1er mars 2022.

(21) Serhii Plokhy, The Gates of Europe : A History of Ukraine, Basic Books, 2015. 

(22) Le discours du ministre des Affaires étrangères russe à l’ONU truqué pour sa diffusion en Russie, La Libre Belgique, 3 mars 2022.

(23) “Crimes contre l’histoire”, le rapport qui accable Poutine, Le Monde, 11 juin 2021.

(24) Nous sommes en 1938! Le Figaro, 27 février 2022.

(25) Putin’s Attack on Ukraine Echoes Hitler’s on Czechoslovakia, The Washington Post, 24 février.

(26) BBC Breakfast on Twitter

(27) Being in Power for tooLOng Has Made PutinParanoid, The Independent, 26 février 2022.

(28) Poutine-Hitler, même combat? Le Point, 23 février 2022.

(29) Vladimir Poutine réécrit le roman national officiel, La Croix, Mercredi 3 février 2022.

(30) “Nous avons été humiliés” : le discours du Kremlin sur les années 1990 et la crise russo-ukrainienne, La Tribune, 25 février 2022.

(31) Yes, He Would’: Fiona Hill on Putin and Nukes, Politico, 28 février 2022.

(32) The Crisis in Ukraine Has Disturbing Echoes of the 1930s, Time Magazine, 28 février 2022.

(33) Guerre en Ukraine : Poutine “se comporte comme les nazis”, accuse un porte-parole de l’UE, Le Parisien, 25 février 2022.

(34) Stevie Nicks Compares Putin to Hitler: He’s «Coming Back to Haunt Us», Rolling Stone, 25 février 2022.

(35) Paul Auster : “En envahissant l’Ukraine, Poutine se comporte comme Hitler, Le Figaro, 25 février 2022.

(36) Le Pen aux côtés de Hitler dans une vidéo de Madonna, L’Express, 3 juin 2012.

(37) Madonna Compares John McCain To Hitler At Tour Opener; Campaign Calls Slam ‘Outrageous’, mtv.com, 25 août 2008.

(38) Putin Would Be Mad to Push It, Express.co.uk, 28 février 2022.

(39) Entrevue réalisée le 2 mars 2022.