Sporthèque: Des projets pour rester à la fine pointe du sport

Élaine Dupras, propriétaire de La Sporthèque

En 40 ans d’existence, la Sporthèque est devenue en Outaouais un lieu de référence pour la pratique de toutes activités physiques et sportives. Une entreprise qui malgré la pandémie a su garder le cap et qui a quelques projets dans ses cartons pour les années à venir.


D’ailleurs, à l’occasion de la récente édition du Palmarès des entreprises au féminin, la Sporthèque, dont Élaine Dupras est la directrice générale et propriétaire, se classait dans la catégorie « étoile montante » dans la catégorie « entreprises de 1 à 5 millions  de revenus annuels ». Une première pour la Sporthèque, qui est aussi la seule entreprise de l’Outaouais à y figurer.

« C’est la reconnaissance d’une entreprise gérée par des femmes et qui par des projets innovateurs risque de devenir une entreprise qui apporte des richesses au Québec, estime Mme Dupras. Et comme on est les seuls de la région, c’est d’autant plus flatteur. »

C’est Inno-Centre, un organisme à but non lucratif chapeauté par le ministère de l’Économie du Québec, qui a d’ailleurs proposé la candidature du centre sportif au palmarès. 

« C’est un groupe de consultants et d’entrepreneurs qui aident différentes entreprises à développer de nouveaux projets et des innovations. Et on a eu la chance d’être soutenu par eux pendant plus d’un an », précise la propriétaire de la Sporthèque. 

Ouvert à tous les projets

« Malgré la pandémie, on a continué à travailler sur des projets innovateurs et technologiques, qui devraient voir le jour dans les prochains mois, voire dans la prochaine année », confie-t-elle.

D’ailleurs, la pandémie a incité le centre sportif, comme beaucoup d’autres, à développer davantage sa plateforme d’entrainement en ligne. « Il y a maintenant plus de 200 vidéos et c’est une offre qui n’a pas de frontière. Ç’a été un gros projet pour nous », indique Mme Dupras.

Elle explique que le domaine de l’activité physique en est un qui évolue rapidement avec beaucoup de tendances émergentes. Alors pour l’entreprise, impossible de se reposer sur ses lauriers si elle veut rester à la page. 

« La compagnie italienne Technogym a développé des entraîneurs virtuels. Des appareils et des programmes d’entrainement en ligne, mais aussi en salle et disponible sur tous les supports numériques possibles. On est rendus là, lance la propriétaire de la Sporthèque. La technologie progresse très rapidement, et on ne veut pas manquer ce bateau-là. »

Et lorsque de potentiels projets pour l’avenir se présentent, la propriétaire de l’établissement de 82 800 pi2 n’en écarte aucun de la table. 

« On aime innover et les nouveaux projets. On est passionné par ce qu’on fait, alors on ne se coupe aucun pont », assure-t-elle.

D’ailleurs, la possibilité qu’un deuxième centre sportif sorte de terre fait partie des projets à moyen terme. 

« Quand on a fait notre planification stratégique pour les cinq prochaines années, on s’est laissé une ouverture pour la création d’un deuxième établissement », confie Mme Dupras. Quant à savoir où cet établissement sera localisé, « il est encore trop tôt pour ce genre de détails ».

40 ans et bien ancrée

Ce n’est pas un secret, la pandémie a frappé de plein fouet les centres sportifs au Québec et la Sporthèque n’y a pas échappé, mais elle parvient tout de même à tirer son épingle du jeu.

« Ça fait 40 ans qu’on est en affaires, alors on a une bonne capacité financière et une bonne capacité d’emprunt, avoue Mme Dupras. Mais c’est sûr que notre taux d’endettement a augmenté au cours des deux dernières années. »

Néanmoins, la directrice générale de la Sporthèque ne s’en cache pas, la possibilité de recourir à des institutions comme la Banque du développement du Canada et de profiter des programmes de prêts du provincial et des subventions du fédéral, ont été bénéfique. 

« Sans ça, ç’aurait été difficile de garder [ les 150 ] emplois », admet-elle.

Ce qui a permis à la Sporthèque d’être toujours sur pied après quatre décennies et deux ans de pandémie, c’est selon Mme Dupras, son offre diversifiée. 

« En temps normal, on a environ 300 cours par semaine, et une panoplie d’activités comme les sports de raquette, les cours de groupe, la piscine », énumère-t-elle.

Mais ce qui permet à la Sporthèque de se démarquer et d’avoir un taux de rétention de 85 % de sa clientèle, c’est son service à la clientèle. 

« On a toujours misé sur le service à la clientèle, on veut que les gens soient heureux quand ils viennent, que ce soit un club où il y a un sentiment d’appartenance. La Sporthèque c’est comme une grande famille, un second chez soi. L’atmosphère et l’expérience contribuent à ce qu’on y adhère et y reste », estime-t-elle.

D’ailleurs, le centre sportif peut se vanter d’avoir une fidèle clientèle depuis ses débuts. Avant la pandémie, la Sporthèque comptait 5500 abonnés et près de 2000 clients plus ponctuels. « Aujourd’hui, avec toutes les fermetures, c’est difficile d’évaluer, mais avant Noël, on avait repris 70 % de notre clientèle. Les gens sont fidèles, mais il faut que les fermetures s’arrêtent », conclut Mme Dupras.