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On réalise des portraits de femmes remarquables, on publie des statistiques sur leurs progrès, ou pas, notamment dans le monde des affaires.

Dans un monde idéal, évidemment, on n’aurait pas besoin de faire ça.

Les femmes auraient leur place, égale à celle des hommes, partout et les reportages dans les magazines comme celui-ci seraient toujours représentatifs de la société et on n’aurait pas besoin de parler de disparité à la tête des grandes sociétés ou du peu de place pour les femmes dans les hautes sphères du commerce ou de la finance.

Je suis heureuse de constater que jusqu’à présent, Le Droit AFFAIRES a consacré une belle part de ses reportages à des entreprises fondées et dirigées par des femmes. À la une, comme dans les pages intérieures.

On est sur la bonne voie.

Cela dit, nous pourrions faire mieux, c’est sûr. C’est pourquoi je vous invite à m’écrire, pour me présenter des entrepreneures ou des dirigeantes d’entreprises, de Gatineau, d’Ottawa, de l’Outaouais ou de l’Est ontarien, que nous devrions découvrir ou dont nous devrions entendre parler plus souvent.

Vous connaissez mon adresse ? mclortie@ledroit.com

Je ne promets pas de répondre à tout le monde par un article, mais nous sommes constamment à la recherche de sang neuf et d’idées nouvelles et vous êtes, chers lecteurs, des interlocuteurs cruciaux dans nos efforts pour mieux connaitre et comprendre la communauté d’affaires de nos régions.

Et chères entrepreneures – et tous ceux et celles qui les appuient – n’hésitez pas à vous faire connaître !

FEMMES D’AFFAIRES ET MÉDIAS

Je suis toujours déçue, comme journaliste, de voir à quel point il est parfois difficile de trouver des femmes à interviewer, de les convaincre d’accepter. Que ce soit des dirigeantes, des fondatrices de compagnies, des gestionnaires, des spécialistes, des professeures, des femmes en droit, en finances, dans tous les secteurs !

Bien des théories essaient d’expliquer ce phénomène.

Certains croient que c’est parce que les femmes souffrent du syndrome de l’imposteur et ne se trouvent pas assez bonnes pour « être dans le journal ».

D’autres pensent que c’est la peur d’être jugées par leurs pairs ou le public et l’exposition à la critique, qui leur fait passer leur tour. À l’ère des médias sociaux, qui a envie de se prêter au jeu ?

Ces bonnes explications sont malheureusement trop réalistes. Mais je peux y répondre.

Lorsque les médias s’intéressent à une entreprise, ce n’est pas parce qu’on a inventé que c’était un sujet captivant. C’est parce qu’on y croit. Donc vite, exit l’imposteur !

Quant à la crainte de l’exposition, c’est plus délicat.

Mais sachez que je suis une femme, dans les médias depuis plus de 30 ans, que je mets ma tête sur le billot à cœur de semaine.

Et le ciel ne m’est encore jamais tombé sur la tête.

Oui, on s’expose en acceptant d’être interviewée ou de parler dans la sphère publique, mais la société change et ne traite plus les femmes qui osent s’exprimer, qui ont du cran, qui percent dans des secteurs peu traditionnels, comme l’entreprenariat, aussi cruellement qu’avant.

NOS TÊTES D’AFFICHE

Cela dit, en attendant d’entendre parler de nouvelles femmes entrepreneures que nous ne connaissons pas encore ou trop peu, voici, dans ce nouveau numéro du Droit AFFAIRES, des têtes d’affiches de l’entreprenariat au féminin dans nos régions.

On vous donne des nouvelles de Nancy Raymond, dont l’entreprise Steamatic Canada ne cesse de prendre de l’expansion, d’Isabelle Lacroix, qui rêve maintenant, après Gatineau, d’ouvrir ses bistrots Olivia à Ottawa, de Catherine Pellerin, dont la société Pixel cartonne et qui vient d’être élue conseillère municipale à Bowman.

Isabelle Côté est aussi dans nos pages, avec ses cliniques qui proposent la santé par le sommeil. Et que dire de la propriétaire de La Sporthèque, Élaine Dupras.

Et à la une, voici Chanelle Riopel, une jeune femme d’affaires originaire de Masson-Angers, connue grâce à sa carrière de styliste – c’est elle qui conseille et conçoit les looks de Véronique Cloutier notamment – mais qui a aussi fondé une nouvelle entreprise pendant la pandémie.

Sa compagnie, qui s’appelle Acte, est un studio d’entrainement multidisciplinaire 100 % francophone qui propose à ses abonnés des séances d’entrainement préenregistrés.

On peut donc, grâce à ces capsules en français, faire sa gym ou son yoga à la maison, sans horaire pré-établi et dans l’univers hyper épuré de Chanelle qui est une grande fan de la Scandinavie.

Bref, mois de mars ou pas, on vous parle d’entreprises fondées ou dirigées par des femmes à longueur d’année.Mais on est heureux de vous donner des nouvelles de ces femmes qui font bouger les affaires.

Et n’oubliez pas de nous envoyer vos suggestions pour la suite !

Bonne lecture.

MARIE-CLAUDE LORTIE
Rédactrice en chef
Le Droit

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