L’instabilité de l’archive: une expo dansée à la Galerie UQO

La Galerie UQO s'apprête à lancer, mercredi 23 février, sa première exposition en personne depuis des lustres... et la première à entretenir des liens avec la danse contemporaine.


La galerie universitaire propose L’instabilité de l’archive, du 23 février au 12 mars.

À cette exposition signée par la  chorégraphe Hanna Sybille Mülle se greffe une série de quatre performances dansées intitulées L’archive dés/incarnée. 

Ces performances devant public se dérouleront les 9 et 10 mars (le 9 à 17h30 et à 19h30; le 10 mars à 11h30 et à 19h30).

Chaque présentation sera limitée à 20 spectateurs.trices, dans le respect des règles sanitaires en vigueur. Les réservations  sont obligatoires (via Eventbrite), tout comme la présentation du passeport vaccinal.

Hanna Sybille Müller a en effet été invitée à «revisiter les archives artistiques et administratives»  en développant un projet de danse contemporaine présenté à l'intérieur même de l’espace d’exposition. 

Cette proposition offrait à la chorégraphe l'occasion de «transformer les conventions» propres à l’exposition, indique la directrice de la Galerie UQO, Marie-Hélène Leblanc, par voie de communiqué. 

L'inauguration de l'exposition sera précédée d'une conférence-discussion, Rencontre de la danse au musée, tenue virtuellement via la plate-forme Zoom le 23 février à 16h.

La petite galerie avait envisagé d'accueillir Hanna Sybille Müller à l’automne 2020, mais la pandémie est venue «bouleverser les plans». Le temps qui s'est écoulé depuis a permis à la chorégraphe de retravailler la prestation dansée prévue, initialement intitulée Se mouvoir dans l’archive. 

Ce temps «dédié à la recherche et aux expérimentations» a permis d'«approfondir la démarche» de ce projet qui «se déployait en trois approches chorégraphiques», note Marie-Hélène Leblanc. 

Le projet a ainsi pris de l’ampleur et gagné en vivacité, observe la commissaire.

« N’ayant pas accès à la galerie pendant près d’un an, Hanna Sybille Müller a dansé dans les parcs de Montréal, dans des espaces de répétions lorsqu’ils étaient disponibles et a profité de certains relâchements des règles sanitaires pour venir à la Galerie UQO à la rencontre de l’équipe, de l’espace et des archives physiques.» 

L'exposition L’instabilité de l’archive se décompose en «trois approches chorégraphiques présentées sous forme d’archives vidéo» présentées dans la galerie. Les vidéos L’archive dés/incarnée, Ricocher sur l’archive et L’archive des gestes, ont été tournées à l’automne 2021, dans la galerie vide.

«Les archives sont et demeurent instables en prenant vie grâce aux personnes qui travaillent avec elles ou qui les font évoluer », poursuit la commissaire Marie-Hélène Leblanc qui voit là «une exposition où la danse se manifeste uniquement par la lumière projetée sur les murs».

«Il s’agit d’une rare occasion de voir la danse contemporaine mise en exposition», ajoute la coordonnatrice de la Galerie UQO, Jessica Ragazzini, impatiente d'accueillir le public.

La conférence virtuelle La Rencontre de la danse au musée du 23 février sera quant à elle l'occasion d'aborder divers enjeux liés à la muséalisation de la danse, sa mise en exposition et son collectionnement en compagnie de spécialistes.

La Galerie UQO est située au 101, rue Saint-Jean-Bosco, dans le secteur Hull.