Le gardien de 41 ans des Sabres ne semblait pas trop nerveux à l’idée d’affronter ses anciens coéquipiers à la veille de cet affrontement, peut-être parce que moins de deux ans après son départ, seulement sept joueurs qui l’ont côtoyé en 2019-2020 seront en uniforme pour ce match (Brady Tkachuk, Connor Brown, Chris Tierney, Nick Paul, Tyler Ennis, Nikita Zaitsev et Erik Brännström).
«Ce n’est pas différent que d’affronter n’importe quelle autre équipe, a-t-il indiqué aux collègues de Buffalo après la pratique des Sabres mercredi. Je pense que c’est mon état d’esprit. Ça va être le ‘fun’ de voir les gars avec qui j’ai joué et le personnel d’entraîneurs. Mais en bout de ligne, nous sommes des compétiteurs. Vous essayez toujours de gagner, rien ne change de ce côté. Il va peut-être y avoir quelques taquineries (‘chirps’, en anglais) de certains gars, mais tu l’acceptes et on verra comment le match va aller.»
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Ironie du sort, celui qui l’a remplacé comme gardien numéro un, Matt Murray, va rater ce match en raison d’une blessure au cou. Le même genre de torticolis qui avait empêché Anderson de rendre visite à son club il y a deux semaines lors du fameux match où Aaron Dell a blessé Drake Batherson avec son coup sournois près de son filet. il cherchait alors à revenir au jeu après une absence de deux mois.
«Physiquement, je suis rendu au point où je peux gérer la condition de ma blessure et je prends les choses au jour le jour. Je passe beaucoup de temps sur la table de traitement et j’essaie de m’assurer que tout reste calme. Lors des quelques matches que j’ai joué, j’ai senti que ça allait dans la bonne direction et ça n’empire pas. Il n’y a pas de hoquets de quelque sorte et on peut aller de l’avant et je peux jouer lorsqu’on me le demande», a-t-il relaté.
«Ça aurait été pousser les choses (de jouer à Ottawa). Je parlais à mes ‘chums’ d’Ottawa qui ne sont pas des joueurs et ils disaient que ‘ce serait bien que tu reviennes’, mais ils ne pouvaient pas accueillir d’amateurs et je ne me sentais pas encore très bien. C’est une de ces occasions où ça n’a pas fonctionné comme je l’aurais voulu. Ça m’a traversé l’esprit que ça aurait été excitant, mais en même temps, avec tout ce qui se passe, sans partisans, je ne suis pas certain. Ça aurait été comme n’importe quel autre match. Il n’y aurait pas eu la camaraderie ou les applaudissements qu’il y aurait eu normalement en revenant dans un édifice où tu as été pendant plusieurs années», a noté le gardien qui compte le plus de victoires (202) et a joué le plus de matches (435) dans l’histoire du club, entre autres records qu’il détient.
Anderson, que les Sénateurs avaient acquis de l’Avalanche du Colorado en février 2011 en retour de Brian Elliott, a joué trois matches depuis qu’il est revenu au jeu, remportant deux victoires. En neuf parties cette saison, il a une fiche de 6-3-0 avec une moyenne de 2,67 et un taux d’efficacité de ,916.
Avec ses cinq équipes précédentes (Chicago, la Floride et le Colorado, en plus d’avoir été repêché par Calgary et d’avoir appartenu brièvement à St. Louis), il avait toujours eu du succès contre Ottawa, avec une fiche de 5-1-0 (2,64 et ,918).
«J’ai eu une opportunité à Ottawa, c’est le mot clé. Quand tu obtiens une chance, qu’est-ce que tu en fais? Je pense que j’avais mis le pied dans la porte quelque fois auparavant dans ma carrière et elle s’est refermée parce que je n’ai pas bien joué. Parfois, il y avait un excellent gardien devant moi. J’ai eu une première chance de faire tomber la porte au Colorado, puis j’en ai arraché et une autre chance s’est présentée à Ottawa. Il est arrivé souvent qu’on avait de bons duos et même des trios (avec Robin Lehner et Ben Bishop), mais encore une fois, c’était juste de saisir son opportunité», a rappelé celui qui a mené les Sénateurs en finale de l’Est lors d’un printemps 2017 mémorable.
L’entraîneur-chef D.J. Smith, qui ne l’a dirigé que lors de sa dernière saison à Ottawa (Anderson est allé à Washington la saison dernière), lui a levé son chapeau: «Il est un excellent gardien. Il a été le visage de cette franchise longtemps. Bravo à lui de pousser pour continuer à jouer», a-t-il dit.
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Nick Paul trouvait «intéressantes» ces retrouvailles avec Craig Anderson, qu’il a connu du temps où il faisait la navette entre Ottawa et Belleville/Binghamton. «Il a fait partie de l’équipe tout le temps que j’ai été ici et il a toujours été bon avec moi. Il m’amenait souper à l’occasion et il aimait s’amuser lors des pratiques. Il est un gardien au style différent, parfois il ne s’agenouillait pas du tout et il te laissait un côté du filet ouvert pour te jouer dans la tête. J’aimerais bien ça compter un but contre lui demain... Ça aurait été bien qu’il revienne ici cette saison pour être salué comme il se doit, mais avec ‘Andy’, on ne sait jamais, il pourrait rester dans les parages l’an prochain», a-t-il indiqué.
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Entre les lignes
Les Sénateurs ont rétrogradé le centre recrue Mark Kastelic à Belleville mercredi, mais D.J. Smith a bien aimé ce qu’il a vu de lui lors de son essai de huit matches où il a obtenu une passe. «Il a été une plaisante surprise. Il doit juste continuer à travailler sur sa protection de rondelle en zone offensive. Il est gros et fort, il est capable d’aller au filet. Il pourrait être un régulier sur la quatrième ligne, capable de jouer sur la troisième et en désavantage numérique...
Il sait maintenant qu’il doit devenir un peu plus rapide dans sa prise de décision et son coup de patin», a-t-il souligné...
Le match des Senators de Belleville prévu mercredi soir à domicile contre le Rocket de Laval a été remis à plus tard en raison de cas de COVID-19 chez ces derniers. C’était presqu’une bonne nouvelle pour le club-école, dont ça aurait été le dernier match présenté avec une restriction de 500 spectateurs au maximum...
L’attaquant Austin Watson sera de retour au jeu pour les Sénateurs à Buffalo, ayant purgé sa suspension de deux matches pour obstruction. «C’est une grosse addition pour nous. On se complète bien lui et moi en désavantage numérique. Il n’a pas peur de se mettre devant les lancers et de les bloquer même là où il n’a pas de protection», a dit Nick Paul...
Parker Kelly a dit mercredi qu’il a toujours admiré Brad Marchand et qu’il modèle son jeu sur lui. «En grandissant, tout le monde voulait être comme Sidney Crosby, mais moi je regardais surtout Marchand, avec ses qualités de rat (‘rattiness’, en anglais). Maintenant que je suis plus vieux, je réalise que je ne suis pas aussi habile que lui. J’aime aussi voir jouer des gars comme Cal Clutterbuck et Antoine Roussel, des gars qui jouent un rôle similaire (au sien)», a-t-il relaté.