{"accessibility":"METERED","authors":[{"coverUrl":"https://images.omerlocdn.com/resize?url=https%3A%2F%2Fgcm.omerlocdn.com%2Fproduction%2Fglobal%2Ffiles%2Fimage%2F110f8fc9-c567-4b80-ba6b-dd147cdfad56.JPG&width=1024&stripmeta=true","description":{},"imageUrl":"https://images.omerlocdn.com/resize?url=https%3A%2F%2Fgcm.omerlocdn.com%2Fproduction%2Fglobal%2Ffiles%2Fimage%2F85bef6ff-a6a0-47d5-beae-882a59e1b0da.JPG&width=1024&type=jpeg&stripmeta=true","name":"Jean-François Dugas","source":"Le Droit"}],"channel":"Ottawa","chapters":[{"position":0,"text":"

Le président et directeur général d’Alliance Towing, Ibrahim Masri, dit se trouver entre l’arbre et l’écorce en raison, à son avis, d’une gestion gouvernementale douteuse de la crise, particulièrement du fédéral.

«Ce n’est pas un problème du secteur privé, c’est plutôt un problème qui relève du gouvernement et de mauvaise gestion. Donc, je ne crois pas que c’est une bonne chose d’impliquer les entreprises de remorquage dans cette affaire», lance-t-il d’emblée.

Le principal intéressé y voit plusieurs problèmes d’ailleurs.

«Premièrement, il y a des enjeux en matière de responsabilité. Si quelque chose arrive, qu’un chauffeur se blesse, le gouvernement fédéral nous soutiendra-t-il? Deuxièmement, si on nous force à effectuer ce travail, ceci provoquera d’importants contrecoups, car cela ternira notre réputation auprès des nombreuses entreprises que nous finirons par remorquer. On se tirerait une balle dans le pied.»

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Rappelons que plusieurs des compagnies de remorquage de la région d’Ottawa, voire au pays, ont préféré rester neutres dans le débat faisant rage au centre-ville. Plusieurs ont refusé d’aider les autorités pour retirer des véhicules de la zone rouge.

Or, ils pourraient être forcés à dégager les quelque 400 camions présents actuellement en vertu de la Loi sur les mesures d’urgence.

Le Droit a téléphoné à une dizaine d’entreprises de remorquage mardi pour obtenir une réaction à cette décision du gouvernement fédéral. Bon nombre ont décliné tout commentaire, sauf pour M. Masri, qui a à peine caché ses mots pour pointer du doigt le premier ministre, Justin Trudeau.

«Je pense que le gouvernement doit assumer la responsabilité de ses gestes ou plutôt de l’absence de gestes appropriés. Parfois, en tant que leader, vous devez mettre votre ego de côté et vraiment revenir sur terre. Il faut écouter les gens et trouver une solution sensée plutôt que de se fier à la solution facile et utiliser la force ou la peur.

«Notre gouvernement n’a pas à se rabattre sur des mesures musclées qui ne feront qu’aggraver la situation. Un bon leader désamorce une situation et trouve une solution appropriée», résume M. Masri.

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D'une part, le Bloc québécois a reproché aux libéraux de ne pas avoir spécifié dans le décret promulguant la loi que ses dispositions ne seraient pas mises en application au Québec.

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«La situation au Québec a été très bien gérée sans la Loi sur les mesures d'urgence. Le premier ministre a pris un engagement — à circonscrire géographiquement les interventions en vertu du décret. Or le décret ne dit pas ça pantoute. Est-ce que le premier ministre s'engage à soustraire expressément le Québec (de) l'application de son décret?» a lancé le chef Yves-François Blanchet durant la période des questions.

Le premier ministre a répondu qu'il a décrété la loi — une première dans l'histoire du pays — afin de fournir des outils aux services de police locaux seulement s'ils en ont besoin.

«Nous n'allons pas imposer des mesures nulle part au pays où (il n'y a pas de) besoin. Ce sont des outils que la police de juridiction locale peut utiliser ou non à sa discrétion, mais c'est une question de s'assurer que nous avons tous les outils nécessaires pour (être certains) que nous en finissons avec ces barricades illégales», a également plaidé Justin Trudeau en réponse à une intervention du chef néo-démocrate Jagmeet Singh.

Même M. Singh, qui a indiqué lundi qu'il était prêt à appuyer le gouvernement en Chambre au sujet de la Loi sur les mesures d'urgence, a tout de même invité le premier ministre à s'engager à ce que les dispositions extraordinaires ne soient pas utilisées là où elles ne sont pas nécessaires.

«C'est bien clair qu'on doit mettre fin à l'occupation, mais aussi clair qu'il n'y a pas d'occupation au Québec», a-t-il dit en préambule de sa question.

Pour les conservateurs, il est clair que la décision du gouvernement Trudeau jette de l'huile sur le feu.

«Des situations se sont améliorées sans la Loi sur les mesures d'urgence. Ça s'est passé en Ontario (à Windsor), ça s'est passé en Alberta et ça aurait pu se passer ici à Ottawa. Mais non! — Le premier ministre préfère (aller) chercher une loi qu'on n'a pas utilisée pendant un demi-siècle, continuer à stigmatiser, à diviser et à insulter ceux qui ne pensent pas comme lui plutôt que de chercher le compromis», a lancé le député de Louis-Saint-Laurent, Gérard Deltell.

M. Trudeau a rétorqué que «les politiciens conservateurs tendent à appuyer ceux qui barricadent notre économie et nos communautés».

Protéger la cité parlementaire

Le gouvernement a publié, mardi après-midi, son décret proclamant la Loi sur les mesures d'urgence. Il devait aussi rendre publics, en soirée, deux documents, soit un deuxième décret précisant les mesures économiques permises ainsi qu'un règlement indiquant notamment quels endroits pourront être désignés comme lieux à protéger.

C'est ce qu'ont indiqué deux cadres supérieurs du gouvernement au cours d'une séance d'information technique, précisant que les infrastructures essentielles comme les aéroports, les ponts ainsi que les installations de production et de transmission d'énergie figurent dans la liste.

Toujours selon ces deux officiels, ces dispositions — déjà entrées en vigueur mardi soir — permettent aussi de définir la cité parlementaire, la colline parlementaire, les résidences officielles ainsi que des immeubles gouvernementaux comme faisant partie des lieux à protéger.

Prochaines étapes

Le fédéral doit toujours présenter une motion en Chambre et au Sénat, en plus de veiller à la formation d'un comité de surveillance conjoint entre les deux chambres.

«Spécifiquement, ce sont les responsabilités du comité de surveiller l'implémentation de l'action et de trouver si le gouvernement utilise les pouvoirs d'une façon responsable», a expliqué le leader parlementaire du gouvernement, Mark Holland.

Les cadres supérieurs gouvernementaux ont fait savoir que la motion sur laquelle les parlementaires seront appelés à voter doit être déposée au plus tard sept jours après la proclamation publiée mardi. Selon le calendrier parlementaire, cette échéance surviendra le 3 mars puisque la Chambre fait relâche la semaine prochaine.

Ce n'est qu'une fois cette étape passée que les parlementaires pourront débattre de la motion et décider, au terme d'un vote, s'ils révoquent ou non la proclamation d'état d'urgence.

Lorsque l'application de la Loi sur les mesures d'urgence prendra fin, une enquête publique devra être déclenchée dans les 60 jours et un rapport déposé dans les 360 jours.

Le ministre de la Sécurité publique, Marco Mendicino, a soutenu en point de presse que la publication du décret de déclaration de l'état d'urgence, faite mardi, permettra «d'opérationnaliser rapidement» la loi, y compris de définir les zones où il sera interdit de se rassembler.

Le gouvernement s'assurera également, par l'entremise de la loi, que les autorités aient «tous les outils nécessaires», notamment des remorqueuses, des barrières et d'autres équipements pour contrôler les foules, a affirmé l'élu libéral.

Il a par ailleurs noté qu'un centre de commandement intégré a été mis sur pied pour permettre à la Gendarmerie royale du Canada (GRC) et à la Police provinciale de l'Ontario (PPO) de se coordonner dans les opérations qui seront «nécessaires» pour s'assurer que les rues d'Ottawa soient sécuritaires.

Le ministre a conclu en disant que le recours à la Loi sur les mesures d'urgence envoie «un message puissant» et, espère-t-il, «dissuasif» aux personnes raisonnables qui croient participer à une manifestation pacifique. Avec des informations de Michel Saba

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Avis juridique

De son côté, le président de l’Association provinciale de remorquage de l’Ontario attendait toujours les consignes du fédéral mardi quant au retrait des véhicules au sein de la capitale fédérale.

«À notre connaissance, aucun de nos membres n’a été appelé. À ce stade, nous attendons cette éventualité pour voir la portée des directives. Ensuite, nous obtiendrons un avis juridique basé sur ce que nous devons faire ou ce que nous devrions faire. Nous ne savons rien jusqu’à ce que le gouvernement nous fournisse le cadre du travail», signale Mark Graves.

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Nous avons reçu beaucoup de commentaires des États-Unis, de partout au pays et d’Ottawa nous remerciant parce que nous prenons position, mais en réalité, nous ne sommes qu’une entreprise de remorquage espérant un retour au train-train quotidien.

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Ce dernier se demande même s’ils seront appelés à dégorger le centre-ville.

«Approcheront-ils à l’armée? Utiliseront-ils leurs équipements? Appelleront-ils une compagnie indépendante? On ne sait rien», poursuit-il.

Chose certaine, les compagnies de remorquage préféreraient se tenir à l’écart.

«La grande majorité a déclaré qu’ils ne s’impliqueraient pas. C’est aussi notre position, mais cela était avant l’annonce de la Loi. Celle-ci change tout, potentiellement», indique M. Graves.

«Nous avons reçu beaucoup de commentaires des États-Unis, de partout au pays et d’Ottawa nous remerciant parce que nous prenons position, mais en réalité, nous ne sommes qu’une entreprise de remorquage espérant un retour au train-train quotidien», plaide M. Masri.

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La présidente de la Commission de services policiers d’Ottawa, Diane Deans, a confirmé qu’une entente mutuelle est intervenue mettant fin au lien d’emploi de M. Sloly avec le Service de police d’Ottawa et que son adjoint, Steve Bell le remplacera dans l’intérim. Un nouveau chef sera nommé prochainement.

«Nous le remercions de ses services envers la Ville d’Ottawa», a simplement dit Mme Deans au début d’une réunion spéciale de la Commission des services policiers d’Ottawa sous haute tension.

Ce changement à la direction du service de police survient dans la foulée d’une occupation qui perdure au centre-ville de la capitale fédérale causée par ce qui se voulait, au départ, une manifestation de camionneurs contre les exigences de vaccination contre la COVID-19 à la frontière américaine.

Depuis bientôt trois semaines, des semi-remorques sont en place sur la rue Wellington. Le Service de police d’Ottawa n’a pas été en mesure de démanteler cette occupation au cœur de la ville.

Peter Sloly répète depuis environ deux semaines que son service n’a pas les ressources nécessaires pour mener à bien les opérations qui mettraient fin à l’événement. Il est allé jusqu’à demander le prêt de 1800 employés de plus par la Police provinciale de l’Ontario (PPO) et la Gendarmerie royale du Canada (GRC).

La semaine dernière, le premier ministre du Canada, Justin Trudeau, a affirmé qu’il «n’accepte pas la thèse que la Ville d’Ottawa a épuisé ses outils et ses ressources», puisque la police d’Ottawa recevait déjà du soutien de la PPO et de la GRC.

Pas d'explication

«Depuis le début de cette manifestation, j’ai tout fait pour assurer la sécurité de cette ville et mettre un terme à cette crise sans précédent et imprévisible», a indiqué Peter Sloly dans une déclaration publiée en fin d’après-midi, mardi.

Celui-ci se dit «convaincu que le Service de police d’Ottawa est maintenant mieux placé pour mettre fin à cette occupation», notamment grâce aux «nouvelles ressources et de nouveaux outils d’exécution».

Dans sa déclaration, Peter Sloly n’a pas donné de raison pour expliquer son départ soudain, mais il s’est dit heureux d’avoir contribué au remaniement de «la culture du Service de police d’Ottawa» et d’avoir «bâti un service qui reflète mieux la diversité de la communauté».

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«Échec lamentable»

En réaction au départ de Peter Sloly, la conseillère du quartier Innes, Laura Dudas, n’a pas mâché ses mots pour décrire son mécontentement face à la gestion de l’occupation de la rue Wellington et des environs.

«La réponse de la police à l’occupation de notre ville a été un échec lamentable, a écrit Mme Dudas sur les médias sociaux. La Commission des services de police civile doit absolument profiter de l’occasion pour engager quelqu’un qui fera réellement le travail et qui fera dégager ces occupants de notre ville», ajoute Laura Dudas.

Le maire d’Ottawa affirme que plusieurs membres de la Commission des Services policiers, du conseil municipal et du grand public étaient insatisfaits de la réponse policière nécessaire pour mettre fin à l’occupation. Jim Watson appuie la décision de la commission d’accepter la démission de son chef de police.

«J’ai pleinement confiance dans nos agents et agentes du Service de police d’Ottawa, et je travaillerai avec le chef intérimaire Bell, ainsi que nos partenaires fédéraux et provinciaux, pour mettre fin à cette occupation dans un avenir rapproché», affirme M. Watson.

«Une bonne décision»

Le député provincial d’Ottawa-Centre, Joel Harden, dit ne pas aimer se réjouir du malheur des autres, mais soutient que la démission de M. Sloly, «est une bonne décision».

Le néo-démocrate, dont le baluchon est rempli d’années d’expérience dans l’organisation de manifestations, juge que le départ de Peter Sloly permettra de faire souffler un vent nouveau au centre-ville.

«On dit enfin aux personnes du centre-ville d’Ottawa qu’on change de direction, et on dit aux camionneurs que s’ils ne quittent pas, ils feront face à de graves conséquences économiques.»

«Comment on en est arrivé là?»: c’est la question qui revient le plus souvent lorsque M. Harden discute avec les résidents. «Qui a pris la décision de tolérer l’introduction de plus de 500 véhicules au centre-ville? Qui a décidé de leur permettre de s’y stationner et d’y rester aussi longtemps? C’est M. Sloly», répond le député.

«Je pense que le Chef Sloly a fait ce qu’il fallait faire en reconnaissant qu’il n’aurait pas la confiance des parties prenantes à prendre des décisions difficiles, mais nécessaires pour mettre fin à l’occupation à Ottawa», a pour sa part indiqué la députée provinciale d’Ottawa-Vanier, Lucille Collard, dans une déclaration envoyée au Droit.

Lucille Collard insiste toutefois pour dire que «Peter Sloly a fait preuve d’un leadership conciliateur et de collaboration pour travailler avec les diverses communautés d’Ottawa».

Le style de leadership de M. Sloly «a mené à des actions concrètes comme la directive de formation sur perception biaisée consciente et inconsciente, antiracisme et de profilage racial», croit-elle, ajoutant que «la décision de démissionner de son poste survient après des journées de 12 à 18 heures, sans répit», et qu’«une pression pareille aurait un impact sur n’importe quel être humain».

"},"type":"paragraph"},{"caption":{"fr":"Marco Mendicino, ministre de la Sécurité publique du Canada"},"contentType":"image","credits":{"fr":"Archives, la presse canadienne"},"position":3,"type":"photo","url":"https://images.omerlocdn.com/resize?url=https%3A%2F%2Fgcm.omerlocdn.com%2Fproduction%2Fglobal%2Ffiles%2Fimage%2F13348bfd-83aa-4dad-b348-25d0afb0e9fe.png&width=1024&type=jpeg&stripmeta=true"},{"position":4,"text":{"fr":"

«Le gouvernement fédéral n’a pas fait pression»

Le ministre de la Sécurité publique du Canada assure que le gouvernement fédéral n’a exercé aucune pression et n’a rien à voir avec la démission du chef Sloly. Marco Mendicino a même affirmé qu’il s’agissait d’une «décision personnelle» de ce dernier.

Or, le ministre a dit mardi qu’en adoptant la Loi sur les mesures d’urgence, le gouvernement fédéral voulait s’assurer de ne pas revivre le scénario des trois dernières semaines dans la capitale. Le ministre a déclaré qu’un centre de commandement intégré a été mis sur pied pour que la GRC et la PPO puissent ramener l’ordre au centre-ville de la capitale.

«La situation sur Wellington pendant les trois derniers week-ends était inacceptable et ça doit cesser!», a lancé M. Mendicino à la presse parlementaire.

Un peu plus tôt, son collègue ministre de la Protection civile, Bill Blair, a dit s’être entretenu avec le maire Jim Watson pour réitérer que le gouvernement fédéral est là pour appuyer les résidents de la ville.

M. Blair, qui a travaillé avec M. Sloly et qui le connaît depuis 25 ans, a parlé d’un homme «fondamentalement bon aux prises avec un travail très difficile».

«Honnêtement, je suis très triste qu’on en soit rendu là. En même temps, je pense qu’il y a un travail extrêmement important à faire pour ramener l’ordre et offrir aux Ottaviens des services policiers efficaces», a-t-il dit.

M. Blair a émis certaines réserves sur le travail du Service de police d’Ottawa dans les derniers jours, disant ne pas comprendre pourquoi les policiers n’avaient pas fait plus de progrès pour démanteler l’occupation qui perdure depuis près de trois semaines.

En poste depuis 2019

Peter Sloly a été embauché en août 2019 et devenait alors le premier homme noir à occuper les fonctions de chef de police dans la capitale fédérale.

Son entrée en poste était accompagnée d’un mandat clair de rehausser le niveau de confiance de la population d’Ottawa à l’endroit de son service de police, particulièrement chez les communautés racisées qui se méfiaient des forces de l’ordre, particulièrement après la mort d’Abdirahman Abdi.

Les deux années en fonction de M. Sloly auront été marquées par des critiques répétées de citoyens qui demandent une réforme de la police d’Ottawa, notamment une redistribution d’une partie de son financement vers des organismes en mesure de s’occuper d’enjeux de santé mentale. L’adoption des deux derniers budgets du service de police a eu lieu sous une pluie d’objections.

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Le ministre de la Sécurité publique du Canada affirme que la GRC et la Police provinciale de l’Ontario pilotent ensemble le centre de commandement intégré.

Dans un point de presse mardi, Marco Mendicino s’est montré particulièrement déterminé à mettre un terme à l’occupation au centre-ville de la capitale fédérale qui dure depuis maintenant trois semaines. À plusieurs reprises, M. Mendicino a affirmé que les trois semaines de manifestations ont assez duré.

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«Nous dépendons de nos forces policières pour qu’ils appliquent les lois que le gouvernement a écrites», a-t-il dit.

Les corps policiers ont reçu les détails du décret du gouvernement fédéral qui donne notamment à la GRC le droit d’appliquer les lois municipales et provinciales.

Les policiers pourront désormais «réglementer ou interdire les assemblées publiques» visant à troubler la paix, mais aussi «les déplacements à destination, en provenance ou à l’intérieur d’une zone désignée».

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La police d’Ottawa réplique

Mardi après-midi, la cheffe adjointe de la police d’Ottawa, Patricia Ferguson, a indiqué de son côté que le Centre de commandement auquel contribuent la GRC et la PPO est mené par le Service de police d’Ottawa (SPO).

Les dirigeants du SPO assurent avoir la situation sous contrôle.

«Je veux vous assurer que nous avons absolument un plan pour mettre fin à cette occupation illégale et nous continuons à travailler avec [la PPO et la GRC] pour le mettre en œuvre, a déclaré le nouveau chef de police par intérim, Steve Bell. J’ai confiance que nous avons atteint un point tournant.»

Or, M. Bell n’a pas voulu entrer dans les détails de ce plan lors de la réunion de la Commission des services policiers d’Ottawa.

Ce dernier a toutefois affirmé être satisfait du soutien apporté au cours des derniers jours par la GRC et la PPO, bien que les 1800 employés supplémentaires demandés la semaine dernière ne sont pas tous arrivés.

«Les ressources supplémentaires s’ajoutent de façon régulière depuis quelques jours. […] Nous sommes très satisfaits de la réponse à notre appel pour de plus amples ressources», explique le chef intérimaire de la police d’Ottawa.

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La Commission se rencontrait mardi pour faire le point sur l’occupation qui a cours dans la capitale fédérale.

La direction du service de police affirme que le nombre de manifestants a diminué considérablement dans les derniers jours, comme c’est le cas toutes les semaines depuis le début de l’occupation. On en compterait environ 150 au centre-ville et environ 360 véhicules. C’est une nette baisse par rapport aux 4000 camions qu’on retrouvait en ville au plus fort de la manifestation.

La police mène présentement 172 enquêtes criminelles et 33 accusations ont été portées. Plus de 3000 constats d’infraction ont été remis à ce jour.

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Des élus exaspérés

La présidente de la Commission, Diane Deans, n’a pas mâché ses mots en affirmant que «franchement, le service de police a été inefficace pour mettre un terme à cette occupation», saluant au passage l’engagement de la Police provinciale de l’Ontario et de la GRC.

«Le Service de police d’Ottawa n’a pas été en mesure de faire respecter les lois et nos résidents continuent d’être terrorisés. Ce n’est pas satisfaisant. Comme les résidents, je ne comprends pas pourquoi ce carnaval de chaos se poursuit toujours», a dit Mme Deans.

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Je ne vois pas un travail efficace et adéquat de nos forces policières ici

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De son côté, le conseiller de Rideau-Rockcliffe, Rawlson King, a ouvertement exprimé son désaccord avec Steve Bell au sujet de la qualité et de l’efficacité du service rendu par la police d’Ottawa depuis le début de l’occupation.

«Nous avons vu un scénario où l’absence d’action des policiers a été inexplicable aux yeux de plusieurs résidents. Nous avons des camions avec le moteur qui fonctionne au ralenti, des génératrices, l’assemblage d’un écran géant, d’une structure de jeu gonflable, de barbecues et, le plus dangereux, des décharges de carburants avec de l’essence, du diésel et des bonbonnes de propane. Les gens sont harcelés dans les rues, ils ne peuvent se rendre dans un magasin ou apprécier le moindre semblant de vie normale. [...] Je ne vois pas un travail efficace et adéquat de nos forces policières ici», a lancé M. King durant la réunion de la Commission.

La PPO contredit Mendicino

Le responsable des relations avec les médias de la PPO Bill Dickson a indiqué au Droit que, contrairement à l’affirmation du ministre Mendicino, le Service de police d’Ottawa «demeure la principale responsable de cette situation».

«La Police provinciale de l’Ontario, la GRC et d’autres services de police fournissent de l’aide», a précisé le porte-parole.

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Horizon Ottawa – un groupe de pression progressiste qui s'intéresse aux affaires municipales à Ottawa – dénonce l’entente conclue le week-end par M. Watson et la qualifie de «trahison».

«Cette entente cède essentiellement la rue Wellington à ceux qui occupent notre ville, en échange de leur accord de se retirer des quartiers résidentiels du centre-ville, tout en laissant notamment de côté les quartiers d’Overbrook et de Vanier où se trouve le camp de base du chemin Coventry», déplore Horizon Ottawa dans un communiqué.

Sans consultation

L’organisation soutient que cet accord semble avoir été adopté sans avoir consulté préalablement les conseillers municipaux des secteurs affectés.

«C’est un exemple clair du manque de leadership de Jim Watson. Conclure une entente avec des représentants du Convoi établit un dangereux précédent et accorder la légitimité aux leaders de ce soi-disant mouvement qui fait la promotion d’idées de l’extrême droit et du scepticisme à l’endroit des mesures de santé publique qui sauvent des vies», lance Sam Hersh, un membre du conseil d’administration d’Horizon Ottawa.

"},"type":"paragraph"},{"caption":{"fr":"Joel Harden, député provincial d’Ottawa-Centre"},"contentType":"image","credits":{"fr":"Archives Le Droit, Simon Séguin-Bertrand"},"position":2,"type":"photo","url":"https://images.omerlocdn.com/resize?url=https%3A%2F%2Fgcm.omerlocdn.com%2Fproduction%2Fglobal%2Ffiles%2Fimage%2F0fb5fb2b-1fa1-417d-86ae-07550e34ae6a.jpeg&width=1024&type=jpeg&stripmeta=true"},{"position":3,"text":{"fr":"

«C’est honteux»

Le député provincial d’Ottawa-Centre, Joel Harden, a aussi fait part de sa frustration à l’endroit du maire Watson en entrevue avec Le Droit mardi.

«Il a tenté de négocier avec Tamara Lich, une extrémiste qui déteste nos voisins musulmans. Les phrases, les idées de M^me Lich sont dégoûtantes. Elle et les autres organisateurs sont des personnes qui détestent les Juifs, les Musulmans et les progressistes. (...) Watson qui cherche une entente avec des personnes comme ça, c’est honteux.»

M. Harden s’est toutefois dit soulagé d’apprendre, au cours des derniers jours, que les gouvernements provincial et fédéral mettaient enfin en œuvre les mesures dont ils disposent pour octroyer plus de pouvoirs aux services policiers. «Si les camionneurs ont un peu de bon sens, ils vont partir. […] Je priais pour ça. Pour la paix.»

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Pas si vite, disent ces derniers, déjà pour la plupart contre l’idée retirer des véhicules du «convoi de la liberté» avant l’annonce de ce décret.","locales":["fr"],"metadata":{},"modificationDate":"2022-02-15T23:33:49.118Z","publications":[{"canonical":true,"editionKey":"site","organizationKey":"ledroit","sectionKey":"actualites/ottawa"},{"canonical":false,"editionKey":"ledroitfranco","organizationKey":"ledroit","sectionKey":"actualites"},{"canonical":false,"organizationKey":"ledroit","sectionKey":"ma-region"},{"canonical":false,"editionKey":"site","organizationKey":"lesoleil","sectionKey":"actualite/le-fil-groupe-capitales-medias"},{"canonical":false,"organizationKey":"lesoleil","sectionKey":"actualites"}],"slug":"2022/02/15/loi-sur-les-mesures-durgence-les-compagnies-de-remorquage-en-mode-attente-cd0ac3aa469c1b1efb13c42ce231935b","tags":["Social Issues","Politics"],"templateName":"article3","title":"Loi sur les mesures d’urgence: les compagnies de remorquage en mode attente","type":"article","url":"global/contents/cd0ac3aa469c1b1efb13c42ce231935b.json","visual":{"caption":{"fr":"La Loi sur les mesures d’urgence invoquée par le premier ministre Justin Trudeau, lundi, pourrait forcer des entreprises de remorquage à s’impliquer dans l’imbroglio du centre-ville d’Ottawa."},"contentType":"image","credits":{"fr":"Le Droit, Patrick Woodbury "},"position":0,"type":"photo","url":"https://images.omerlocdn.com/resize?url=https%3A%2F%2Fgcm.omerlocdn.com%2Fproduction%2Fglobal%2Ffiles%2Fimage%2F9c0ed22a-a00d-45d8-b4bb-fb86fdd21619.JPG&width=1024&type=jpeg&stripmeta=true"},"adTargetSectionKeys":["actualites","actualites/ottawa"],"canonicalSiteCompositeKey":"ledroit/site","color":"#ff0000","displayedSection":{"color":"#ff0000","id":"223","key":"actualites/ottawa","name":"Ottawa","position":1,"sectionId":"223","slug":"actualites/ottawa","url":"site/sections/actualites/ottawa.json","isRoot":false},"mainVisual":{"caption":"La Loi sur les mesures d’urgence invoquée par le premier ministre Justin Trudeau, lundi, pourrait forcer des entreprises de remorquage à s’impliquer dans l’imbroglio du centre-ville d’Ottawa.","contentType":"image","credits":"Le Droit, Patrick Woodbury ","position":0,"type":"photo","url":"https://images.omerlocdn.com/resize?url=https%3A%2F%2Fgcm.omerlocdn.com%2Fproduction%2Fglobal%2Ffiles%2Fimage%2F9c0ed22a-a00d-45d8-b4bb-fb86fdd21619.JPG&width=1024&type=jpeg&stripmeta=true","contents":[],"photos":[]},"section":{"color":"#ff0000","id":"220","key":"actualites","name":"Actualités","position":0,"sectionId":"220","slug":"actualites","url":"site/sections/actualites.json","isRoot":true},"subSection":{"color":"#ff0000","id":"223","key":"actualites/ottawa","name":"Ottawa","position":1,"sectionId":"223","slug":"actualites/ottawa","url":"site/sections/actualites/ottawa.json","isRoot":false},"thumbnailVisual":{"url":"https://images.omerlocdn.com/resize?url=https%3A%2F%2Fgcm.omerlocdn.com%2Fproduction%2Fglobal%2Ffiles%2Fimage%2F9c0ed22a-a00d-45d8-b4bb-fb86fdd21619.JPG&width=1024&type=jpeg&stripmeta=true"}}