Le plus grand syndicat de fonctionnaires fédéraux, des syndicats locaux et des organisations communautaires de résidents se sont rassemblés au parc Landsdowne pour faire entendre leur désir de mettre fin aux occupations dans la ville. Ils ont parcouru une partie de la rue Bank et sont revenus par la promenade Reine Elizabeth.
Des résidents qui habitent les rues que les manifestants ont empruntées sont sortis à l’extérieur pour les applaudir. On a pu apercevoir une pancarte «Make Ottawa boring again» (Rendez Ottawa ennuyeux à nouveau).
On est tous anxieux et tannés de la pandémie, mais la solution, ça ne peut pas être la haine.
Alex Silas, vice-président régional de l’AFPC pour la région de la capitale nationale, a organisé cette marche pour contrer le mouvement de l’extrême droite. «Ce sont des gens de l'extrême droite, des néonazis qui sont vraiment au centre de l’organisation du convoi. Ils sont en train de radicaliser du monde anxieux à cause de la pandémie. On est tous anxieux et tannés de la pandémie, mais la solution, ça ne peut pas être la haine. Il faut que ça soit des solutions progressives, qui vont soutenir la communauté et les travailleurs et travailleuses», indique-t-il.
M. Silas juge que la manifestation en cours est devenue un signe de peur. «C’est triste de voir des symboles comme le drapeau canadien, qui est maintenant quelque chose qui fait peur aux gens. Ça n’a aucun sens que tu vois la feuille d’érable sur un truck et de te demander si ces gens vont nous causer du trouble. On voulait s’organiser pour envoyer un message d’amour à nos communautés, parce que les gens qui vivent là sont terrorisés Ils vivent l’enfer à cause du convoi.»
M. Silas a décidé de se tenir loin de la colline du Parlement. «On n’avait aucune intention de confronter ou d'interagir avec le convoi.»
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Même si les autorités ont donné plusieurs amendes, les services de police n’ont pas convaincu les camionneurs de partir. Les résidents veulent que la police soit plus agressive.
«Je n’ai jamais participé à une manif où les autorités et la Ville mettent des toilettes portables et qui sont aussi accueillantes avec les manifestants. Ils ont juste ouvert les portes, ouvert les rues et ont dit “venez, commencez vos occupations, terrorisez nos communautés”. C’est l’indicatif d’une iniquité. Mais on comprend que c’est une situation stressante pour tout le monde», mentionne M. Silas.
Les klaxons continuent
Même après qu'une injonction ait été accordée pour faire cesser les klaxons au centre-ville, plusieurs ont été entendus samedi. Chantale Fortin, qui réside à un coin de rue de l’avenue King Edward, a entendu des klaxons jeudi et vendredi.
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«Ça sonne comme des klaxons de train, c’est épouvantable. Ce n’est pas qu’un inconvénient que les camionneurs font subir aux résidents, ça affecte la santé physique et psychologique. C’est une autre source d’anxiété. Quand est-ce qu’ils vont arrêter, quand est-ce qu’ils vont reprendre, est-ce que je vais pouvoir vivre ma vie en paix?», dit-elle.
Branban Copegog, réside près du quartier chinois et il affirme entendre beaucoup de bruit. «Les gens du convoi ont perturbé plusieurs personnes à Ottawa, ils nous ont harcelés et ils nous ont rendu la vie dure», soutient-il.
Fin de semaine mouvementée
Il y avait un grand nombre de manifestants samedi au centre-ville, même plus que la fin de semaine dernière. D’autres camions et voitures semblent s’être ajoutés au convoi. La circulation était très lente un peu partout à Ottawa et dans ses périphéries.
À Gatineau, l’accès au stationnement Zibi, occupé par le mouvement des Farfadaas, a été bloqué par la police.
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