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Pour reprendre une vieille expression, Ducharme n’est pas l’homme de la nouvelle direction hockey du Canadien, en ce sens qu’il n’a pas été mis en place par Jeff Gorton et Kent Hughes. Et qu’importe si son contrat va couvrir les deux prochaines saisons, son statut n’en demeure pas moins précaire.

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Mais des entraîneurs qui n’ont pas fait long feu au pays des Glorieux, il y en a eu. Pensons à Al MacNeil, Bernard Geoffrion et Randy Cunneyworth, qui n’ont vécu leur rêve que le temps des roses.

","type":"paragraph","contents":[],"photos":[]},{"caption":"Le contrat de Dominique Ducharme a beau couvrir les deux prochaines saisons, le statut de l'entraîneur du Canadien demeure précaire.","contentType":"image","credits":"ARCHIVES LA PRESSE","position":2,"type":"photo","url":"https://images.omerlocdn.com/resize?url=https%3A%2F%2Fgcm.omerlocdn.com%2Fproduction%2Fglobal%2Ffiles%2Fimage%2F8429e023-f523-4972-8033-d355de737f21.jpg&width=1024&type=jpeg&stripmeta=true","contents":[],"photos":[]},{"position":3,"text":"

Al MacNeil (1970-71)

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Deux mois après le début de la saison 1970-71, le directeur général Sam Pollock annonce que Claude Ruel démissionne de son poste d’entraîneur du Canadien. Même si Ruel avait conduit le Canadien à la conquête de la coupe Stanley en 1969, il est rongé par le stress depuis que son équipe n’a pas réussi à se classer pour les séries éliminatoires un an plus tard. Il abdique alors que la formation montre un dossier tout de même acceptable de 11 victoires, 8 défaites et 4 verdicts nuls.

Al MacNeil, qui était l’adjoint de Ruel depuis le début de la saison et qui n’a même pas 40 ans, lui succède. Le Canadien connaît énormément de succès sous sa férule, lui dont le dossier en saison régulière est de 31 victoires, 15 défaites et 9 nuls.

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Encore mieux, le Canadien du jeune MacNeil remporte la coupe Stanley en triomphant des Blackhawks de Chicago en grande finale !

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Mais voilà, le nouvel entraîneur, qui ne parle pas français, n’a pas la meilleure relation avec quelques vétérans, à commencer par le très respecté Henri Richard. Et en pleine finale, le Pocket Rocket, après avoir été cloué au bout du banc, lance aux journalistes : « C’est pas compliqué, MacNeil est incompétent ! C’est le pire entraîneur que j’ai eu ! »

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La tempête secoue le Canadien, Richard revient en force et joue un rôle déterminant dans la victoire du Tricolore face aux Hawks.

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Mais à peine quelques jours après l’ultime triomphe, MacNeil démissionne. Il dirigera ensuite avec énormément de succès les Voyageurs de la Nouvelle-Écosse, club-école du Canadien dans la Ligue américaine, avant de piloter les Flames d’Atlanta, puis de Calgary, pendant trois ans à compter de la fin des années 1970.

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Bernard Geoffrion (1979)

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Bernard « Boom Boom » Geoffrion a connu une formidable carrière avec le Canadien de 1950 à 1964. Pas difficile de s’en convaincre lorsqu’on s’attarde à ses statistiques : une récolte de 759 points, dont 371 buts, en 766 matchs. Son passage derrière le banc a toutefois été beaucoup moins marquant.

En partant, Geoffrion a la très lourde tâche de succéder à Scotty Bowman, qui a remporté pas moins de cinq coupes Stanley en huit ans. La pression est là et elle est énorme. En plus, Boom Boom doit diriger son fils Danny, ce qui complique encore un peu plus la situation. Après 30 matchs, le Canadien a une fiche de 15 victoires, 9 défaites et 6 verdicts nuls.

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Puis, un beau matin, Geoffrion annonce qu’il démissionne. La pression le tue, il ne dort plus, il est miné par des ulcères d’estomac et il est d’avis que l’organisation ne donne pas la chance qu’il mérite à son fils. Certains diront qu’il a été purement et simplement congédié parce qu’il n’avait pas le respect de ses joueurs, ses vétérans en particulier. Claude Ruel reprend du service après avoir abdiqué neuf ans plus tôt.

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Geoffrion avait longtemps rêvé de diriger le Canadien. « Mais c’est trop dur, je ne me reconnais plus, je suis en train d’y laisser ma santé », dira-t-il. Il ne dirigera plus jamais dans la Ligue nationale.

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Plusieurs années plus tard, dans son livre, son fils Danny avouera qu’il avait trouvé extrêmement difficile cet épisode de sa carrière. « En s’adressant aux journalistes, mon père s’était servi de sa santé et de moi comme excuse au lieu de dire qu’il avait perdu le respect de ses joueurs. »

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Ouch !

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Randy Cunneyworth (2011-2012)

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Le pauvre Randy Cunneyworth s’est-il retrouvé à la mauvaise place au mauvais moment lorsqu’il a pris place derrière le banc du Canadien le 17 décembre 2011 sur une base intérimaire en remplacement de Jacques Martin, que Pierre Gauthier venait de congédier ? Probablement.

Unilingue anglophone, l’Ontarien partait déjà avec une prise contre lui avant même d’avoir dirigé un seul match. Mais celui qui avait disputé près de 900 rencontres dans la Ligue nationale a aussi hérité d’une équipe très ordinaire, ce qui ne lui donnait pas beaucoup de chances.

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Cunneyworth a d’abord perdu ses cinq premiers matchs. Les choses ont fini par se replacer un peu, mais il n’a pu conduire le Canadien aux séries avec sa fiche de 18 victoires, 23 défaites et 9 défaites en bris d’égalité. Au final, l’équipe (31-35-16) se classera dernière de sa division et dernière de son association. Michel Therrien, à son deuxième séjour à Montréal, lui succédera.

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En entrevue à La Presse quelques années plus tard, Cunneyworth a avoué qu’il avait « beaucoup souffert » lors de son court séjour comme entraîneur du Canadien. « Ça a fait mal, mais ça fait partie du métier. Mon seul regret, c’est de ne pas avoir eu assez de temps pour me faire reconnaître à ma juste valeur », a-t-il dit.

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Cunneyworth a plus tard effectué un retour avec les Americans de Rochester, dans la Ligue américaine.

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