Pourtant, associer le savoir à l’humour n’était pas le projet initial de ce Gatinois de 43 ans.
Huit ans plus tôt, il s’était lancé deux défis. D’abord, celui d’éveiller les consciences des gens sur l’influence du marketing dans leurs vies quotidiennes. Ensuite, aider les entrepreneurs à trouver les bonnes pratiques qui les aideront à réussir.
Pour concrétiser son projet, il a créé un blogue sur le marketing, suivi d’un livre exploitant le même sujet, pour finir par se plonger dans le monde du podcast en décembre 2020.
«Puis j’ai réalisé que mon premier épisode, celui de l’histoire des fondateurs des rôtisseries St-Hubert, est toujours l’épisode le plus populaire. Après cinq épisodes j’ai réalisé que j’avais peut-être un créneau avec des histoires fascinantes sur les entreprises. Mon public est devenu plus vaste. Je pouvais rejoindre un peu monsieur et madame Tout-le-Monde qui étaient intéressés par les affaires de marketing, mais aussi par le divertissement. Oui, je continue à donner des conseils marketing, mais je vais aussi donner beaucoup d’histoires étranges dont les gens n’ont peut-être jamais entendu parle », raconte-t-il.
Je ne fais pas du podcast improvisé. Mes épisodes sont scénarisés.
Aujourd’hui, après deux saisons entamées, Jean-François Guitard est très fier de ses 20 000 téléchargements, selon ses dires, enregistrés sur les plateformes telles que Apple Podcasts, Spotify et Google Podcast. Pourtant, atteindre un tel auditoire n’a pas été un chemin de tout repos.
«La difficulté c’est d’avoir des sujets et être capable de publier fréquemment du contenu et créer un auditoire. […] C’est très difficile de réussir à faire un podcast très populaire. Il y en a beaucoup mais très peu réussissent à percer et à connaître un certain intérêt de la part des gens. C’est toute la difficulté. Gary Vaynerchuk, un entrepreneur à succès du côté des États-Unis, expliquait justement ça. Quand on fait un podcast, il faut s’attendre qu’au début que ce soit juste notre mère et père qui vont écouter le premier épisode. Ensuite, deuxième peut-être notre sœur, troisième peut-être deux ou trois chums et ça prend du temps. Il ne faut pas lâcher! Et quand j’ai compris ça, j’ai me suis retroussé les manches», explique-t-il.
Un travail de titan
M. Guitard affirme passer jusqu’à 10 heures de son temps libre, pour créer un épisode. Un travail titanesque qui demande de la passion. Si pour le moment il n’en tire aucun profit, il carbure au prix de la reconnaissance de ses auditeurs.
«Le soir quand ma famille est couchée, je fais de la recherche et écris mes épisodes en avance. Je suis toujours une saison en avance, pour m’assurer d’avoir du contenu. […] Je ne fais pas du podcast improvisé. Mes épisodes sont scénarisés. Ça reste un passe-temps, mais c’est un projet de retraite. À travers de ça, je me positionne comme conférencier.»
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La troisième saison de Affaires et marketing sera officiellement lancée le 3 février. Jean-François Guitard promet d’ores et déjà plusieurs histoires fascinantes, notamment le kidnapping de Freddy Heineken, fils du fondateur de la brasserie du même nom et l’histoire de Sam Walton, le fondateur de Walmart.
«Je fais des podcasts de divertissement. Mais à travers ça, je veux informer les gens et leur procurer des conseils. J’ai un épisode qui explique comment faire plus de pourboire pour les restaurateurs qui ont des difficultés actuellement, quand ils vont rouvrir. Il y a plein des stratégies marketing pour influencer les gens à laisser plus de pourboire. C’est un sujet qui est différent des histoires, mais j’essaye quand même de trouver des sujets qui vont intéresser les gens. J’appuie cela avec des statistiques et des faits. Je n’essaye pas de donner des opinions gratuites», conclut-il.