{"accessibility":"METERED","authors":[{"description":{},"email":"mabelanger@ledroit.com","imageUrl":"https://images.omerlocdn.com/resize?url=https%3A%2F%2Fgcm.omerlocdn.com%2Fproduction%2Fglobal%2Ffiles%2Fimage%2Fa0a2a8cf-130d-4356-937b-dff2afb649af.jpg&width=1024&type=jpeg&stripmeta=true","name":"Mathieu Bélanger","source":"Le Droit","twitter":"Mat_Belanger"}],"channel":"Gatineau","chapters":[{"position":0,"text":"

Tel que promis cet automne, la mairesse de Gatineau limitera la hausse des taxes pour l’année en cours à 1,9% tout en maintenant la cadence des investissements dans l’entretien des infrastructures. Le plan présenté mardi après-midi par le service des finances laisse toutefois un point d’interrogation important pour les années subséquentes puisqu’à l’heure actuelle, aucune source de financement n’a encore été déterminée par la mairesse Bélisle pour remplacer les revenus antérieurement perçus grâce à la taxe de 1% dédiée aux infrastructures.

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De fait, les fonds provenant habituellement de cette taxe ont cette année été puisés à même l’enveloppe des projets qui ont vu leur financement être retiré plus tôt en journée. Les élus d’Action Gatineau n’ont pas manqué l’occasion de rappeler à la mairesse qu’aucune solution n’a encore été trouvée pour les années 2023 à 2026. Le concept de récurrence associée à la taxe dédiée aux infrastructures force la mairesse à trouver 85 millions de dollars pour maintenir son engagement de conserver les mêmes niveaux d’investissements dans les infrastructures que dans la dernière décennie.

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«Le financement des infrastructures va demeurer, a insisté Mme Bélisle. Pour les années à venir, ça pourrait se résumer à des augmentations des taxes de 2,4%. C’est ce à quoi je m’étais engagée en campagne. On pourrait prendre les revenus provenant de l’augmentation de 0,5% et le mettre dans le fonds dédié aux infrastructures.» Le reste du financement pourrait être emprunté et ajouter à la dette générale, a laissé entendre la mairesse.

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«C’est l’endettement ou la taxation, a-t-elle ajouté. Par contre, si on est plus agressif dans la réalisation de nos plans et devis, ça devient plus facile de prioriser nos projets et d’aller chercher des subventions des autres gouvernements.»

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Les réponses plus précises quant aux financements du fonds dédiés aux infrastructures devraient venir plus tard au courant de l’année avec la présentation du nouveau plan financier à long terme de la Ville de Gatineau. Le dernier exercice du genre date de dix ans.

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Le conseiller Daniel Champagne a défendu les budgets et les hausses de taxes de l’administration Pedneaud-Jobin chaque année depuis 2013. «C’est ironique aujourd’hui que je me retrouve à défendre un budget avec une hausse de taxe de 1,9%, a-t-il reconnu. Mais ce qui me rassure dans les propos de la mairesse c’est qu’on continue d’investir massivement, même plus que prévu, dans nos infrastructures. Le conseil a pris des bonnes décisions dans les années précédentes avec la taxe dédiée aux infrastructures. Je n’ai jamais critiqué les décisions prises dans le passé et j’en suis encore fier aujourd’hui parce qu’elles nous donnent la flexibilité aujourd’hui d’alléger le fardeau fiscal qui pèse sur les épaules des contribuables.»

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Mme Bélisle avait commencé à annoncer ses couleurs dès la campagne électorale dans ce dossier. Elle a toutefois passé une grande partie de l’avant-midi à se débattre pour expliquer sa vision des choses et tenter de convaincre les élus du bien-fondé de sa stratégie. Dans le cas des conseillers d’Action Gatineau, ce fut un échec. Certains élus indépendants ont exprimé des appréhensions et quelques divergences d’opinions, mais au final, aucun d’entre eux n’a voulu se mettre en travers du chemin de la mairesse.

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C’est ainsi que 14 projets de développement totalisant 37 millions, dont la majorité doivent se réaliser au centre-ville, ont vu leur financement être retiré. Au-delà du projet d’agrandissement de la bibliothèque Guy-Sanche qui représente à lui seul un montant de 23 millions, les projets de réaménagement des berges du ruisseau de la Brasserie, l’aménagement de la rue Morin Sud, le marché public de la Fonderie et la sauvegarde du lac Beauchamp sont aussi au nombre des projets qui font les frais de la nouvelle politique mise de l’avant par l’administration Bélisle.

"},"type":"paragraph"},{"position":2,"text":{"fr":"

Flexibilité

«Dire qu’on met la hache dans ces projets c’est induire le public en erreur, a lancé la mairesse lors d’un échange avec le conseiller d’Action Gatineau, Louis Sabourin. Il est plutôt question de gérer l’argent du monde comme du monde. On peut brandir des épouvantails politiques, mais ce qu’on propose est un modèle différent qui va permettre à ces projets qui sont bloqués depuis des années de se réaliser.»

"},"type":"paragraph"},{"position":3,"text":{"fr":"

La mairesse de Gatineau a expliqué que les sommes associées aux projets visés seront réunies dans une seule et même enveloppe. Cette façon de faire, a-t-elle argumenté, permettra une plus grande flexibilité pour réaliser les études nécessaires et compléter les budgets devant être associés à chacun de ces projets. «Pour tous ces projets, on va leur donner une structure pour les mettre en oeuvre, a-t-elle ajouté. […] Le conseil n’abandonne pas les projets, il propose une gestion différente qui permettra de se doter des études nécessaires pour réaliser les projets.» Mme Bélisle en a profité pour écorcher au passage l’ancien comité exécutif qui, selon elle, n’a pas pris la peine d’établir la priorité à donner à chacun de ces projets alors que ça relevait de sa responsabilité.

"},"type":"paragraph"},{"position":4,"text":{"fr":"

Les arguments et les explications de la mairesse Bélisle n’ont pas suffi pour convaincre les huit élus d’Action Gatineau du bien-fondé de la démarche, surtout qu’une somme de 7 millions provenant de cette nouvelle enveloppe a automatiquement été transférée pour permettre à la mairesse de respecter son engagement de ne pas percevoir la taxe dédiée aux infrastructures dans les poches des contribuables en 2022.

"},"type":"paragraph"},{"caption":{"fr":"La co-porte-parole d’Action Gatineau, Caroline Murray"},"contentType":"image","credits":{"fr":"Archives Le Droit, Patrick Woodbury "},"position":5,"type":"photo","url":"https://images.omerlocdn.com/resize?url=https%3A%2F%2Fgcm.omerlocdn.com%2Fproduction%2Fglobal%2Ffiles%2Fimage%2Fef68f81f-501c-432c-b52e-e7877fdf18a7.jpg&width=1024&type=jpeg&stripmeta=true"},{"position":6,"text":{"fr":"

Contradictoire dit Action Gatineau

«Je ne crois pas du tout que ces projets vont rester prioritaires, a lancé la co-porte-parole d’Action Gatineau, Caroline Murray. Si le financement est retiré, il faudra refaire tout le débat pour les refinancer.» Sa collègue, Isabelle N. Miron a abondé dans le même sens. «On entend une chose et son contraire. On ne peut pas dire qu’on va retirer le financement des projets, l’utiliser à d’autres fins, et dire en même temps que les projets ne sont pas menacés et qu’ils vont avancer plus vite. C’est contradictoire et j’ai beaucoup d’inquiétudes.»

"},"type":"paragraph"},{"position":7,"text":{"fr":"

Le conseiller d’Action Gatineau dans le centre-ville, Steve Moran, a fait un parallèle avec un film bien connu pour résumer à sa manière la proposition de la mairesse. «Là, on aura des projets comme celui de la rue Morin qui seront dans un Hunger Games, en compétition avec la bibliothèque Guy-Sanche ou encore le ruisseau de la Brasserie pour leur réalisation, a-t-il affirmé. Je ne sais pas comment on peut faire avancer plus rapidement un projet en lui retirant son financement. Je ne comprends pas et je suis pas mal certain que plusieurs élus autour de la table ont voté pour ça sans avoir vraiment compris les impacts de ce qui est proposé. C’est une proposition mal ficelée dont les impacts à long terme sont très inquiétants.»

"},"type":"paragraph"},{"position":8,"text":{"fr":"

De manière tout à fait candide, le conseiller Denis Girouard est, en quelque sorte, venu donner raison à M. Moran, plus tard en journée. «On voit beaucoup de chiffres depuis hier (lundi), ça va vite, et je ne sais pas toujours sur quoi je vote, a-t-il reconnu. Ça devient difficile de se positionner. Je trouve qu’on manque d’information. Je ne suis pas à l’aise. Je ne sais pas sur quoi je vote.»

"},"type":"paragraph"},{"position":9,"text":{"fr":"

Flairant un manque de compréhension de plusieurs élus à la table du conseil, M. Moran a même interpellé le président du conseil, Daniel Champagne, peu avant l’heure du midi, afin qu’il suspende les discussions, le temps de permettre aux élus de faire le point et d’éclaircir les éléments qui demeuraient nébuleux. M. Champagne a toutefois refusé et a laissé le conseil procéder jusqu’au vote.

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Invité à expliquer sa position, M. Champagne a rappelé qu’il est de son devoir, comme président du conseil, de s’assurer que les choses avancent. «Plusieurs élus m’ont manifesté un malaise, lundi, parce que les discussions se sont terminées après 18h, a-t-il expliqué. On me demande d’aller plus rapidement, alors que d’autres veulent étirer les discussions. Je reconnais l’importance des discussions que nous avons. Je laisse les gens s’exprimer et poser des questions, mais il vient un moment où je dois recadrer les choses. Quand j’entends les mêmes questions et les mêmes réponses à plusieurs reprises, je dois m’assurer qu’on procède. Je ne crois pas restreindre les interventions de qui que ce soit. Si les élus ne sont pas satisfaits de mon travail, ils peuvent me sortir de là.» M. Moran a par la suite réitéré sa confiance envers M. Champagne.

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La réalité des finances publiques étant ce qu’elle est, Gatineau n’a pas autant d’argent à mettre dans l’asphalte, mais le présent conseil prévoit tout de même faire un effort supplémentaire en accélérant les investissements prévus en la matière. Le précédent conseil municipal prévoyait des investissements de 190 millions de dollars pour faire des travaux d’asphaltage entre 2022 et 2026.

"},"type":"paragraph"},{"position":1,"text":{"fr":"

«Nous proposons un investissement supplémentaire en pavage de 27 millions de dollars pour faire des travaux supplémentaires en 2023, 24 et 2025, a noté la mairesse de Gatineau, France Bélisle. Cela nous permettrait de faire les investissements prévus en quatre ans plutôt que cinq.»

"},"type":"paragraph"},{"position":2,"text":{"fr":"

Le conseiller de Masson-Angers et membre du comité exécutif, Mario Aubé, s’est dit satisfait de voir que le conseil n’hésite pas à investir de l’argent dans le pavage des rues. «C’est une préoccupation à la grandeur de la ville, a-t-il souligné. Nous en avons pour des années à tenter de combler notre retard. On pourrait toujours en demander plus, mais il faut trouver l’argent quelque part. Je crois que nous le faisons de façon raisonnable.»

"},"type":"paragraph"},{"position":3,"text":{"fr":"

Le bulletin du service des infrastructures

La semaine budgétaire est l’occasion pour le service des infrastructures de faire le bilan annuel de ses activités. Au fil des ans, l’exercice s’est raffiné et de l’aveu même des directeurs du service, il prend l’allure d’un bulletin.

"},"type":"paragraph"},{"position":4,"text":{"fr":"

Sur les 26 projets de 2020 reportés en 2021, 100% ont été complétés au cours de l’année. Le service des infrastructures prévoyait débuter 120 chantiers en 2021. Cela a été possible dans 96 cas. Un total de 79% des projets ont franchi l’étape des plans et devis tel que prévu en début d’année. La performance est toutefois moins reluisante quant aux projets en démarrage puisque le service affiche une performance de 70% à ce chapitre. La direction du service des infrastructures explique toutefois que ce sont surtout les plus petits projets qui ont écopé puisque 90% des projections de dépenses ont été atteintes en 2021. Les projets les plus importants cheminent donc comme prévu pour la plupart.

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«L’environnement a changé, a résumé la mairesse France Bélisle. Gatineau est dans une situation particulière. La pénurie de main-d’oeuvre existe partout dans le monde. Gatineau est doublement victime en raison de l’attractivité des conditions de travail offertes par le gouvernement fédéral.»

"},"type":"paragraph"},{"position":1,"text":{"fr":"

Ainsi, Gatineau pourra procéder à des embauches et des réorganisations de ressources humaines d’une valeur de deux millions de dollars par année jusqu’en 2024. «Notre ville est en croissance, c’est un beau problème, mais ça prend plus de bras pour desservir tout ce monde, a expliqué la mairesse. Il faut donner de l’air à nos services.»

"},"type":"paragraph"},{"position":2,"text":{"fr":"

Un premier PTE de 2,5 millions de dollars qui s’étendait de 2019 à 2021 a notamment permis des embauches au service de l’urbanisme et au service des infrastructures. Le nouveau PTE permettra des ajustements au service des arts, de la culture et des lettres, sous pression depuis de nombreuses années, le service des infrastructures, le service des ressources humaines et le service des affaires juridiques. Des réorganisations sont aussi en cours dans plusieurs autres services, notamment au service de l’informatique et au service de l’environnement.

"},"type":"paragraph"},{"position":3,"text":{"fr":"

Fusion STO

Le rapport approfondi du budget rendu public en 2018 recommandait à la Ville de Gatineau d’évaluer la pertinence de fusionner certains services administratifs de la Société de transport de l’Outaouais (STO) avec ceux de la Ville. Le directeur général par intérim, Luc Bard, a admis que l’appareil municipal accuse du retard dans ce dossier, notamment en raison des problèmes qui ont miné la direction générale lors du dernier mandat.

"},"type":"paragraph"},{"position":4,"text":{"fr":"

La mairesse Bélisle a indiqué que l’analyse doit être faite et que des recommandations pourraient être partagées à ce chapitre avec le conseil municipal en juin prochain dans le cadre d’une présentation sur la planification financière à long terme de la Ville de Gatineau.

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En ce sens, envisager l’adoption d’un nouveau plan triennal d’effectifs (PTE) de 6 millions de dollars sur trois ans est un revirement de situation.","locales":["fr"],"metadata":{},"modificationDate":"2022-01-12T04:36:12.235Z","publications":[{"canonical":true,"editionKey":"site","organizationKey":"ledroit","sectionKey":"actualites/gatineau"},{"canonical":false,"organizationKey":"ledroit","sectionKey":"ma-region"}],"slug":"2022/01/12/gatineau-prevoit-depenser-6-m-pour-embaucher-plus-de-fonctionnaires-cf638ba80444fc88b48579512452c479","tags":[],"templateName":"article3","title":"Gatineau prévoit dépenser 6 M$ pour embaucher plus de fonctionnaires ","type":"article","url":"global/contents/cf638ba80444fc88b48579512452c479.json","visual":{"caption":{"fr":"Gatineau pourra procéder à des embauches et des réorganisations de ressources humaines d’une valeur de deux millions de dollars par année jusqu’en 2024."},"contentType":"image","credits":{"fr":"Le Droit, Patrick Woodbury "},"position":0,"type":"photo","url":"https://images.omerlocdn.com/resize?url=https%3A%2F%2Fgcm.omerlocdn.com%2Fproduction%2Fglobal%2Ffiles%2Fimage%2Fc3c4aede-224c-4865-8ba5-34b08d0f6033.png&width=1024&type=jpeg&stripmeta=true"},"color":null,"mainVisual":{"caption":"Gatineau pourra procéder à des embauches et des réorganisations de ressources humaines d’une valeur de deux millions de dollars par année jusqu’en 2024.","contentType":"image","credits":"Le Droit, Patrick Woodbury ","position":0,"type":"photo","url":"https://images.omerlocdn.com/resize?url=https%3A%2F%2Fgcm.omerlocdn.com%2Fproduction%2Fglobal%2Ffiles%2Fimage%2Fc3c4aede-224c-4865-8ba5-34b08d0f6033.png&width=1024&type=jpeg&stripmeta=true","contents":[],"photos":[]},"thumbnailVisual":{"url":"https://images.omerlocdn.com/resize?url=https%3A%2F%2Fgcm.omerlocdn.com%2Fproduction%2Fglobal%2Ffiles%2Fimage%2Fc3c4aede-224c-4865-8ba5-34b08d0f6033.png&width=1024&type=jpeg&stripmeta=true"}}],"position":6,"type":"content_block","photos":[]}],"creationDate":"2022-01-12T03:19:43.335Z","externalIds":{"APPLE_NEWS":"f534ce92-69f3-4351-9fae-9aa28990b15b / AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAg== / 2022-01-12T04:34:39+00:00","newscycle":"D182001E-2DE3-40EE-8BB4-8DA97CF7CE46"},"firstPublicationDate":"2022-01-12T03:22:28.245Z","free":false,"id":"4ce680cdf112b0faf29a47910e53d370","lead":"En campagne électorale, France Bélisle affirmait vouloir faire preuve de «créativité» dans la gestion des finances publiques afin de cesser d’alourdir le fardeau fiscal des contribuables gatinois. 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