Lors d’une rencontre tenue au début du mois de décembre avec Michel Parent, directeur du bureau de projet du CHAU, le CCHADO avait été informé que la décontamination éventuelle des terrains situés dans les quartiers centraux coûterait plusieurs centaines de millions de dollars. La Coalition a par la suite obtenu des informations supplémentaires sur le fait que le coût de décontamination se situerait plutôt à une fraction de l’évaluation initiale, selon le terrain analysé. Le CCHADO a également consulté des spécialistes en construction et en décontamination à Gatineau et reçu comme information que les coûts de décontamination font rarement état d’une somme aussi considérable que ce qui avait été avancé.
Par voie de communiqué, la CCHADO indique espérer que ces terrains pourront être maintenant considérés avec «davantage de rigueur» et demande aux personnes responsables de la sélection du futur site du CHAU de rendre publiques les données pour évaluer les diverses options d’emplacements. Évidemment, les informations relatives aux coûts de décontamination pour les sites situés dans les quartiers centraux se classent au top de la liste des données demandées. «Pour que le dossier progresse de façon constructive, il est important que les autorités fassent preuve d'une plus grande transparence dans les critères de sélection, qu'ils tiennent compte des critères qui comptent pour la population de l'Outaouais, et qu'ils démontrent une plus grande rigueur dans les arguments qui sont donnés», a déclaré Claudine Lalonde, coordonnatrice du Pôle d’économie sociale de l’Outaouais.
La Coalition estime également que trois critères incontournables doivent être davantage pris en compte dans le processus de sélection, soit l’accessibilité pour s’y rendre, la construction effectuée dans une perspective de développement durable et de réduction des gaz à effet de serre et l’arrimage avec le plan d’aménagement des villes concernées, et particulièrement celui de la ville de Gatineau. «Nous saluons la décision du gouvernement du Québec de revoir les paramètres de choix de site pour le futur CHAU afin que soient sérieusement considérés les terrains des quartiers centraux», a ajouté Patrick Robert-Meunier, directeur général chez Mobi-O.
Ceux-ci sont de loin les plus accessibles, pour le plus grand nombre et par tous les moyens de transport. Les terrains des quartiers centraux doivent être considérés en priorité afin de respecter les nouvelles orientations du gouvernement du Québec pour la localisation des infrastructures publiques. Tous les sites considérés auparavant sont difficiles d'accès en transport collectif et en transport actif, ils ne respectent pas les orientations gouvernementales et ils feront augmenter les coûts de transport pour les usagers, les visiteurs et les milliers d’employés qui y œuvreront.
Par ailleurs, la Coalition réitère son désir qu’un processus de consultation publique sur ce projet soit mis en branle dès le début de 2022, en indiquant qu'un processus de sélection «rapide et efficace peut et doit s’accompagner de consultations régulières auprès de diverses parties concernées» et ce, sans occasionner de délais supplémentaires. «La concertation est au centre de la mission du CREDDO [Conseil régional de l'environnement et du développement durable de l'Outaouais], a souligné Benoît Delage, directeur général du CREDDO. Nous participons à pratiquement à une activité de concertation par semaine sur des instances régionales et nationales. Dans ce sens, nous sommes en droit de demander que le gouvernement engage une discussion ouverte et inclusive sur la mise en place d’une infrastructure aussi significative pour la communauté régionale.»