L’entreprise de Québec, fondée en 2019 par Jean-Sébastien Noël et Charles Mony, ne s’est pas laissé submerger par l’arrivée de la COVID-19. Au contraire, puisque le but de voyager n’est pas toujours la destination, mais surtout, l’expérience et la rencontre avec «l’autre», souligne Jean-Sébastien Noël.
«La pandémie a confirmé que nous étions sur le bon chemin. Déjà avant la crise, les gens cherchaient des alternatives au tourisme de masse et se demandaient comment faire pour voyager autrement et mieux, souligne M. Noël. Je pense que rencontrer “l’autre” est une prise de conscience qu’on a réalisée avec la pandémie. Et surtout, de replacer l’humain au centre de nos moments et de nos voyages. C’était quelque chose qu’on avait oublié ou, du moins, oublié l’importance.»
Désirant devenir la référence mondiale des voyages d’expérience humaine et hors sentiers battus à impacts locaux, les deux entrepreneurs misent sur la collaboration entre les mordus d’aventure pour promouvoir l’essor du tourisme durable.
Le modèle de Vaolo met l’accent sur une question en particulier : «Comment mieux voyager?» Pour eux, la réponse à cette question réside dans l’esprit de communauté entre la destination et le vacancier.
Mais, aussi, sur la force d’impact du déplacement, permettant aux gîtes, parfois très éloignés et moins connus, de croître tout en développant une autonomie économique.
«C’est d’être conscient de son empreinte et de ses choix, ajoute M. Noël. Conscient que derrière chaque hébergement, il y a quelqu’un qui ouvre son intimité, son mode de vie. Reconnaissons cette rencontre-là. On veut inspirer le changement par la rencontre et le voyage.»
Découvrir le monde et ses voisins
Le modèle de Vaolo se crée autour de ceux nommés «les explorateurs». Autrement dit, les constructions de pont, «qui sont ni plus ni moins des voyageurs un peu plus à l’aise de partir sur une carte blanche», et à qui l’entreprise délègue la possibilité d’évaluer les lieux selon trois grands piliers du développement durable.
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Toutefois, cette certification n’est pas seulement une marque de passage ou d’appréciation. Elle est notée selon l’impact socio-économique local, l’authenticité de l’expérience culturelle et le respect de l’environnement.
«On met en valeur ce que l’hébergement fait de bien, précise M. Noël. L’explorateur voyage, rencontre l’hébergeur, crée du contenu, l’aide à faire sa fiche et à prendre des photos et donc, le soutien commercialement et de manière communicationnelle», explique-t-il.
Leur site web répertorie près de 7000 expériences de voyage «écolabellisées» par plus de 150 explorateurs autour de la planète.
D’un côté, la réservation d’hébergements et d’activités immersives permet aux 150 000 membres de la communauté de découvrir sa propre région et d’explorer à l’extérieur des frontières. De l’autre, les outils mis à disposition par Vaolo aident les acteurs du tourisme de mieux vivre de leur métier.
Cependant, la mission de l’entreprise ne s’arrête pas là. Vaolo offre aussi des formations aux voyageurs et aux explorateurs afin d’analyser les expériences sous un nouvel œil : celui du développement durable, faisant du déplacement «une expérience profondément humaine et consciente».
Le succès de cette ronde de financement d’amorçage de 5 M$ représente pour M. Noël, «la confirmation que les gens veulent voyager différemment et que la société est rendue là.
«Avoir une bonne idée ce n’est rien si les gens n’y adhèrent pas, ça reste seulement une bonne idée. Maintenant, ça devient un projet, un mouvement», ajoute celui qui est aussi derrière la fondation de La Ruche.
Cette nouvelle étape, réalisée grâce à l’apport d’investisseurs privés et de la participation, entre autres, d’Investissement Québec, la Ville de Québec, Filaction et Desjardins, va permettre à Vaolo de consolider son équipe, mais aussi d’offrir de meilleurs outils technologiques aux globe-trotters et aux hébergements faisant évoluer la plateforme.
Née de l’initiative de la Fondation Village Monde, l’entreprise compte aujourd’hui un collectif toujours grandissant de 35 employés et 150 explorateurs actifs dans 71 pays différents, permettant à la bibliothèque de centraliser près de 7000 expériences voyage.