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Les francophones d’Ottawa perdront un ami, un allié.

Je sais que certains sursauteront en lisant la phrase précédente. Comment peut-on qualifier «d’ami» un homme qui s’est opposé au bilinguisme officiel pour la Ville d’Ottawa?

Et comment peut-on qualifier «d’ami» un homme qui a appuyé la construction d’un méga centre de refuge pour itinérants de l’Armée du Salut en plein cœur de Vanier ?

Il y a deux Jim Watson. Il y a le politicien. Puis il y a l’homme.

Le politicien Jim Watson s’opposait au bilinguisme officiel, c’est vrai. Mais pas au bilinguisme comme tel. Jim Watson a toujours été à l’écoute de la communauté francophone d’Ottawa. Il a toujours été présent aux innombrables activités et événements de cette communauté. Il a appuyé sans réserve l’ouverture de la Maison de la Francophonie et de la Nouvelle Scène Gilles Desjardins. Les services en français se sont améliorés sous sa gouverne, on ne peut le dénier. Et surtout, il nous a toujours parlé en français. Il nous a toujours respectés.

C’est le mot «officiel» dans «bilinguisme officiel» qui le chicotait. Le fin politicien qu’il est savait bien que de très nombreux électeurs ne voulaient rien entendre d’une telle désignation. Et il ne pouvait se mettre ces gens à dos sans risquer de perdre beaucoup, beaucoup de votes.

Ces gens qui trouvent que nous, francophones, coûtons trop cher et que nous volons leurs jobs. Ces gens voudraient que nous nous contentions de parler l’anglais, ce qui, selon leurs calculs, coûterait moins cher à la Ville d’Ottawa. Mais ces mêmes gens nous accusent de voler leurs jobs parce que nous sommes bilingues, parce nous avons appris à parler… l’anglais. Cherchez l’erreur.

Jim Watson, l’homme, n’a jamais fait partie de ce groupe. Il a toujours compris l’importance, la vitalité et l’apport de la communauté francophone à l’avancement de la Ville d’Ottawa. Et il l’a démontré à maintes reprises.

Le politicien Jim Watson n’a jamais appuyé le bilinguisme officiel, vrai. Mais Jim Watson, l’homme, a toujours contribué à l’épanouissement de la communauté francophone d’Ottawa, et il a toujours défendu bec et ongle le droit des francophones d’obtenir des services dans leur langue.

","type":"paragraph","contents":[],"photos":[]},{"caption":"Le refuge de l'Armée du Salut situé sur la rue George, dans le marché By. ","contentType":"image","credits":"Archives Le Droit, Patrick Woodbury ","position":1,"type":"photo","url":"https://images.omerlocdn.com/resize?url=https%3A%2F%2Fgcm.omerlocdn.com%2Fproduction%2Fglobal%2Ffiles%2Fimage%2F38982d34-a304-4ed2-89b0-02820462a268.jpg&width=1024&type=jpeg&stripmeta=true","contents":[],"photos":[]},{"position":2,"text":"

•••••

L’Armée du Salut à Vanier, par contre…

J’avoue que je l’ai digéré moins bien celle-là. J’en voulais au maire Watson d’avoir surpris les Vaniérois avec cette annonce sans même leur en parler au préalable, sans même les avoir consultés. Personne n’aime être mis devant un fait accompli.

Je persiste à dire que le cœur de Vanier n’est pas la place pour ce méga centre de refuge et que ces méga-centres ne sont plus la solution au problème d’itinérance. Je ne suis pas le seul à penser ainsi. L’avenir nous dira si nous avons raison.

Par contre, comme je l’ai déjà aussi écrit, ce nouveau centre de l’Armée du Salut sera-t-il réellement pire que ce que l’on retrouve actuellement au même endroit sur le chemin de Montréal ? Soit un motel décrépit et répugnant qui attire une clientèle… une clientèle douteuse, mettons. Remplacer ce motel hideux par un centre où les itinérants seront encadrés, écoutés, hébergés et soignés améliorera peut-être les choses dans ce coin de Vanier. Peut-être. Là aussi, l’avenir nous le dira.

Le maire Watson n’aura pas été parfait, loin de là.

Mais Jim Watson, le politicien, aura toujours été un allié de la communauté francophone d’Ottawa.

Jim Watson, l’homme, en sera toujours un ami.

","type":"paragraph","contents":[],"photos":[]},{"caption":"Le conseiller du quartier Rideau-Vanier, Mathieu Fleury","contentType":"image","credits":"Archives Le Droit, Patrick Woodbury ","position":3,"type":"photo","url":"https://images.omerlocdn.com/resize?url=https%3A%2F%2Fgcm.omerlocdn.com%2Fproduction%2Fglobal%2Ffiles%2Fimage%2F85e4b69b-f020-49a6-a070-4cc63608ce71.jpg&width=1024&type=jpeg&stripmeta=true","contents":[],"photos":[]},{"position":4,"text":"

Mathieu Fleury

Qui lui succèdera à la tête de la Ville d’Ottawa ? Comme disait ma grand-mère: « le bon Dieu l’sait et l’iable s’en doute ».

On sait que deux conseillères anglophones d’Ottawa (Diane Deans et Catherine McKenney) ainsi que l’ancien maire, Bob Chiarelli, seront de la course. Ils l’ont déjà annoncé.

Et chose certaine, le conseiller du quartier Rideau-Vanier, Mathieu Fleury, sera aussi de cette course. Je sais que M. Fleury a récemment déclaré aux médias qu’il ne prendrait pas de décision sur son avenir avant janvier, avant la nouvelle année.

Mais je vous ramène à une entrevue que le conseiller Fleury m’a accordée en février 2019.

En voici un extrait:

«J’ai l’intention de me préparer dans l’éventualité où Jim Watson ne se représente pas, a dit M. Fleury. Mais je n’ai pas l’intention de me présenter contre lui s’il brigue un autre mandat à la mairie.

—Mais si Jim Watson ne se représente pas à la mairie en 2022?

—J’ai l’intention de me présenter pour lui succéder. Absolument. (…) J’ai un intérêt absolu pour la mairie.»

Alors voilà. Pour la première fois en 12 ans, la course à la mairie d’Ottawa risque d’être palpitante.

","type":"paragraph","contents":[],"photos":[]},{"contents":[{"accessibility":"METERED","authors":[{"coverUrl":"https://images.omerlocdn.com/resize?url=https%3A%2F%2Fgcm-v2.omerlocdn.com%2Fproduction%2Fglobal%2Ffiles%2Fimage%2F07038c94-537a-48c5-b73a-ca899c4f691b.png&width=1024&stripmeta=true","description":{},"email":"jpaquette@ledroit.com","imageUrl":"https://images.omerlocdn.com/resize?url=https%3A%2F%2Fgcm-v2.omerlocdn.com%2Fproduction%2Fglobal%2Ffiles%2Fimage%2F07038c94-537a-48c5-b73a-ca899c4f691b.png&width=1024&type=jpeg&stripmeta=true","name":"Julien Paquette","source":"Le Droit","twitter":"JulienPaquette"},{"coverUrl":"https://images.omerlocdn.com/resize?url=https%3A%2F%2Fgcm.omerlocdn.com%2Fproduction%2Fglobal%2Ffiles%2Fimage%2F3fe5181b-59a3-4ae4-9345-44f878b9e6f4.jpg&width=1024&stripmeta=true","description":{},"email":"epelletier@ledroit.com","imageUrl":"https://images.omerlocdn.com/resize?url=https%3A%2F%2Fgcm.omerlocdn.com%2Fproduction%2Fglobal%2Ffiles%2Fimage%2Fcf71af4a-d32d-4dfe-a97b-d466a6816726.jpg&width=1024&type=jpeg&stripmeta=true","name":"Émilie Gougeon-Pelletier","source":"Initiative de journalisme local — Le Droit"}],"channel":"Ottawa","chapters":[{"position":0,"text":{"fr":"

Dans une lettre ouverte publiée vendredi, M. Watson affirme que sa décision était prise avant même le début du mandat actuel.

«Alors que j’attendais les résultats de l’élection 2018 il y a trois ans, j’ai pris ma décision — avant de connaître les résultats — que si j’étais vainqueur ce soir-là, ce serait ma dernière élection à titre de maire d’Ottawa, explique Jim Watson. Je savais que j’allais avoir 60 ans durant ce mandat du Conseil, et que si je souhaitais avoir une autre carrière, il serait temps de quitter la vie publique.»

Le maire d’Ottawa se dit particulièrement fier d’avoir réussi à faire débloquer des projets qui étaient auparavant «pris au neutre», depuis son retour en politique municipale en 2010, notamment le parc Lansdowne et le train léger.

"},"type":"paragraph"},{"author":{"fr":"Jim Watson"},"position":1,"text":{"fr":"

Ma philosophie ressemblait un peu slogan de l’entreprise Nike: “Just do it”. J’ai trouvé que le public était frustré à la suite d’années de débat et d’inaction sur des projets importants.

"},"type":"quote"},{"position":2,"text":{"fr":"

Parmi la liste de ses réalisations, Jim Watson note également les progrès réalisés en matière de services en français au cours de ses 12 dernières années au conseil municipal.

«Nous avons considérablement amélioré les services en français et ouvert la Maison de la Francophonie et La Nouvelle Scène, en plus de fournir un nombre record de nouveaux services de loisirs en français, notamment dans l’ouest de la ville», souligne M. Watson.

Le maire termine sa lettre ouverte avec un conseil pour la personne qui lui succédera dans ce poste.

«Nous nous devons de planifier pour la prochaine génération, pas seulement la prochaine élection. Lord Baden Powell, le fondateur du mouvement de scoutisme moderne, avait une vision simple, mais réfléchie du rôle de tout un chacun dans la société, quand il a dit: “nous devons toujours laisser le site de camping en meilleur état que nous l’avons trouvé”», conclut M. Watson.

Jim Watson quittera son poste à l’automne 2022 en tant que maire d’Ottawa qui aura connu la plus grande longévité en poste. Il a battu le record Stanley Lewis en mars dernier pour devenir le maire d’Ottawa qui a servi le plus longtemps, si on compte ses trois derniers mandats et son plus bref passage en poste à la fin des années 90.

Entre ses deux passages en politique municipale, M. Watson a aussi été député provincial d’Ottawa-Ouest-Nepean. Durant son passage à Queen’s Park, il a notamment occupé les fonctions de ministre des Affaires municipales.

"},"type":"paragraph"},{"position":3,"text":{"fr":"

Réactions

Les réactions à l’annonce de Jim Watson n’ont pas tardé. Le premier ministre du Canada, Justin Trudeau, lui a écrit rapidement sur Twitter.

"},"type":"paragraph"},{"author":{"fr":"Justin Trudeau"},"position":4,"text":{"fr":"

Jim, tu as défendu avec vigueur les gens d’Ottawa pendant toute ta carrière. Merci pour tes nombreuses années de service et toutes tes contributions. J’ai bien hâte de voir quels seront tes prochains projets.

"},"type":"quote"},{"position":5,"text":{"fr":"

Le ministre de l’Innovation, des Sciences et de l’Industrie, François-Philippe Champagne, ainsi que des députés fédéraux locaux ont également pris la peine d’envoyer un petit mot à M. Watson.

«Merci Jim pour ton service et ton dévouement à notre communauté. Ton leadership, travail acharné et détermination nous manqueront — tu as été un partenaire et un allié de taille au service des citoyens d’Ottawa», a notamment écrit la députée d’Ottawa-Vanier et présidente du Conseil du trésor, Mona Fortier.

À Queen’s Park, la députée d’Ottawa-Vanier, Lucille Collard, a tenu à remercier Jim Watson pour son engagement.

«Pendant son mandat, il a travaillé étroitement avec la province de l’Ontario pour apporter plusieurs succès aux résidents d’Ottawa. Je pense à l’ouverture de la Maison de la francophonie, La Nouvelle Scène et le pont Odawa entre Overbrook et Côtes-De-Sables», affirme M^me Collard.

«Ayant travaillé avec le maire Watson depuis 16 ans, j’ai longtemps admiré son dévouement pour notre ville. Nous n’étions pas toujours en accord au fil des années, mais nous avons développé une relation fondée sur un respect mutuel. Je lui souhaite grand bonheur dans le prochain chapitre de sa vie», a de son côté déclaré la ministre provinciale des Industries du patrimoine, du Sport, du Tourisme et de la Culture, Lisa MacLeod.

"},"type":"paragraph"},{"position":6,"text":{"fr":"

Au conseil

Ses collègues à la table du conseil municipal ont également été nombreux à souligner le retrait de la vie politique du maire. Ils ont en grande majorité souligné sa forte présence dans la communauté, lui qui assistait constamment à des événements aux quatre coins de la ville.

«Jim et moi avons eu des divergences d’opinions sur différents enjeux au fil des années, mais j’ai toujours apprécié son sens de la communauté et sa capacité à créer des liens avec des gens de partout. Merci pour ton service aux résidents d’Ottawa», a écrit Catherine McKenney, qui représente le quartier Somerset.

«J’ai toujours admiré son énergie et sa capacité d’avoir une connexion avec les gens. Il est partout et tout le monde le connaît», a souligné pour sa part la conseillère de Gloucester-Southgate, Diane Deans.

Fréquemment à couteaux tirés avec Jim Watson, le conseiller du quartier Capitale, Shawn Menard, s’est contenté d’écrire sur Twitter qu’il «est temps de bâtir une ville meilleure».

"},"type":"paragraph"},{"caption":{"fr":"Le conseiller de Rideau-Vanier, Mathieu Fleury, croit qu’il est important de reconnaître le leadership de Jim Watson."},"contentType":"image","credits":{"fr":"Patrick Woodbury, Archives Le Droit"},"position":7,"type":"photo","url":"https://images.omerlocdn.com/resize?url=https%3A%2F%2Fgcm.omerlocdn.com%2Fproduction%2Fglobal%2Ffiles%2Fimage%2F9594cec1-3ea3-4e79-baab-a22f06aec4a4.jpg&width=1024&type=jpeg&stripmeta=true"},{"position":8,"text":{"fr":"

En entrevue avec Le Droit, le conseiller de Rideau-Vanier, Mathieu Fleury, dit qu’il est important de reconnaître le leadership de M. Watson.

«J’ai été élu en 2010, en même temps qu’il revenait à la Ville. C’était intéressant de voir quelqu’un qui amène une constance et un leadership. Il faut se souvenir qu’à la fin de l’ère O’Brien, c’était très chaotique à la Ville, lance M. Fleury. C’est une machine de travail, matin et soir. […] On ne peut pas questionner son cœur et son allégeance.»

Ce dernier a déjà exprimé par le passé son intérêt pour une course à la mairie en 2022. Maintenant que Jim Watson laisse la voie libre, le conseiller de Rideau-Vanier confirme être en réflexion et qu’il pourrait être candidat à la mairie.

"},"type":"paragraph"}],"creationDate":"2021-12-10T16:30:42.009Z","externalIds":{"APPLE_NEWS":"9ad25e70-f339-4a4c-82c1-0ecf24d4708c / AAAAAAAAAAD//////////w== / 2021-12-10T16:55:14+00:00"},"firstPublicationDate":"2021-12-10T16:31:45.545Z","free":false,"id":"abc2725d1965ad50e897b168140e0907","lead":"Le maire d’Ottawa, Jim Watson, annonce qu’il ne sera pas candidat à sa réélection l’automne prochain.","locales":["fr"],"metadata":{},"modificationDate":"2021-12-10T21:54:55.473Z","publications":[{"canonical":true,"editionKey":"site","organizationKey":"ledroit","sectionKey":"actualites/ottawa"},{"canonical":false,"organizationKey":"ledroit","sectionKey":"ma-region"},{"canonical":false,"editionKey":"ledroitfranco","organizationKey":"ledroit","sectionKey":"actualites"}],"slug":"2021/12/10/jim-watson-quittera-la-vie-politique-lan-prochain-abc2725d1965ad50e897b168140e0907","tags":[],"templateName":"article3","title":"Jim Watson quittera la vie politique l'an prochain","type":"article","url":"global/contents/abc2725d1965ad50e897b168140e0907.json","visual":{"caption":{"fr":"Le maire d’Ottawa, Jim Watson, annonce qu’il ne sera pas candidat à sa réélection l’automne prochain."},"contentType":"image","credits":{"fr":"Archives Le Droit, Simon Séguin-Bertrand"},"position":0,"type":"photo","url":"https://images.omerlocdn.com/resize?url=https%3A%2F%2Fgcm.omerlocdn.com%2Fproduction%2Fglobal%2Ffiles%2Fimage%2Fcc858836-7263-4db9-8c7f-41df309cf587.jpeg&width=1024&type=jpeg&stripmeta=true"},"color":null,"mainVisual":{"caption":"Le maire d’Ottawa, Jim Watson, annonce qu’il ne sera pas candidat à sa réélection l’automne prochain.","contentType":"image","credits":"Archives Le Droit, Simon Séguin-Bertrand","position":0,"type":"photo","url":"https://images.omerlocdn.com/resize?url=https%3A%2F%2Fgcm.omerlocdn.com%2Fproduction%2Fglobal%2Ffiles%2Fimage%2Fcc858836-7263-4db9-8c7f-41df309cf587.jpeg&width=1024&type=jpeg&stripmeta=true","contents":[],"photos":[]},"thumbnailVisual":{"url":"https://images.omerlocdn.com/resize?url=https%3A%2F%2Fgcm.omerlocdn.com%2Fproduction%2Fglobal%2Ffiles%2Fimage%2Fcc858836-7263-4db9-8c7f-41df309cf587.jpeg&width=1024&type=jpeg&stripmeta=true"}},{"accessibility":"METERED","authors":[{"description":{},"email":"gkanyeba@ledroit.com","imageUrl":"https://images.omerlocdn.com/resize?url=https%3A%2F%2Fgcm.omerlocdn.com%2Fproduction%2Fglobal%2Ffiles%2Fimage%2Fab00bab1-ec0e-4978-915b-b03a794c7487.jpg&width=1024&type=jpeg&stripmeta=true","name":"Gaëlle Kanyeba","source":"Le Droit"}],"channel":"Ottawa","chapters":[{"position":0,"text":{"fr":"

«Je dois avouer que ce n’est pas une nouvelle. Nous avions déjà entendu ces rumeurs-là pendant les dernières élections municipales. On respecte totalement son choix. C’est définitivement une bonne chose de garder en tête qu’en tant que leader il faut laisser la place aux autres. D’encourager une relève\", a commenté Soukaina Boutiyeb, présidente de l’Association des communautés francophones d’Ottawa, qui souligne les énergies investies par le maire sortant pour aider les francophones. Une relation s’est créée avec la Ville et on peut remarquer qu’elle fournit un effort de plus pour servir les francophones. Bien entendu, il reste un travail à faire.»

Même son de cloche du côté de la Maison de la francophonie d’Ottawa (CMFO).

«Quand on s’habitue à une figure, le départ n’est pas facile, souligne Fatima Aden Osman, présidente de (CMFO). Nous sommes attristés parce que nous venions d’ouvrir et nous avons beaucoup travailler avec lui. […] C’était un allié.»

Portrait de la prochaine mairesse ou maire

À présent, les regards sont tournés vers l’avenir. Les deux présidentes espèrent que la prochaine personne à la tête de la Ville d’Ottawa aura une certaine dose de sensibilité pour la cause francophone.

«Il nous faut un maire qui comprendrait nos valeurs. Qui comprendrait la francophonie plurielle. Un maire qui défendrait la cause des francophones et qui s’exprimerait dans les deux langues. Car il y a des gens qui vont peut-être s’exprimer, mais qui vont mettre de côté nos batailles. […] On ne fait pas de la politique donc on verra ce qui va être fait», continue M^me Aden Osman.

M^me Bouteyib va dans le même sens. «Il nous faut un maire ou une mairesse qui comprend le rôle des francophones dans la communauté, qui ont bâti l’histoire de la Ville d’Ottawa. Surtout que ces dernières années les francophones viennent de partout. Il ou elle doit comprendre la réalité du multiculturel de la francophonie, pour assurer des services adéquats. Et il doit s’assurer d’avoir un service continu pour les francophones.»

Des prétendants

Bien entendu la nouvelle du départ du maire n’est pas tombée dans les oreilles des sourds. Dès vendredi, sur le réseau social Twitter, des prétendants à la succession du maire, se sont manifesté sous des publications uniquement en anglais.

"},"type":"paragraph"},{"caption":{"fr":"La conseillère de Gloucester-Southgate, Diane Deans, a rapidement manifesté son intérêt de briguer le poste de maire aux prochaines élections."},"contentType":"image","credits":{"fr":"Simon Séguin-Bertrand, Archives Le Droit"},"position":1,"type":"photo","url":"https://images.omerlocdn.com/resize?url=https%3A%2F%2Fgcm.omerlocdn.com%2Fproduction%2Fglobal%2Ffiles%2Fimage%2F8e161f3e-f52d-4535-9866-1e0ef3b98d9e.jpg&width=1024&type=jpeg&stripmeta=true"},{"position":2,"text":{"fr":"

La conseillère de Gloucester-Southgate, Diane Deans, qui est par ailleurs la présidente de la Commission des services policiers d’Ottawa, a rapidement manifesté son intérêt de briguer le poste de maire aux prochaines élections.

«Aujourd’hui, j’annonce que je serai candidate à la mairie d’Ottawa en 2022», a-t-elle indiqué.

"},"type":"paragraph"},{"caption":{"fr":"Catherine Mckenney sera candidate à la mairie en 2022."},"contentType":"image","credits":{"fr":"Patrick Woodbury, Archives Le Droit"},"position":3,"type":"photo","url":"https://images.omerlocdn.com/resize?url=https%3A%2F%2Fgcm.omerlocdn.com%2Fproduction%2Fglobal%2Ffiles%2Fimage%2Fcfcbe463-6bc5-4ec6-9a7d-7472eff4f1e5.jpg&width=1024&type=jpeg&stripmeta=true"},{"position":4,"text":{"fr":"

Sans plus tarder, Catherine Mckenney, qui représente Somerset et est membre de la commission des transports en commun de la ville, se dit «être candidat à la mairie en 2022.»

En outre, Bob Chiarelli, qui avait été élu maire en 2000, puis 2003, avant de terminer troisième en 2006 derrière Jim Watson et Larry O’Brien, a lui aussi confirmé sa candidature pour le poste. «Mon bilan en tant que président régional, maire et ministre du cabinet est celui d’animateur, innovateur et acteur, avec une politique de porte ouverte. C’est ma marque, c’est mon bilan.»

Les trois candidats en lice ont d’ores et déjà annoncé qu’ils publieraient leur programme électoral prochainement.

Cependant, Le Droit a demandé au conseiller de Rideau-Vanier, Mathieu Fleury, après la sortie des trois candidats anglophones, quelle place pensait-il que la francophonie occuperait pendant ces élections.

«Une année en politique c’est long. C’est sûr que les choses vont changer dans la prochaine année dans ce que les gens veulent. Assurément dans une perspective de représentativité et de leadership, c’est très important pour la Ville d’Ottawa, comme capitale officiellement bilingue d’avoir à sa tête un ou une maire qui soit capable de communiquer à la population en français et aussi de bien comprendre les besoins de la population francophone et francophile d’Ottawa.»

Toutefois, à la question «serez-vous candidat ?», pour M. Fleury il est trop tôt pour parler d’élection.

"},"type":"paragraph"},{"author":{"fr":"Mathieu Fleury, conseiller de Rideau-Vanier"},"position":5,"text":{"fr":"

C’est sûr que je considère, mais pour moi il est beaucoup trop tôt pour prendre une décision finale. Je sais que tout le monde a sauté sur l’occasion. […] Il n’y aura rien pour moi d’annoncé en 2021.

"},"type":"quote"},{"position":6,"text":{"fr":"

Mathieu Fleury explique cette pudeur par le fait qu’il a encore plusieurs paramètres à prendre en compte avant de faire le grand saut.

«C’est une décision qu’on ne prend pas à la légère. C’est quand même une responsabilité d’être maire d’une capitale. Dans ce contexte-là, c’est important d’avoir les bonnes discussions avec les leaders communautaires, d’avoir l’appui des bénévoles et de sa famille.»

C’est en octobre 2022 que les Ottaviens seront appelés aux urnes pour élire à la fois leur maire et leur prochain conseil municipal.

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