Le truc ultime pour savourer chaque saison, c’est d’être vêtu adéquatement.

S’adapter nous permet de les apprécier une à la fois, même si certaines nous font plus grincer des dents! Être au sec et au chaud, être confortable pour vaquer à nos activités extérieures, augmente notre intérêt à profiter du plein air en hiver.

Nos hivers québécois nous donnent toutefois de beaux défis à relever! On ne veut pas avoir froid, on ne veut pas trop suer non plus. Rien de mieux qu’un petit rappel des principes déjà existants en ce qui a trait à l’habillement, pour pratiquer nos activités physiques de façon sécuritaire et conserver notre température corporelle. Les bases sont les mêmes depuis plusieurs années. La technologie textile a progressé mais rassurez-vous, pas au point de changer les principes vestimentaires à adopter!

PARLONS TEMPÉRATURE ET DES FACTEURS QUI VARIENT

Les degrés sous zéro amènent leur lot de questions. Selon les recherches, l’impact physiologique du froid sur les muscles, le cœur, n’est pas entièrement connu lorsque l’on pratique notre course à pied ou notre ski de fond avec des degrés sous zéro. Ce que l’on sait, c’est que le corps tente de régulariser sa température interne, peu importe ce que nous faisons, tout simplement pour protéger notre corps et ses organes. D’abord, l’activité cardiaque augmenterait pour pallier ce changement de température interne, influencé par la température ambiante (l’environnement). Il en est ainsi afin de propulser le sang malgré la vasoconstriction des vaisseaux sanguins. Combinée à l’effort, cette augmentation du flux sanguin augmente alors la charge cardiaque. Au niveau pulmonaire, les bronches réagissent également au froid. En guise d’autoprotection, il pourra se produire une vasoconstriction. La respiration deviendra alors plus difficile, en plus de faire réagir nos bronches. Au niveau musculaire, pour bien fonctionner, le flux sanguin d’un muscle lors d’un effort sera augmenté. En réalité, ça signifie que pour éviter les blessures, on considérera un échauffement plus long qu’à l’habitude (on pourrait parler de 30 minutes!). La perception personnelle de chacun à accomplir ses activités physiques sera primordiale.

La littérature cible à environ -10 degrés la limite pour s’entraîner à l’extérieur pour les gens qui réagissent facilement au froid de l’hiver. Pour les autres, il peut être envisageable de courir à -25 une fois les adaptations installées. Cependant, des précautions, comme se couvrir la bouche d’un cache-cou, d’augmenter les couches de notre tenue vestimentaire et de bien couvrir nos extrémités, sont là quelques exemples à considérer.

LES VÊTEMENTS

Les tissus et les couches que les sportifs utiliseront feront, en grande partie, la différence pour pratiquer notre activité physique hivernale de notre choix. Le fameux système de trois couches de vêtements est toujours pertinent. Pour les résumer simplement, quelques mots-clés:

1. Chaleur
2. Respirant
3. Imperméable et coupe-vent.

La première couche est celle appliquée directement sur la peau. Elle joue le rôle de garder notre chaleur, en même temps elle laisse évacuer l’humidité. Elle peut être confectionnée en laine de Mérino ou en fibres synthétiques, avec les caractéristiques appropriées. Ceci signifie que l’on doit sélectionner une combinaison du haut et du bas du corps judicieusement, en plus des sous-vêtements, qui sont trop souvent négligés selon Richard Dubuc, spécialiste et vendeur au Yéti de Trois-Rivières. Ce qui est contre la peau influence directement la chaleur du corps. À retenir: l’objectif premier est de maintenir cette chaleur corporelle, oui pour le confort, mais aussi pour éviter des problèmes de santé.

Pour la couche intermédiaire, elle devra être isolante, chaude, un peu plus ample, comme les vestes polaires, ces vestes surnommées «soft-shell». Le duvet fait également partie de ce matériel adoré de bien des gens pour la chaleur. Ces tissus devront être conçus pour ne pas retenir l’humidité. Cette couche peut être retirée ou doublée selon les besoins climatiques.

Pour compléter, la couche extérieure doit nous protéger du vent, de la pluie, de la neige. Elle sera composée principalement de nylon ou polyester, munie la plupart du temps d’une membrane. Une doublure complétera cette troisième couche.

Malgré ces principes de base, certains facteurs vont également faire varier votre habillement pour maintenir le confort! La durée de l’activité, les temps d’arrêt (une petite couche de plus) et l’intensité doivent être considérés. Dans les sports où la sudation est élevée, le port d’un vêtement transpirant et respirant et qui évacuera l’humidité (comme la membrane Gore-Tex) est conseillé. Les ouvertures contrôlées par des fermetures éclair sous les aisselles et parfois dans l’entrejambe de pantalons sont très utiles.

LES EXTRÉMITÉS DU CORPS ET SES ACCESSOIRES

On ne doit pas négliger de bien protéger nos extrémités! La tête peut perdre jusqu’à 30 à 40% de sa chaleur. Selon le sport pratiqué, on choisira une tuque doublée ou mince. Le bandeau sera utilisé lors du retour de la chaleur, soit au printemps. Un cache-cou pourra être utilisé pour de multiples fonctions, telles que de garder la chaleur au niveau du cou et de se cacher la bouche pour respirer de façon plus sécuritaire. Pour les mains, des gants ou des mitaines seront utilisés lors d’efforts importants. Pour les pieds, notre support inconditionnel du corps humain, les bas portés pourront être longs ou courts. Ils seront minces pour des activités plus intenses, plus épais lorsque le vent se lève et l’intensité est plus basse. L’isolation et la hauteur de la chaussure seront choisies selon le sport pratiqué.

RAPPELS EN RAFALE…

Ne jamais porter de coton, spécialement l’hiver.

Ne pas consommer d’alcool pour éviter la vasodilatation qui pourrait amener un état d’hypothermie.

Prévoir un petit sac à dos si vous vous aventurez en montagne, en sentier, ou pour une activité de plus de 90 minutes. Celui-ci pourra contenir une petite combinaison (portion du haut), des gants ou mitaines, une tuque, des bas de rechange ainsi qu’un petit manteau de duvet pour les arrêts.

Les petits sachets chauffants, en vente dans plusieurs magasins, peuvent dans certains cas procurer une chaleur inestimable ainsi que tous les vêtements chauffants sur le marché.

Bien s’hydrater, malgré le froid!