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Sous le coup de l’exaspération, il a même laissé échapper un juron. «Le travail n’est pas terminé, calvaire!» a-t-il dit, en parlant du processus administratif visant à choisir le terrain du futur hôpital.

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Pour tout dire, je comprends l’exaspération du ministre devant ces voix qui s’élèvent, à la dernière minute, pour se mêler du choix du terrain du futur hôpital de 600 lits. Ceux qui voulaient s’exprimer ont pourtant eu l’occasion de le faire au cours des 3 dernières années, a-t-il rappelé.

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Le ministre Lacombe a ramassé solide la Chambre de commerce de Gatineau qui se plaint d’un manque de transparence, mais dont l’exécutif n’aurait rien dit lorsque consulté par le directeur du projet d’hôpital. «C’était silence radio, pas d’image», a dit le ministre Lacombe à Langevin.

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Il a surtout été très dur envers les promoteurs qui tentent d’influencer le choix d’un terrain au centre-ville pour y «vendre des condos», selon lui. «C’est la vieille façon de faire de la politique et je n’embarquerai pas là-dedans», a-t-il assuré. On aurait cru entendre l’ex-maire Maxime Pedneaud-Jobin qui employait souvent les mêmes mots!

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Sur le fond, Lacombe a raison. C’est le bien commun qui doit primer dans le choix du terrain, pas les intérêts d’une minorité de gens d’affaires. Et je le comprends d’hésiter à se lancer dans de larges consultations, un exercice qu’il associe à du «pelletage de nuages». C’est clair, Québec veut à tout prix éviter de s’embourber dans un long débat sur la localisation, comme celui qui a plombé le projet du nouveau CHUM à Montréal.

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***

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Cela étant dit, je pense qu’il y a deux rappels à faire.

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Un: le temps presse.

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Comme le rappelait avec justesse le D^r Patrice Nault dans les pages du Droit, le plus important, présentement, est de ne pas retarder le projet. On oublie vite que le but de l’exercice est d’améliorer les soins de santé en Outaouais. Un besoin pressant, s’il en est un!

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Deux: de tous les considérants dans le choix de la localisation du futur hôpital, c’est ceux touchant son bon fonctionnement qui doivent primer. Tant mieux si on trouve de la place pour l’installer au centre-ville, près des grands axes de transport en commun. Mais il faut surtout qu’il fonctionne rondement.

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Un hôpital n’est pas une infrastructure comme les autres. C’est un village. Avec beaucoup de circulation autour: les patients, les proches aidants, les employés, les fournisseurs, les services d’urgence… J’en entends chialer contre le fameux stationnement de 1500 places. Un gros hôpital en a pourtant besoin, m’ont écrit Lise et plusieurs autres.

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«La majorité des personnes qui ont besoin d’un hôpital sont âgées, et leurs aidants naturels aussi, m’écrit Lise. Pour avoir été aidante naturelle 12 heures par jour, à 69 ans, en plein hiver, avec l’autobus à 2 km de marche de chez moi, et avec des problèmes de mobilité moi-même, jamais je n’aurais pu jouer ce rôle crucial auprès de la personne hospitalisée sans ma voiture!»

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J’ignore à quel point le citoyen lambda se passionne pour le débat autour du futur terrain. Mais il doit se dire que peu importe le choix final, le nouvel hôpital sera situé plus près de chez lui que Montfort ou l’Hôpital général d’Ottawa où des milliers de patients de l’Outaouais vont se faire soigner chaque année. Calvasse!

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