Ce qui les unissait? Leur amour du squash.
Les deux raquettes avaient alors aidé leur province natale à gagner le bronze au tournoi par équipe.
Six ans plus tard, les deux joueurs se retrouvent à la Sporthèque de Gatineau, qui accueille une étape du circuit Challenger de la Professional Squash Association (PSA). L’événement doté d’une bourse de 3000 $US a commencé mercredi soir et prendra fin dimanche.
Fort de trois victoires lors des trois derniers mois, Baillargeon, 25 ans, est classé premier favori.
Wren, 22 ans, se trouve à l’autre extrême. Il en sera seulement à son troisième tournoi pro en carrière. C’est qu’il effectue un retour au jeu après avoir délaissé le squash pendant deux ans.
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«J’ai retrouvé mon amour pour le sport. Je joue bien, sauf depuis deux semaines», lance-t-il en riant.
Wren avait empoché le bronze par équipe aux championnats panaméricains juniors en plus de gagner l’Omnium junior d’Écosse en 2017.
«Après ma carrière junior, j’avais besoin d’une pause. J’ai commencé à entraîner des gens à Ottawa et à la Sporthèque.»
Ce dernier a déménagé à Montréal, il y a un an, afin de suivre des études en administration de la musique. Des amis du milieu du squash l’ont convaincu de reprendre la raquette et se joindre au puissant club Atwater dans les récents mois.
«C’est un endroit où il y a du méchant bon squash. Le club a fait un bon travail pour rassembler durant la pandémie les meilleurs joueurs, non seulement de Montréal, mais du Québec. C’est le paradis sur terre pour un gars comme moi. Tu progresses mieux quand tu affrontes des meilleurs joueurs.»
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Un de ses partenaires d’entraînement est justement Baillargeon, classé 69e au monde et nouveau champion canadien depuis quelques semaines. Ce dernier se trouve sur une lancée intéressante.
Depuis le début de la saison, j’ai grimpé de 25 places au classement mondial
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«J’ai gagné un total de quatre tournois pros en carrière. J’en ai gagné trois en trois mois. Disons que j’arrive en confiance à Gatineau», dit-il.
«Depuis le début de la saison, j’ai grimpé de 25 places au classement mondial», ajoute-t-il.
Cette percée coïncide avec une décision importante prise l’hiver dernier. Baillargeon a plié bagage afin de passer trois mois en Égypte.
D’abord parce que les terrains étaient fermés au Canada en raison d’un nouveau confinement.
«Puis l’Égypte, c’est le meilleur pays au monde au squash. C’était un gros changement. Il y avait la barrière de la langue et un mode de vie différent à affronter (...) Est-ce que mes succès sont reliés directement à ce séjour? C’est dur à dire. Mais depuis que je suis revenu à Montréal, je trouve que je m’entraîne mieux, que je suis plus conscient de ce qui se passe avec mon corps et mes coups. J’ai l’impression de savoir ce que je dois faire pour m’améliorer.»
Trio égyptien
Vingt-quatre joueurs participent au Challenger de la PSA à Gatineau, dont trois raquettes classées dans le top 100. En plus de Baillargeon, on retrouve Shawn Delierre (82e) et Michael McCue (87e).
Un trio égyptien, Mahmoud Abo lail, Abdul Rahman et Asser Ibrahim seront de la partie tout comme Taylor Carrick, des Bermudes, et Jason Sano Herring, du Japon.
Huit produits locaux se trouvent en lice, dont le vétéran Steve Wren. En plus d’être le père de Dominic, il a longtemps été un des bons joueurs sur l’échiquier international. Au début des années 1990, il était 84e au monde.
Wren est maintenant âgé de 55 ans. «Il joue encore du bon squash. Il participe à des tournois des Maîtres», souligne l’organisateur, le Gatinois Maxym Leclair.
«Je suis pas mal sûr que Steve ne se fait pas d’idée pour le Challenger», ajoute-t-il.
Même chose pour lui. Leclair participera à l’événement à la suite du retrait récent de quelques joueurs.
«Je ne sais pas comment ça va aller. Mon temps est plutôt consacré maintenant au coaching. C’est vraiment pour le fun que je vais jouer», a soutenu Leclair, qui était jadis un des meilleurs joueurs juniors au pays à la fin des années 2000.
Il s’agit du plus important tournoi de squash professionnel à se dérouler à la Sporthèque depuis 2005. À l’époque, Miguel Angel Rodriguez et Daryl Selby s’étaient affrontés en finale.
«Ils ont atteint plus tard le top 10 mondial», rappelle Maxym Leclair.