La passion des champignons, une question de goût

Salon annuel des Mycologues amateurs de l'Outaouais 

Présent en Outaouais depuis plus de 40 ans, l'association des Mycologues amateurs de l'Outaouais (MAO) organise annuellement un salon exposant au grand public les différentes espèces de champignons présentes dans la région.


« Au Québec, il y a beaucoup d'espace et beaucoup de nature donc beaucoup de champignons », lance Yvan Liben, président des MAO. Montrant fièrement le butin des récoltes des membres de l'association, l'exposition compte 33 différentes familles de champignons allants des gastronomiques jusqu'aux toxiques. 

Ajoutant une touche éducative à l'activité, le salon a été ouvert avec une présentation du mycologue autodidacte Jean Després, auteur du livre Champignons comestibles du Québec : les connaître, les déguster. « Je suis membre de plusieurs clubs de mycologie et celui de l'Outaouais est mon préféré. Alors que certains clubs sont parfois élitistes, les gens ici ne se prennent pas pour d'autres », se plaît-il à raconter.

Des curieux et des habitués au salon du champignon

Des champignons, on en mange !


Contact avec la nature, photographie, promenade dans la forêt ou encore curiosité scientifique, les raisons sont nombreuses pour s'adonner à la chasse aux champignons. C'est par contre l'aspect alimentaire des champignons qui amène généralement les nouveaux amateurs, explique Yolande Dalpée, membre des MAO et chercheuse en agriculture agroalimentaire pour le gouvernement fédéral. 

Parmi eux, on retrouve Guillaume Rivard, un employé de la poste de 39 ans, qui en était à sa première visite au salon. « C'est principalement l'attrait culinaire qui m'attire, j'ai étudié en cuisine alors c'est bon à savoir ce qui est disponible dans la région. Je suis impressionné par la variété », raconte-t-il. 

« L'observation des étoiles, c'est très bien, mais en mycologie il y a un petit plus : c'est qu'il y a des champignons qui se mangent ! », blague M. Liben.

Gastronomiques ou toxiques, les champignons ont attiré bien des amateurs au salon 

Nouveaux membres


En raison de la pandémie, le club a dû restreindre un peu ses activités l'an dernier. En raison de cette dernière, de nouveaux membres se sont aussi ajoutés. Alors que les mesures sanitaires ont mis un frein à de nombreuses activités pratiquées à l'intérieur, les activités se déroulant en plein air ont connu un regain de popularité. « Les gens ont besoin d'être dans la nature, on le sent, on le voit. Les gens vont se promener sur la Côte-Nord ou en Gaspésie, c'est pour être près de la nature, explique Yvan Liben. En faisant de la mycologie, c'est exactement ce qu'on fait. On se promène dans le bois et avant même de cueillir un champignon, on est bien. On est entouré de forêt et de beauté. Nous avons besoin de cette beauté dans toute cette laideur de pandémie ».

Bien que la belle température ne soit pas idéale pour le développement des champignons, les citoyens curieux peuvent rejoindre l'association en passant par le site internet. Ils pourront alors partir en excursion en groupe jusqu'à la période du gel afin de découvrir le monde des champignons.