« On ne veut pas simplement donner un chèque. Ce n’est pas ce qui nous motive. C’est fondamentalement une question d’inclusion », souligne la directrice principale chez EPSI, Sylvie Auger.
En pleine pénurie de main d’œuvre, le premier réflexe au sein de cette entreprise experte en ressources humaines a été de s’inscrire dans un principe de valorisation de la diversité à l’embauche, en prenant la décision d’inclure dans leurs rangs une personne atteinte de trisomie 21 comme réceptionniste.
Chaque personne a sa place. La question, c’est de trouver ses habiletés. Laurence est excellente pour accueillir les gens, nettoyer les salles, elle peut tout faire. Quand elle n’est pas là, on s’en rend compte. Sa présence est essentielle.
Depuis quatre ans, en avril, EPSI organise des campagnes de financement annuelles auprès de Trait d’Union Outaouais.
Cet organisme offre des services aux personnes atteintes du spectre de l’autisme de la région pour favoriser leur intégration dans la communauté, et c’est exactement ce que souhaite accomplir EPSI, non seulement en amassant de l’argent pour soutenir ces personnes, mais aussi en les accueillant au sein de leurs locaux.
« On veut contribuer à une cause et faire une différence dans notre société, et celle-ci nous a beaucoup interpellés. »
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Faire bouger les choses et les gens
Pour Patrick Lalonde, la philanthropie repose aussi sur les actions concrètes. Propriétaire de Lalonde Physio, dans l’Est ontarien, il a fondé en 2019 La Baie Run, un événement de course à pied dont les profits sont versés à l’Hôpital général de Hawkesbury.
« Dans ma profession, je traite des coureurs qui se blessent, dont plusieurs participent à des événements sportifs. C’est venu à répétition à mon oreille que la région était due pour accueillir un événement de course organisée. Après avoir entendu cela à plusieurs reprises, j’ai contacté quelques autres personnes avec les mêmes intérêts pour combler ce besoin, et de là est née La Baie Run », raconte le physiothérapeute.
En temps normal, la course a lieu à L’Orignal, et longe «une merveilleuse baie de 2,5 kilomètres, au flanc de la montagne laurentienne, offrant une vue magnifique », précise M. Lalonde.
Pandémie oblige, l’événement a dû être tenu en ligne en 2020 et est devenu un événement international, souligne-t-il.
En deux ans, M. Lalonde a été en mesure d’amasser près de 50 000 $ pour la Fondation de l’Hôpital général de Hawkesbury, en plus de faire bouger la population de l’Est ontarien et de partout ailleurs.
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Quand nourrir les enfants n’a pas de prix
Il y a près de 30 ans naissait l’entreprise Mazzola, un traiteur qui fait la distribution de repas dans les écoles et les garderies.
Quand les Mazzola se sont rendu compte que des enseignants signaient des chèques pour que des enfants plus démunis de leur classe puissent eux aussi bénéficier d’un repas nutritif, la fondation à but non lucratif Faim d’Aider a été créée. Cette entité séparée de Mazzola, dont le comité est composé uniquement de bénévoles, permet de servir les mêmes repas aux enfants les plus démunis.
Quand ils reçoivent les repas du traiteur, les bambins n’ont aucune idée si ce sont leurs parents ou bien les dons de la communauté qui permettent de les nourrir.
« Mes parents ont immigré de l’Argentine, raconte Danna Mazzola, qui a repris l’entreprise familiale. Ils sont venus ici avec peu, alors on sait que ça peut être difficile et qu’il y a des gens qui ont besoin d’un coup de pouce. La fondation n’aide pas seulement les gens avec des problèmes monétaires. Elle apporte aussi de l’aide aux familles à la suite d’un incendie ou d’une inondation. On aide aussi pour les deuils, si par exemple un parent décède, on peut aider durant cette période, le temps que la famille se relève. »