À 13 ans, le garçon a décroché le rôle du fils de Daniel — qui joue son propre rôle, quoique fictif, dans cette série.
Le jeune Cimpayé — un nom d’origine rwando-burundaise que l’on prononce ‘Chinayé’ — a fait ses premiers pas sur scène à 4 ans et demi, au sein de l’Artishow, ce programme-école en jeu, chant et danse, formation qu’il a prolongée jusqu’à ce jour, tout en complétant son apprentissage dans la langue de Shakespeare, au sein de la troupe du Ottawa children’s Theatre (OLT).
Il s’est ensuite inscrit au programme arts-études offert à l’école secondaire Mont-Bleu (établissement qui conserve des liens étroits avec l’Artishow), où il apprend à maîtriser les cordes de son arc, tout en y ajoutant l’impro.
Ces expériences ont porté de beaux fruits : à neuf ans, elles l’ont conduit sur les planches du Centre national des arts (CNA) – où il a incarné à deux reprises Tiny Tim, dans A Christmas Caroll. Il a participé l’an dernier à la plus récente mouture de la comédie musicale Chanteurs de pomme, produite par l’Artishow.
Avec le OLT, il monte pour l’an prochain une pièce intitulée 12, qui se questionne sur le sort de la planète (dont l’« irréversibilité » a été estimée à un horizon de 12 ans par l’environnementaliste Greta Thunberg).
On pourra le voir l’an prochain dans le film Moonfall, prochain film de Roland Emmerich (Independence Day, 2012 et The Day After Tomorrow), dont des scènes furent récemment tournées à Montréal. En toute humilité, l’adolescent précise n’avoir que deux répliques dans ce long-métrage mettant en vedette Halle Berry. Mais c’est toujours « mieux que de la figuration », pour quelqu’un qui, comme lui, rêve déjà des hauts reliefs hollywoodiens.
Je suis entouré de gens qui ont des dizaines d’années d’expérience dans le cinéma... et c’est mon projet [devenir comédien professionnel]. Tout le monde est très généreux. Ils ont plein d’information et de ‘jus’ à donner.
Comme une éponge
Mais pour l’heure, il est Merlin Coutu, et le sera tout au long des 26 épisodes (de 30 minutes) que compte cette première saison de Famille Magique .
« Merlin, c’est un garçon qui arrive dans une nouvelle école et qui veut absolument se fondre dans la masse. Il ne veut surtout pas passer pour étrange, [alors qu’] il a des pouvoirs magiques », résume-t-il.
Malgré son look de premier de classe, « il est extrêmement fort. Le scénario dit qu’il peut soulever une famille de bélugas à une main. »
« Dans la plupart des épisodes, les adultes ont plein de problèmes, et les enfants font les clowns blancs », indique-t-il à propos du ton humoristique de la dynamique entre les personnages.
« Merlin s’entend très bien avec toute sa famille, mais il veut aussi contenir les pouvoirs » de tout le monde. « Il a tendance à se stresser un peu vite ; moi j’ai tendance à lâcher prise. À part ça [et les supermuscles], on se ressemble beaucoup », sourit l’adolescent, qui apprécie particulièrement l’humour de Peter Sellers et des Monty Python. « Tout ce qui est absurde — et parfois macabre — j’aime bien. »
Mais la sitcom gatinoise est « moins noire que la famille Adams qui est gothique. Nous, on est très ‘colorés’. Il y a beaucoup de joie de vivre », ajoute-t-il en rigolant.
Sur le plateau de tournage, il est comme une éponge. Et il trippe. « Je suis entouré de gens qui ont des dizaines d’années d’expérience dans le cinéma... et c’est mon projet [devenir comédien professionnel]. Tout le monde est très généreux. Ils ont plein d’information et de ‘jus’ à donner. »