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Flore et Noé relèvent le défi Zéro Déchet

Ce livre documentaire aborde de façon apparemment simple mais pas si simpliste les grands enjeux liés à la préservation de la planète.

On avance de façon thématique en observant ce qui se passe avec l’air, l’eau et les sols, les espèces menacées et les habitats perturbés ; on aborde ensuite l’effet de serre et le cycle de vie des objets; puis on s’intéresse aux solutions à grande échelle avant de regarder ce qu’on peut faire à hauteur d’enfant, dans la maison pièce après pièce et à l’école, et même lors des fêtes (Noël, Halloween, etc.).

L’idée est d’encourager le lecteur à faire comme les deux personnages, pour les «aider à guérir notre planète». Un lexique regroupant certains termes «complexes» méritant une explication plus détaillée, permet d’alléger le texte (où ils sont identifiés par leur couleur mauve). C’est plus didactique que drôle: les situations sont inquiétantes, on n’est clairement pas là pour recycler des blagues. Mais rien à redire quant à l’articulation des faits et la pertinence de l’ouvrage: c’est propre!

Sophie Benmouyal
40 pages ; Bayard Canada
*** 1/2

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Je suis écolo

Apporter ses sacs à l’épicerie, manger des fruits de saison, éteindre la lumière en quittant une pièce, éviter de gaspiller l’eau potable: «il n’y a pas d’âge pour prendre soin de la planète: chaque geste compte», même quand on a 4 ans», rappelle Angèle Delaunois dans Je suis écolo.

Le livre invite à prendre soin de la planète, un geste à la fois, mais très consciencieusement, au travers de petites leçons servies sur un ton direct mais léger. Ton que renforce les illustrations colorées de Philippe Béha, ici fidèle à son habituel brin de fantaisie. Loin d’eux l’envie de culpabiliser quiconque. On ajoute des pierres à l’édifice – très sérieux – de l’écocitoyenneté, mais on n’est pas là pour ajouter des cailloux à l’angoisse climatique générale, bien assez pesante chez les jeunes. «Je suis écolo» est le 5e titre de la série Je suis…

Angèle Delaunois; Philippe Beha
32 pages ; Édition de l’Isatis
***

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Le voyage d’un petit sac en papier

Depuis l’écorce d’un grand arbre jusqu’à l’usine de pâtes et papier, ce petit sac en papier brun, commun et d’apparence anodine, avait fait un long et voyage avant de devenir ce qu’il est: le sac à lunch d’un jeune écolier. Mais ce n’est rien à côté de celui qui l’attend, d’abord en compagnie du garçon, qui va le conserver tout au long de sa vie, puis transmis d’une génération à l’autre et maintes fois réutilisé.

C’est cet étonnant voyage que relate Henry Cole, sans la moindre parole mais tout en poésie, par des crayonnés à l’ancienne quelques rares touches de couleur, brun pour le sac, rouge pour le dessin de cœur dont on l’a orné. Un voyage... durable, voilà qui est bien plus extraordinaire qu’un long voyage, non ? La leçon, subtile, est éloquente, même silencieuse. L’auteur a toutefois ajouté, à la toute fin du livre, un témoignage personnel qui peut servir d’explication de texte, sur fond de conservation et de réutilisation des objets.

Henry Cole
48 pages; Scholastic
****

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Une seule Terre

Super simple et super mignon: Une seule Terre débute comme une comptine dans laquelle on apprend à compter jusqu’à 10 en listant des animaux, des fleurs ou des champs à labourer. Puis on compte à rebours, en énumérant cette fois de vieux objets (ou déchets), tout en considérant des façons amusantes (et simples) de leur donner une seconde vie.

Rien ne dit que les jours de la Terre sont comptés si on oublie de recycler-réparer-réutiliser-repriser, mais l’aspect précieux de la planète n’échappera à personne, à la lumière des illustrations somptueuses signées par le Brésilien Rogério Coelho, et qui célèbrent la vie de façon on ne peut plus vibrantes. Une façon efficace de sensibiliser les très jeunes lecteurs à l’écologie.

Eileen Spinelli ; Rogério Coelho
32 pages; Scholastic
*** 1/2

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Nous sommes les protecteurs de l’eau

S’inspirant de la légende anichinabée, Nous sommes les protecteurs de l’eau reprend l’image du serpent noir de la Prophétie des Sept feux, ici métaphoriquement associé à un vilain oléoduc cherchant à s’imposer là où il n’est pas le bienvenu. Le discours environnementaliste de la jeune narratrice autochtone fait écho à celui de l’auteure, Carole Lindstrom, quant à elle Ojibwée... culture dans laquelle les femmes tiennent le rôle des protectrices de l’eau (les hommes étant, eux, protecteurs du feu), explique-t-elle.

Le récit retrace, sur un ton plus poétique que politique, la lutte (pacifique; on parle de chants et des battements de tambours en signe de protestation) des Sioux de Standing Rock, aux États-Unis, pour bloquer l’avancée du Dakota Access Pipeline, et ainsi protéger les cours d’eau de ce serpent dont on appréhendait les fuites. Quelque 500 Nations avaient fini par rallier leur cause. La nature, l’esprit de l’eau, l’équilibre des écosystèmes et les liens spirituels qui unissent tous les êtres vivants sont au cœur de la narration. La poètesse innue Natasha Kanapé Fontaine a prêté main-forte à la traduction, signée Gerard Muguet. À la tout fin du livre, les petits lecteurs sont invités à s’engager sur le ‘bon chemin’ de la Prophétie, en signant le Serment des gardiens de la Terre et des protecteurs de l’eau.

Carole Lindstrom ; Michaela Goade
40 pages ; Bayard Canada
***

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