La professeure de l’UQO Julie Bérubé a choisi d’étudier une question cruciale depuis l’apparition de la COVID: «comment adapter les modèles artistiques pour assurer la pérennité des industries culturelles en cas de pandémie et de crise mondiale ».
«Le sujet s’inscrit dans la mouvance des enjeux soulevés par la pandémie chez les acteurs des secteurs culturels de la région de l’Outaouais», souligne l’UQO.
Enseignante au département des sciences administratives, Julie Bérubé a obtenu une subvention du Conseil de recherche en sciences humaines du Canada (CRSH) pour financer ce projet de recherche, auquel prennent part des étudiants de l’UQO inscrits en art, en administration et en finance.
Mme Bérubé et son équipe de recherches ont invité des artistes et des professionnels «des secteurs de la musique, des arts vivants et des arts visuels et médiatiques de la région de Gatineau-Ottawa» à participer à des groupes de discussion afin d’analyser les effets de la pandémie sur les pratiques artistiques et sur le rôle des organismes culturels durant ce genre de crise.
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Si plusieurs problématiques ont été ainsi soulevées – tels «l’accès restreint aux espaces de création», les «failles quant au système de subvention», les difficultés de «rétention de la main d’œuvre», voire les «intentions de réorientation de carrière» – Mme Bérubé note malgré tout quelques «constats positifs», à commencer par «la diversification des moyens de diffusion, l’émergence de collaborations interdisciplinaires» et le fait que les plates-formes virtuelles ont facilité l’accès à certaines productions artistiques.
CO présentera ce printemps les résultats préliminaires de la première phase du projet de recherches.
La seconde phase du projet de recherches consistera en des rencontres individuelles avec des intervenants du secteur culturel, lesquelles permettront d’approfondir les propos recueillis dans le cadre des groupes de discussion.
Ces démarches permettront «d’identifier les attentes, les besoins ainsi que les moyens qui pourraient être mis en place pour soutenir le milieu culturel régional dans un contexte pandémique», estime CO dans un document de présentation du projet disponible sur son site Internet.
«Les résultats vont nous permettre d’ajuster nos services, de donner des assises à nos représentations», estime pour sa part la directrice générale de CO, Julie Martineau. Elle se dit convaincue de la pertinence du projet. L’initiative donnera lieu à des publications scientifiques, laisse entrevoir l’organisme.