Les années folkloriques où le hockey laissait place à une sous-carte de boxe, où les entraîneurs et même les arbitres faisaient partie intégrante du spectacle sont révolues. Aujourd’hui, le spectacle est carrément axé sur les habiletés des joueurs. L’encadrement du joueur de hockey n’a jamais été aussi étendu. L’époque où un entraîneur-chef comptait sur un seul adjoint semble déjà à des années-lumière.
L’encadrement du joueur de hockey, c’est la réalisation dont le commissaire Gilles Courteau est le plus fier aujourd’hui.
«De nos jours, l’encadrement sur glace et hors glace n’a jamais été aussi relevé. Les clubs ont plusieurs entraîneurs, mais ils ont aussi des entraîneurs spécialisés dans les habiletés, des psychologues sportifs, des thérapeutes certifiés, des conseillers pédagogiques. Notre programme de bourses d’études ne cesse d’être bonifié. Cette année, nous allons offrir 1,25 million $ en bourses d’études à nos joueurs. D’ici deux ans, c’est 1,5 million $ qui sera distribué à nos joueurs pour leurs études. C’est l’équivalent de 250 joueurs qui reçoivent 6000 $ par année. C’est une contribution majeure de nos propriétaires qui s’assurent d’avoir les fonds nécessaires pour financer les études des joueurs.»
Dans le meilleur des scénarios, Courteau signale qu’un joueur qui arrive dans son circuit à 16 ans et qui joue jusqu’à 20 ans peut se retrouver sous la responsabilité des équipes de la ligue pendant 10 ans.
«Quand un joueur dispute cinq saisons chez nous, il a ensuite deux ans pour s’essayer chez les professionnels avant de se servir de sa bourse d’études. À ce moment-là, il peut bénéficier des bourses pendant cinq autres saisons. En plus d’avoir une belle expérience comme joueur dans notre ligue, il peut profiter du programme pendant cinq autres années.»
La semaine dernière, la LHJMQ s’est associée à la Fondation de l’athlète d’excellence du Québec (FAEQ) et à la Fondation Molson afin d’offrir des outils supplémentaires pour accompagner les joueurs dans leurs parcours et leurs transitions vers le milieu du travail.
«Nous sommes toujours à la recherche d’outils que nous pouvons ajouter pour nous permettre de rester à la fine pointe dans l’encadrement de nos joueurs. Nous voulons développer des joueurs de hockey, mais aussi des étudiants et de bons citoyens. Avec notre plus récente association avec la FAEQ et la Fondation Molson, nos joueurs pourront obtenir des suivis personnalisés pour atteindre leurs objectifs. Ils auront notamment accès à des orienteurs et à des stages pour les préparer au marché du travail.»
Pas de retraite en vue
Il a beau être rendu à 63 ans, mais après 35 années de services, Gilles Courteau n’a toujours pas pensé à la retraite.
«Je n’ai tout simplement pas le temps d’y penser! La Covid-19 nous a tenus bien occupés. Je salue la discipline et les sacrifices de nos joueurs et de nos entraîneurs depuis le début de la saison. Ce sont des jeunes de 16 à 20 ans à qui l’on demande d’être pratiquement confinés toute l’année. Ils subissent l’équivalent de huit tests par mois pour jouer dans des bulles. Cette saison a été exigeante pour tout le monde, incluant les gens au bureau de la ligue, mais notre récompense, c’est de voir que nous pouvons jouer et que nous permettons à nos jeunes de vivre leur passion. Dans 10-15 ans, ils parleront encore de cette saison pas comme les autres. Ils vivent une saison historique.»