C’est le souhait qu’elle fait dans le cadre de la websérie Parfaitement imparfait.
Invitée à dévoiler au grand jour ses troubles de santé mentale, Mario-Soleil fait bien plus que ça. Elle porte un regard allumé et très lucide sur ce que les gens qui souffrent de maladies mentales vivent tous les jours.
«L’anxiété, les troubles alimentaires et l’automutilation touchent de plus en plus de jeunes au Québec, explique-t-elle. Ce n’est pas rien. Il faut en parler, il faut aller chercher de l’aide, mais encore faut-il que les ressources soient accessibles.»
Ce constat est également partagé par son binôme, Amanda, qui a été jumelée à la comédienne pour les besoins de l’émission. Cette jeune femme de 23 ans vit avec des troubles d’hyperanxiété qui ont été dévastateurs pour elle.
«Je vis bien maintenant avec mon état, mais ça n’a pas toujours été le cas, confie-t-elle. Ç’a été un dur combat pour moi et aussi pour mes proches, car ce sont eux qui, les premiers, ont subi le contrecoup de ma condition, puisqu’ils sont les premières ressources que nous avons à notre portée.»
Tout au long de la série produite par MC2 Communication Média, des personnalités sont jumelées à des jeunes vivant avec des troubles de santé mentale. Les personnalités choisies ont aussi vécu les mêmes écueils dans leur vie.
Pour Marie-Soleil Dion, c’est au cégep que se sont révélés ses troubles d’anxiété, à peu près les mêmes vécus par Amanda.
«Il faut se débarrasser de ces façons de penser qui s’incrustent, par peur et par incompréhension, autour de la santé mentale», exprime Amanda en entrevue.
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Des obstacles
La websérie met donc en relief tous les obstacles que doivent surmonter les jeunes qui souffrent de troubles de santé mentale, mais aussi de la recherche de solutions.
«Ce qui m’intéressait le plus dans cette série, c’est qu’elle s’adresse directement aux jeunes afin de trouver des solutions ensemble, ajoute Marie-Soleil. Il faut tenter de normaliser le plus possible ces troubles pour enlever la couche de honte et de tabous qui entoure tous ces problèmes-là.»
Selon les statistiques récentes, au Québec, un jeune sur cinq souffre d’un trouble de santé mentale et on estime qu’une personne sur quatre va vivre un épisode d’anxiété intense au courant de sa vie.
«Ces chiffres font peur, mais ils sont aussi très révélateurs, ajoute Marie-Soleil. C’est un wake-up call. Il faut offrir plus de ressources en santé mentale pour que, justement, ceux et celles qui en souffrent et qui demandent de l’aide reçoivent les traitements adéquats dans des délais raisonnables. Si un jeune appelle à l’aide et que rien ne se passe, on vient de le perdre.»
Soulignons que 50 % des maladies mentales se déclarent avant l’âge de 14 ans et 75 % avant l’âge de 22 ans.
Parmi les troubles les plus courants, on compte l’hyperanxiété qui touche 25 % des filles de 12 à 14 ans, les troubles alimentaires qui représentent la troisième maladie mentale la plus fréquente chez les jeunes et l’automutilation qui affecte 10 à 20 % des jeunes au Canada.
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