Des chercheurs de l’UQO reconnus par l’ONU

Jérôme Dupras et Christian Messier, chercheurs à l’Institut des sciences de la forêt tempérée (ISFORT) de l’UQO

Des solutions environnementales développées par deux chercheurs de l’Université du Québec en Outaouais (UQO) ont été retenues pour la cinquième Assemblée des Nations Unies pour l’environnement. Ce congrès réunit quelque 400 groupes et organismes en Amérique du Nord afin d’utiliser la nature pour atteindre les objectifs de développement durable.


Christian Messier et Jérôme Dupras, chercheurs à l’Institut des sciences de la forêt tempérée (ISFORT) de l’UQO ont fondé en 2017 avec le professeur Andrew Gonzalez de l’Université McGill leur entreprise Eco2urb. Ils proposent ici des outils qui déterminent l’impact des arbres sur les changements climatiques et la diversité d’espèces idéale dans un milieu donné. Les experts vont présenter leurs solutions lors de l’assemblée qui se tiendra les 22 et 23 février en mode virtuel.

«Le but est de planter des espèces qui sont moins susceptibles aux perturbations et aux menaces actuelles, mais en même temps de favoriser la diversité des espèces», souligne le professeur Christian Messier, qui est aussi directeur d’ISFORT et titulaire d’une chaire du Canada sur la résilience des forêts aux changements globaux.

Lui et ses collègues peuvent déterminer la variété d’espèces optimales pour réduire les risques de perdre des arbres face aux déséquilibres climatiques et naturels. M. Messier donne l’exemple de l’agrile du frêne qui a été dévastateur il y a quelques années. Il faut évidemment prendre en compte des arbres déjà présents et du milieu examiné.

Comme deuxième solution, les chercheurs présentent un logiciel qui calcule les bénéfices que produisent les arbres. Cela inclut entre autres la séquestration de carbone, l’interception de l’eau et la prévention d’ilots de chaleur. «Avec les inondations par exemple, nous voulons planter des arbres qui ont une plus grande capacité à transpirer et à intercepter de l’eau», explique-t-il.

Les spécialistes ont testé leurs approches dans les milieux naturels de Ripon, où est situé l’ISFORT. Ils ont déjà des partenariats avec les municipalités de Varenne, Saint-Lambert, Boucherville et la ville de Montréal. M. Messier confirme que ces stratégies ont été créées pour avoir non seulement un impact au Canada, mais à l’international.

«On développe un outil comme ça pour qu’il soit utilisé un peu partout dans le monde et pour favoriser la résilience du couvert forestier des villes. L’un des objectifs des Nations Unies dans le programme de l’environnement est de développer des solutions pour combattre les changements climatiques en se basant sur la nature», note le chercheur.