Les organismes demandent plus de ressources pour les victimes de violence conjugale

La manifestation eu lieu devant les bureaux de Mathieu Lacombe pour lancer la campagne «12 jours d’action contre les violences faites au femme».

Douze intervenantes provenant de différents organismes venant en aide aux femmes victimes de violence conjugale de l’Outaouais ont manifesté devant le bureau de circonscription du député de Papineau, ministre responsable de l’Outaouais et ministre de la Famille du Québec, Mathieu Lacombe, dans le secteur Buckingham, mercredi matin, afin de lancer la campagne «12 jours d’action contre les violences faites au femmes».


Le Comité régional de la Marche mondiale des femmes en Outaouais (CRMMFO), qui coordonne la campagne, dévoilera chaque jour sur les réseaux sociaux, durant les 12 prochains jours, les résultats d’une recherche réalisée par l’Assemblée des groupes de femmes d’interventions régionales (AGIR) de l’Outaouais.

L’étude effectuée avant le début de la pandémie de COVID-19 démontre notamment que les maisons d’hébergement pour les femmes victimes de violence conjugale dans la région doivent refuser l’accès à 40 femmes par semaine, en raison du manque de ressources.



La situation est vraiment difficile en Outaouais. Les données de la recherche qui a été faite démontrent qu’on n’arrive pas à répondre à la demande.

Le nombre de maisons d’hébergement en opération en Outaouais, qui se chiffre actuellement à sept, est nettement insuffisant, selon les organisations derrière cette mobilisation. Le nombre d’établissements pouvant accueillir des femmes violentées est basé sur des analyses démographiques datant d’il y a 40 ans, souligne Émilie Grenon, intervenante sociale au Centre d’aide et de lutte contre les agressions sexuelles de l’Outaouais.

«Aujourd’hui, on accompagne notre collègue Annick Brazeau (directrice générale) à la Maison d’hébergement pour Elles des Deux Vallées qui va déposer nos revendications au ministre. On espère avoir des réponses et des engagements au niveau du financement destiné à la mission des organismes qui viennent en aide aux femmes. La situation est vraiment difficile en Outaouais. Les données de la recherche qui a été faite démontrent qu’on n’arrive pas à répondre à la demande. On doit réduire la longueur des listes d’attente et réduire le nombre de refus de femmes qui ont besoin de fuir des situations violentes», a affirmé Mme Grenon, qui était présente à la manifestation.

Selon les résultats de l’étude effectuée par l’AGIR, «en l’espace d’une semaine, 12 des organismes ont été en contact avec 336 femmes qui ont fait appel à leurs services pour des besoins en lien avec une situation de violence».

De plus, «74% des femmes ayant recours à ces services pendant la semaine cible vivaient de l’aide sociale comme principale source de revenus» et «38,83% des femmes n’avaient pas accès à un logement considéré stable, sécuritaire, adéquat et salubre».