«On m’a choisie parce que je ressemble à la moyenne des septuagénaires: active, en très bonne forme, engagée et je prends soin de moi», expliquet- elle. On est loin du stéréotype de l’aînée en fauteuil roulant dans un CHSLD, bien que cette réalité-là existe aussi. Selon la porte-parole, il est grand temps de réaliser que les aînés, génération des boumeurs en tête, repoussent constamment l’âge de la retraite oisive. «À 73 ans, je fais partie des jeunes aînés», souligne Mme Longchamps.
Ma génération est un moteur de nos communautés, pas un boulet! Nous jouons un rôle essentiel par notre parcours et notre expérience, particulièrement auprès des jeunes.
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Le côté sombre
Sur le marché du travail, les aînés sont souvent stigmatisés. Pour plusieurs employeurs, un employé de plus de 55 ans est comme un produit qui approche de sa date «Meilleur avant».
«Dans le milieu des arts, on laisse bien peu de place à ceux qui ont dépassé la soixantaine et c’est dommage», déplore-t-elle. «Le monde ne peut pas exister juste avec des jeunes. La société est comme une chaîne: s’il manque un maillon, c’est l’ensemble qui est plus faible. Voir les aînés comme des êtres fragiles, malades et sur une voie de garage, c’est une démission sociale collective qui nous prive d’une richesse importante.» La septuagénaire estime qu’il faut puiser davantage dans le savoir et les capacités des aînés. «Les personnes âgées qui sont éduquées ont une pensée plus articulée, qui apporte assurément une valeur au débat et dans la prise de décision. Il faut le comprendre, l’accepter et l’inclure partout où c’est possible.»
Pandémie et isolement
Marie-Josée Longchamps lève son chapeau aux aînés qui sont passés au travers du long confinement les isolant dans leur appartement en raison des consignes de santé publique. «Cette solitude imposée a été très difficile pour plusieurs et, à mon avis, on a embrassé trop large», indique-t-elle. «Parce que j’ai plus de 70 ans, on m’a forcée à rester à la maison alors qu’il y avait pénurie de bénévoles. Pourtant, je suis convaincue qu’avec des mesures de protection adéquates, nous aurions été nombreux à offrir notre aide et empêcher la rupture de services de plusieurs organismes d’entraide.Encore une fois, il faut arrêter de tous nous voir sous le même stéréotype usé de personnes fragiles!»
Et si cette grande dame a un message à passer à l’occasion de la Journée internationale des aînés le 1er octobre, c’est bien celui-ci: «Vieillir n’est pas une calamité, c’est un atout. C’est parce que j’ai atteint l’âge que j’ai que je me trouve maintenant entouré de vieux amis et de petits-enfants. Les aînés ne sont pas un problème, ils apportent des solutions!»
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