La plateforme Alvéoli aura pour but d’accroître les partenariats, diminuer le gaspillage et de réduire les coûts, le tout avec un souci de réduire l’empreinte écologique.
Les utilisateurs pourront y retrouver des items, des services et des ressources dédiés entièrement au secteur agroalimentaire.
«Si j’ai un tracteur que je n’utiliserai pas pour une période de temps et que je veux le rendre disponible, je vais aller sur la plateforme, je vais choisir une catégorie d’actifs, je vais documenter des prix. Une fois que cet item-là a été entré dans le système, n’importe qui qui va chercher pour tracteur, va trouver cette offre», explique Sylvain St-Germain, membre du comité administratif.
Tous les acteurs de la chaîne alimentaire pourront en tirer profit: du producteur jusqu’aux détaillants, aux restaurateurs et aux banques alimentaires, en passant par les transformateurs. «Dès que vous avez un problème chez les restaurateurs, immédiatement les producteurs vont se retrouver affectés», ajoute le président du comité administratif, Denis Bureau.
Ce projet est tellement dans ses balbutiements, je crois qu’il faudra s’asseoir avec les promoteurs et voir comment on peut le rendre vraiment utile pour les gens de l’Outaouais.
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Le comité administratif souligne également que la plateforme évoluera constamment au cours des prochains mois. D’ici là, les responsables d’Alvéoli disent vouloir aller à la rencontre des entreprises au cours de l’été pour l’adapter aux besoins réels sur le terrain.
Généralement, de tels outils sont mis en place par des associations qui représentent chaque étape de la chaîne d’approvisionnement, souligne Marc Godin, cofondateur de la microbrasserie les Brasseurs du temps. Il indique que l’outil sera d’une aide monumentale à plusieurs égards, mais que le travail à faire demeure colossal.
«Ce projet est tellement dans ses balbutiements, je crois qu’il faudra s’asseoir avec les promoteurs et voir comment on peut le rendre vraiment utile pour les gens de l’Outaouais. [...] Ça ne doit pas seulement être une grappe de détaillants ou de manufacturiers [qui y adhèrent]. Il faut que ce soit une masse critique de manufacturiers ou de producteurs [qui l’utilisent] pour que ça résonne. Ce n’est pas en allant les chercher un par un. On n’est pas à l’étape de dire on va s’en servir demain matin. C’est de monter le regroupement qui va la faire vivre».
«Ce que j’aime de cette organisation-là, c’est que ce ne sont pas des producteurs qui ont fait ça. Ce sont des gens qui ont de l’expérience dans chacun des domaines et qui ont à coeur l’agroalimentaire. Ils vont être objectifs là-dedans. Ça ne peut qu’être positif», ajoute pour sa part Philippe Thompson, copropriétaire de la ferme Courges et cie.
Alvéoli vise actuellement la collaboration entre les acteurs de l’Outaouais, d’Ottawa et de l’Est ontarien. Néanmoins, sur le long terme, la plateforme aura comme objectif de connecter les autres régions du Québec et éventuellement le Canada.