La campagne des Coeurs verts du mouvement citoyen Mère au front a débuté samedi avec une démonstration symbolique sur la colline parlementaire à Ottawa et se poursuivra, virtuellement, dimanche.
Au départ, le projet devait rassembler des milliers de manifestantes d’un peu partout au pays sur la colline du Parlement dimanche, jour de la fête des Mères, mais la pandémie de coronavirus est venue chambouler les plans.
«Il y avait des gens de Montréal et Toronto qui étaient censés venir. On voulait faire quelque chose de la même envergure que la marche sur le climat. C’était quand même assez gros», explique une des porte-parole de Mère au front à Ottawa, Miriam Rabkin, en entrevue avec Le Droit.
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«Ce qu’on fait maintenant c’est une campagne en ligne où on demande à toutes les mères de découper des coeurs verts et de les envoyer à leurs députés fédéraux pour avoir le même mouvement qu’on aurait eu si on avait pu se rassembler en personne. On essaye de rejoindre tous les députés fédéraux au pays.»
L’objectif principal de ce mouvement est d’encourager les politiciens fédéraux à prendre de nouvelles actions climatiques pour offrir aux prochaines générations, une meilleure qualité de vie. «On a des enfants, mais on ne peut pas prendre soin de nos enfants sans prendre soin de notre planète. On leur doit bien ça à eux.»
L’une des requêtes du mouvement est de favoriser le secteur de l’énergie verte au pays, tout en contribuant à relancer l’économie nationale.
«Avec la crise qu’on vit présentement, notre économie s’est arrêtée en quelque sorte et on a vu que quand le gouvernement a besoin de faire quelque chose, il le fait. C’est le temps de redémarrer l’économie de la bonne façon en encourageant l’énergie verte et en essayant d’atteindre nos objectifs climatiques», explique Mme Rabkin. «Notre but n’est pas d’avoir un ton dénonciateur. On ne veut pas critiquer, mais plutôt encourager.»
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Même si l’événement doit se faire virtuellement en raison de la pandémie, Mme Rabkin croit que l’impact demeure le même.
«Je sais qu’il y a un engouement ici dans la région, à Ottawa et en Outaouais. Je sais que le mouvement Mère au front est fort au Québec aussi. Il y a des petits rassemblements à Toronto. Je crois que nous avons suffisamment d’élan pour se faire entendre. Le mouvement est décentralisé dans plusieurs villes du pays, ce qui nous permet de rejoindre beaucoup de gens.»
En plus de la campagne des Coeurs verts, une baladodiffusion de Mère au front sera publiée en ligne sur les différentes plateformes de streaming. La balado comptera six entrevues avec des mères de partout au pays qui donneront leur point de vue sur la situation écologique au pays.
«L’important, c’est que les politiciens voient qu’il y a des gens qui veulent un changement concernant l’environnement. On est déjà en mode actif, mais il faut être proactif maintenant», conclut Mme Rabkin.