Le propriétaire actuel de l’entreprise de l’Est ontarien, Luc Villeneuve, a d’abord repris les rênes de l’entreprise de son beau-père, Roger Ménard, en 1988.
« J’ai travaillé pour mon beau-père pendant plusieurs années, mais pas à La Fabrique. Au départ, M. Ménard avait un pied dans l’industrie du bois. Il s’est ensuite bâti une fromagerie en 1959. Peu de temps après, il s’est lancé dans le transport laitier pour accompagner sa fromagerie. Sa fromagerie a dû être fermée en 1974, mais il a continué le transport du lait. Plus tard, ma femme et moi, on a acheté La Fabrique. »
M. Villeneuve et sa conjointe, Danielle Villeneuve, aujourd’hui décédée, ont d’ailleurs toujours entretenu le rêve de léguer l’entreprise à leurs enfants.
« Je veux que ça reste dans la famille, les enfants vont être la troisième génération», a-t-il lancé fièrement. « J’ai 64 ans, j’approche de la retraite. Mes enfants sont intéressés. Mon gars ne travaille pas pour moi, mais je l’ai quand même impliqué dans la compagnie avec nous. »
Pour le moment, M. Villeneuve demeure bien en selle à la tête de son entreprise. Il siège aussi à titre de directeur de Ontario Milk Transportation Association et se penche régulièrement sur des dossiers importants dans le domaine du lait, dont la pénurie de main-d’oeuvre.
« Présentement, on a de la difficulté à avoir de la main-d’oeuvre. Il semble y avoir une pénurie d’employés manuels. Avec l’Association, on se rencontre régulièrement et on essaye de trouver des solutions pour régler ça. »
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Un vaste réseau de transport
Les livreurs de La Fabrique laitière parcourent quotidiennement un vaste territoire pour que tous les résidents de l’Est ontarien puisse avoir du lait frais.
« Je livrais au Québec il y a deux ans, mais maintenant, je n’en fais plus. Je reste plus local, je me concentre sur l’Est ontarien et l’est d’Ottawa. »
M. Villeneuve précise que depuis plus de 60 ans, les livreurs de La Fabrique laitière sont au rendez-vous chaque jour, sans exception.
« J’ai quatre unités de transport sur la route chaque jour, 365 jours par année. À Noël et au jour de l’An, on ramasse du lait. On n’a pas le choix. L’industrie n’arrête pas. »
« Et je dois dire un gros merci aux livreurs. Ils ne l’ont pas facile. Même s’il y a une tempête, ils sont sur la route. Ce n’est pas toujours drôle. On n’a jamais annulé une tournée, sauf durant la crise du verglas de 1998. Je suis chanceux, j’ai des bons employés. J’ai des vieux employés aussi, et tu sais ce qu’on dit des vieux employés ? Ils sont toujours là. »
Comme elle se spécialise dans la distribution et non dans la production, l’entreprise de M. Villeneuve fait d’ailleurs affaire avec de nombreuses entreprises laitières implantées dans la région.
« Je dessers Parmalat Ingleside, Parmalat Winchester, je dessers aussi la fromagerie Saint-Albert et Natrel Orléans. »
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Évolution technologique
M. Villeneuve a par ailleurs remarqué un changement au niveau de la façon de travailler dans l’industrie laitière depuis quelques années.
Selon lui, l’évolution technologique de l’équipement permet à son entreprise de mieux performer et ainsi de mieux répondre aux besoins de ses nombreux clients.
« Les robots sur les fermes ont beaucoup changé la façon de travailler pour les fermiers et pour les transporteurs, parce qu’on peut commencer beaucoup plus de bonne heure. Les machines roulent en permanence maintenant. Ça ne nous permet pas nécessairement de livrer plus, mais ça fait en sorte qu’on peut le livrer plus rapidement. Le lait frais va se rendre plus rapidement sur les tablettes. On doit travailler jour et nuit pour que le producteur ne perde pas son produit. »