«On est très heureux de la certification argent, mais on est un peu déçu parce qu’on visait la certification or, a reconnu le porte-parole en matière de vélo à Gatineau, Daniel Champagne. Gatineau est la ville qui investit le plus per capita en vélo, mais de toute évidence il y a encore des progrès à faire pour aller chercher cette certification or. Les initiatives qu’on a mises en place au cours des dernières années vont se concrétiser au fil des prochaines années. On va concrétiser notre plan vélo de 30 millions $, on va ajouter 150 km de sentiers cyclables et je suis confiant qu’en poursuivant notre travail on aura la certification or en 2024.»
Seule la Ville de Montréal a obtenu la plus haute distinction remise aux cinq ans par Vélo Québec. M. Champagne n’était pas en mesure, lundi matin, de préciser ce que Montréal a fait de plus que Gatineau pour mériter l’or, mais il a invité Vélo Québec à «prendre le temps de venir voir ce qui se passe à Gatineau». La présidente de la commission sur les transports de la Ville de Gatineau, Audrey Bureau, précise qu’au moment de l’inscription à la certification VÉLOSYMPATHIQUE, Gatineau venait tout juste d’adopter son plan vélo. «En 2024, lors de la prochaine certification, on sera à la fin du plan vélo et on va pouvoir ressentir tous les efforts qu’on aura faits et là on va s’attendre vraiment à ce que le niveau de certification suive les investissements et les efforts mis de l’avant», a-t-elle affirmé.
Depuis 2016, année où Vélo Québec avait aussi décerné la certification argent à Gatineau, plusieurs initiatives ont été mises de l’avant par la Ville en matière de vélo, rappelle M. Champagne. Le plan directeur vélo a été adopté en 2018, deux ressources ont été embauchées pour coordonné le développement du réseau cyclable et la Ville s’est concrètement engagée dans la promotion du vélo, notamment par le biais de partenariat avec des organismes comme MOBI-O, Action vélo Outaouais et Vélo Services. En 2019, Gatineau a acheté et installé cinq stations de réparation de vélo sur son réseau et a lancé un projet pilote de réseau hivernal en damant la piste cyclable du Rapibus, de la station la Gappe jusqu’au boulevard Montclair. Les premières données compilées en lien avec avec le projet pilote du réseau hivernal laissent croire que l’investissement de 30 000 $ pour damer le sentier cyclable du Rapibus est apprécié par les cyclistes. «On verra à la fin de l’hiver si le damage est la bonne chose à faire, précise le porte-parole en matière de vélo. On fait aussi du comptage pour voir combien de gens utilisent nos sentiers d’hiver. Je suis optimiste qu’on va pouvoir prolonger notre réseau blanc au cours des prochaines années.»
CCN
La Commission de la capitale nationale (CCN) devait être en mesure d’augmenter ses efforts en matière de déneigement de pistes cyclables au cours des prochaines années. L’organisation participe déjà, cet hiver, au projet pilote de la Ville de Gatineau en déneigeant les sentiers des ponts Alexandra et du Portage, ainsi que de la rue Laurier. «On a une nouvelle planification de l’entretien de l’ensemble de nos sentiers qui s’en vient pour les dix prochaines années, note Patrick Laliberté, directeur des terrains urbains pour la CCN. On travaille avec nos partenaires, on les écoute et on veut répondre aux besoins dans la mesure de nos ressources. Tant pour l’hiver que pour l’été, notre objectif est d’améliorer la connectivité des réseaux.»
Cette collaboration entre Gatineau et la CCN est «inévitable» pour arriver à mieux connecter les réseaux cyclables, estime M. Champagne. «Que la CCN démontre une grande ouverture par rapport à l’amélioration de son réseau est une excellente nouvelle pour Gatineau parce que pour la connectivité, on est un peu dépendant de la CCN.»