De Catherine McKenna, ex-ministre de l’Environnement au fédéral (aujourd’hui ministre de l’Infrastructure et des Collectivités), aux conseillères de petites municipalités, elles sont nombreuses à devoir supporter les violences comme le cyberharcèlement ou l’intimidation. Le témoignage de la députée de Sherbrooke, Christine Labrie, le 27 novembre dernier, a été percutant, et démontrait toute la détresse que peut ressentir une femme qui reçoit de tels messages.
Les récits de harcèlement et d’intimidation sont le lot de beaucoup de femmes élues, que ce soit au palier municipal, provincial ou fédéral.
Nous, qui côtoyons grand nombre d’entre elles, sommes à même de constater qu’elles ne veulent plus vivre dans ce climat malsain. En tant que groupe voué à la participation citoyenne et notamment celle des femmes, le GFPD croit qu’on ne peut plus se contenter de leur répondre que la politique s’accompagne par nature d’une certaine violence. On ne peut plus la banaliser.
Depuis quelques années, il a été démontré, par le GFPD et par bien d’autres groupes et recherches, que les femmes rencontrent des obstacles systémiques dans l’accès aux fonctions électives, comme les obligations familiales ou le traitement discriminatoire dans les médias. Or le climat haineux et de harcèlement est l’un des plus grands freins pour les femmes. À cause de ce fléau, elles hésitent à faire le saut parce qu’elles refusent de vivre dans cette ambiance malsaine et ne veulent pas la cautionner. Elles ont raison. Rien ne saurait justifier la médisance et la haine, qu’elles soient transmises de vive voix ou par messages sur les réseaux sociaux.
Quand on dit que la politique doit faire mieux pour accueillir les femmes, assainir le climat fait partie des solutions. Nous saluons donc chaleureusement la motion déposée par le Cercle des femmes parlementaires et sa présidente, Chantal Soucy, députée de Saint-Hyacinthe, qui invite l’Assemblée nationale à se pencher sur cette violence continue, à la dénoncer et à trouver les moyens pour l’enrayer.