L’Association des enseignantes et enseignants franco-ontariens (AEFO) emboîte ainsi le pas à d’autres syndicats de la province qui ont annoncé leurs couleurs ces dernières semaines. La Fédération des enseignantes et des enseignants des écoles secondaires de l’Ontario, par exemple, a voté pour la grève dans une proportion de 95,5%, tandis que les membres de la Fédération des enseignantes et des enseignants de l’élémentaire de l’Ontario ont voté à 98% pour un arrêt de travail éventuel.
La convention collective des enseignants est échue depuis le 31 août dernier.
L’AEFO soutient que plusieurs des discussions à la table se déroulaient au ralenti ces derniers jours avec le gouvernement Ford et le Conseil des associations d’employeurs (CAE), si bien que la partie syndicale en est venue à la conclusion que la tenue d’un vote de grève était la meilleure solution.
«Il y a déjà eu suffisamment de coupes en éducation. Le gouvernement et le CAE semblent pourtant vouloir en rajouter, notamment en exigeant un recul dans les conditions de travail des membres de l’AEFO et dans les conditions gagnantes pour l’apprentissage des jeunes. [...] Tenir un vote de grève ne signifie pas que l’AEFO veut déclencher une grève à tout prix. Mais les discussions s’enlisent depuis les dernières rencontres. Il est temps que ça bouge», de dire le président, Rémi Sabourin.
C’est donc tout juste avant les vacances des Fêtes que les enseignants se prononceront sur un possible débrayage. Le résultat du vote sera en principe connu le 21 décembre, indique-t-on.
Selon le calendrier scolaire, les cours reprennent le 6 janvier.
Près de la moitié des membres représentés par l’AEFO oeuvrent dans les établissements du Conseil des écoles catholiques du Centre-Est (CECCE), du Conseil des écoles publiques de l’Est de l’Ontario (CEPEO) et du Conseil scolaire de district catholique de l’Est ontarien (CSDCEO).