Un outil de plus dans le coffre des startups

Les jeunes pousses technos de l’Outaouais disposent d’une arme de plus pour se lancer à l’assaut des marchés. Depuis le mois dernier, les entrepreneurs en démarrage peuvent recevoir un financement de 15 000 $ s’ils font affaires avec le Cilex, le centre d’incubation technologique qui a pignon sur rue à l’Université du Québec en Outaouais, sur le boulevard Alexandre-Taché.


Le Cilex a en effet signé une entente avec le programme canadien Futurpreneur qui permet d’accorder des prêts avantageux aux compagnies technologiques naissantes. « Normalement, il faut passer par un processus long et fastidieux avant d’accéder à ce levier financier, explique Chloé Martinetti, gestionnaire de projet au Cilex. Maintenant, ils ont droit au mode fast track », se réjouit-elle. Mais pour avoir accès aux fonds de Futurpreneur, un organisme sans but lucratif présent dans le paysage canadien depuis une vingtaine d’années, les gens d’affaires doivent suivre une série d’ateliers offerts par le Cilex.

Il y a présentement une demi-douzaine d’entrepreneurs en formation intensive au Cilex. Ils se familiarisent avec les montages financiers, les aspects légaux de la propriété, la commercialisation, etc… Une fois cette formation terminée, les « incubés » peuvent immédiatement déposer une demande de financement auprès de Futurpreneur.

«Peu de gens réalisent l’impact qu’un prêt de 15 000$ peut avoir sur une startup en démarrage», explique Vincent Quirion, co-fondateur d’Ecovista, un service d’entretien ménager écologique accessible en ligne. Sa compagnie est une des pousses présentement en formation au Cilex. «Pour nous, cela représente un employé de bureau à temps partiel, ce qui permet de concentrer plus de ressources sur la croissance et le développement de l’entreprise», ajoute-t-il..

Chloé Martinetti, gestionnaire de projet chez Cilex
Alan Bernardi, président-directeur général de Cilex

Mais il y a plus. Les candidats acceptés au programme Futurpreneur Canada ont accès à un montant supplémentaire de 30 000 $ offert par la Banque de développement du Canada. Là aussi, les conditions d’emprunts sont adaptées aux besoins des entreprises en démarrage.

Les postulants à ces prêts sans garantis doivent avoir entre 18 et 39 ans. La première année, seuls les intérêts du prêt sont remboursés et il n’y a pas de pénalité si l’emprunt est radié avant terme. Les taux d’intérêt sont également concurrentiels.

L’an dernier, le Cilex a accompagné une soixantaine de jeunes entreprises technologiques et a offert ses services à une dizaine de PME et d’institutions qui ont pris le virage numérique. C’est en offrant ce type de service à la carte à des entreprises établies que le Cilex obtient une partie de son financement. Le budget annuel du Cilex est d’environ 400 000 $.

«Gatineau a de quoi être fière de la vigueur de son entrepreneuriat», avance Mme Martinetti. Elle dit constater ce dynamisme sur le terrain. Le président-directeur général du Cilex, Alan Bernardi, le confirme. «L’esprit entrepreneurial continue sans cesse de s’enraciner dans la région grâce à son écosystème entrepreneurial de plus en plus concerté et mobilisé qui offre un terreau fertile et d’envergure à toutes formes d’innovations.» 

L’identité des premiers lauréats de Futurpreneur en Outaouais sera connue en avril 2019