La Soupe populaire de Hull reprend du service

Des élus et des membres de divers organismes communautaires membres de «POP TA SOUPE» ont participé à l’annonce de la réouverture du Centre Frédéric-Ozanam

Grâce à un partenariat innovateur avec de nombreux autres organismes communautaires, la Soupe populaire de Hull parvient à rouvrir son comptoir du boulevard Saint-Joseph.


Des difficultés financières ont forcé la Soupe à fermer le Centre Frédéric-Ozanam durant l’été 2017. Un peu plus d’un an plus tard, le local situé près du boulevard Mont-Bleu reprend vie grâce à une collaboration avec, notamment, la Manne de l’Île, le Rassemblement des cuisines collectives de Gatineau (RCCG) et l’Escouade anti-gaspillage alimentaire. Un projet baptisé « POP TA SOUPE ».

Personne ne va se marcher sur les pieds au 751, boulevard Saint-Joseph, assure la coordonnatrice du RCCG, Josée Poirier-De Foy. « On va louer à un coût amical la cuisine. Ils tiennent leurs activités en avant-midi et on va faire nos activités quand ils auront terminé, après 14 h. »

Le directeur général de la Soupe populaire, Michel Kasongo, est confiant que ce partenariat permettra à tous les partenaires de réaliser des économies d’échelle.

« On va utiliser le même bâtiment, on va payer la même facture d’électricité et de gaz naturel. On va même partager au niveau des ressources humaines. Au lieu que la Soupe engage ses intervenants, que la Manne embauche ses intervenants, on va pouvoir embaucher des intervenants qui peuvent travailler dans ces différents programmes. »

Une fermeture qui a fait mal
Ce n’est pas de gaieté de cœur que la Soupe avait décidé de mettre la clé dans la porte du Centre Frédéric-Ozanam l’année dernière. Selon M. Kasongo, les administrateurs de l’organisme se rassuraient toutefois en se disant que les usagers pouvaient toujours se tourner vers le local du centre-ville, à l’intersection du boulevard des Allumettières et de la rue Saint-Rédempteur.

« Ce que nous avons constaté, c’est que malheureusement, une majorité de la population dans le besoin n’a pas été en mesure de faire le voyage pour aller se nourrir au centre-ville », explique Michel Kasongo.

Ayant de faibles revenus, plusieurs prestataires se déplacent d’abord à pied. La distance entre les deux locaux est longue et difficile à parcourir en marchant, particulièrement l’hiver.

Le directeur général de la Soupe souligne que les besoins de la clientèle sont différents dans les deux quartiers du secteur Hull. Il ajoute également que les usagers n’ont pas seulement été privés de services alimentaires au cours des derniers mois puisque l’organisme accueillait également une infirmière du CLSC toutes les deux semaines, une clinique d’impôts, du service d’aide au logement et des services d’intervenants en santé mentale du Centre intégré en santé et services sociaux.

La population vulnérable du nord du secteur Hull retrouve un meilleur accès à tous ces services à compter d’aujourd’hui.