Dans un communiqué diffusé dimanche soir - et en réponse aux vives réactions apparues dans les médias sociaux -, le chef conservateur explique que si la résolution adoptée au congrès biennal de Halifax n'est pas «clairement axée sur la fin du tourisme obstétrique, ce point fera partie des objectifs» d'une nouvelle politique de son parti.
La résolution adoptée par les délégués, qui n'est pas contraignante, presse le gouvernement d'adopter une loi qui mettrait fin à la «citoyenneté de naissance» automatique au Canada, à moins que l'un des parents de l'enfant né au Canada soit lui-même citoyen canadien ou résident permanent.
Il semble que des étrangères viennent accoucher au Canada afin que leur enfant puisse obtenir la citoyenneté canadienne. On parle de «tourisme obstétrique», de «tourisme de naissance» ou de «bébé passeport».
Le cabinet du ministre fédéral de l'Immigration, Ahmed Hussen, a rétorqué que le principe du «droit du sol» était inscrit dans la Loi sur la citoyenneté canadienne depuis son adoption en 1947. Cela signifie que tous les enfants nés au Canada obtiennent automatiquement la citoyenneté - à l'exception des enfants de diplomates, d'agents consulaires ou d'employés de gouvernements étrangers.
M. Scheer précise qu'un gouvernement conservateur ne mettrait pas fin à ce «droit du sol», mais qu'il l'encadrerait plus étroitement.
«Les conservateurs reconnaissent que de nombreux Canadiens sont nés au Canada de parents qui ont immigré et grandement contribué à l'édification de notre pays, écrit-il. Je ne vais pas éliminer la politique qui facilite cela. Contrairement à Justin Trudeau, je vais la protéger contre les abus.»