Chronique|

Les filles de Wakefield

Stéphanie Perreault est l’ambassadrice du concours littéraire Défi jeunes auteurs.

CHRONIQUE / La Gatinoise Stéphanie Perreault était âgée de 15 ans lorsqu’elle a écrit son premier roman. Depuis, cette dame aujourd’hui âgée de 42 ans compte sept œuvres publiées, et elle est l’ambassadrice du concours littéraire provincial, Défi jeunes auteurs.


Elle vit aujourd’hui de sa plume, elle qui a été conseillère politique au gouvernement fédéral jusqu’en 2006 lorsque la maladie l’a forcée à la retraite.

« Je souffre de douleurs chroniques et je vis avec trois conditions neurologiques depuis ma naissance, dit-elle. C’est parfois très difficile et très douloureux. Il y a des journées où je ne sais même pas si je me rendrai de l’autre côté de la rue en la traversant. Mais je ne m’apitoie pas sur mon sort et je reste positive. Faire le contraire serait le début de la fin. Et l’écriture à travers tout ça est un peu ma bouée de sauvetage. »

Stéphanie Perreault écrit bien. Elle écrit merveilleusement bien. Et les deux tomes de son plus récent roman lancé en début d’année et intitulé Les filles de Wakefield se vend comme des petits pains chauds.

Dans le premier tome intitulé « Carole-Anne », l’auteure nous emmène dans le village de Wakefield au début du XXe siècle alors qu’un nouvel arrivant tente de s’y établir, mais non sans peine.

« Cette histoire démontre que l’accueil et la tolérance, la fraternité, l’entraide et l’intégration sont des valeurs fondamentales à l’établissement des nouveaux arrivants et qu’elles contribuent à enrichir toute la communauté, de dire Mme Perreault. Et je crois que la métaphore sur l’état du monde actuel, comme par exemple l’arrivée des réfugiés syriens, n’échappe pas aux lecteurs. »

Dans le second tome des Filles de Wakefield intitulé Amandine les gens de Wakefield se portent au secours de ceux de Hull suite au grand feu qui a débuté dans la matinée du 26 avril 1900 et qui a pratiquement tout rasé.

« Grâce à l’aide des gens des villages environnants, les habitant de Hull ont été secourus, logés et nourris, de reprendre l’auteure. Encore une fois, cette histoire est une métaphore sur l’importance de l’entraide, de l’accueil et de la bonté pour les gens qui vivent un désastre. Et certains lecteurs revivront peut-être les inondations historiques du printemps dernier.

«Et je travaille présentement sur le troisième tome qui s’intitulera «Esther». Et dans cette histoire, on en apprendra un peu plus sur la fondation du Collège Saint-Joseph, à Hull, mon alma mater. Et les étudiantes de Saint-Joseph qui ont croisé Les filles de Wakefield sont déjà sous le charme et elles ont bien hâte de lire ce troisième tome.»

Comment Stéphanie Perreault explique-t-elle le succès et la popularité de sa série historique fictive qui se déroule en Outaouais ?

«Justement, répond-elle, c’est un peu parce que ça se passe ici. Les gens s’y reconnaissent et ils aiment que ça raconte notre région. Et on me dit que la lecture est facile, qu’on s’évade de notre quotidien et que les personnages sont attachants. Mais les personnages de ce livre, c’est nous. Nous dans le passé, nous maintenant, nous dans l’avenir. Nous changeons, mais nous demeurons profondément humains et nous cherchons tous notre place sur cette Terre.»

À titre d’ambassadrice du Défi jeunes auteurs 2018, Stéphanie Perreault organisera prochainement une séance de dédicace au Collège Saint-Joseph. En fait, elle comptera sur les élèves de cet établissement qui se dirigent dans l’écriture, les médias, l’organisation d’événement et le marketing – pour ne nommer que ces domaines – pour l’aider dans l’organisation de cette séance de dédicace.

«Ces élèves pourront vivre leur première expérience et l’inscrire à leur curriculum vitae, de dire l’auteure. Et je vais réserver une place spéciale à Mégane Chauret qui s’est méritée la publication de sa nouvelle dans le recueil Nouvelles fantastiques, le fruit du Défi jeunes auteurs 2018. J’aurai une place pour elle à mes côtés afin qu’elle puisse dédicacer son livre. Elle vivra ainsi son premier lancement.»

Stéphanie Perreault fera la lecture d’un extrait des «Filles de Wakefield» au bistro Le Troquet de la rue Laval, à Gatineau, le dimanche 27 mai prochain.