Les commissaires de la CSCV ont adopté mercredi soir les états financiers 2016-2017 de l’organisation qui présente des dépenses de l’ordre de 77 177 470 $ et des revenus de 77 649 381 $. Le surplus d’exercice de la commission scolaire pour la dernière année se chiffre ainsi à 471 912 $, ce qui permet maintenant à la CSCV de se sortir la tête de l’eau et de dégager un premier surplus cumulé depuis l’année scolaire 2011-2012.
« On a fait face à des compressions de l’ordre de 3,5 millions de dollars au cours des cinq dernières années, a expliqué le président de la CSCV, Éric Antoine. Avec une saine gestion des finances, notre directrice des ressources matérielles et financières Nathalie A. Charette et son équipe sont venues à bout. Le service aux élèves n’a jamais été touché et ça, c’est une fierté pour nous. »
Le surplus cumulé sera majoritairement redistribué dans les écoles du territoire, a confirmé M. Antoine, précisant au passage que cet excédent n’avait aucun lien avec la hausse faramineuse de la taxe scolaire observée cette année, celle-ci étant plutôt la conséquence de la migration de milliers de contribuables vers la Commission scolaire anglophone Western Québec. C’est une tranche de 20 % du budget de la CSCV qui doit être perçu à même la taxe scolaire, ce qui équivaut à un maximum annuel d’environ 15 millions de dollars dans les coffres de la commission scolaire. « Le surplus n’a rien à voir avec les taxes. On ne reçoit pas plus d’argent présentement. On reçoit ces 15 millions-là », a souligné M. Antoine.
Même si la CSCV remonte la pente financièrement, les défis ne seront pas pour autant minimes pour l’organisation, met par ailleurs en garde le président. Le ministre de l’Éducation, Sébastien Proulx, a annoncé au printemps dernier des nouvelles enveloppes budgétaires aux commissions scolaires du Québec afin que 1500 nouveaux enseignants, professionnels et employés de soutien soient embauchés au sein des établissements scolaires de la province. Il y a toutefois une pénurie de main-d’œuvre dans l’ensemble du réseau, fait valoir M. Antoine.
« C’est une chose de dire qu’il va y avoir 1500 nouvelles ressources au sein de la province. C’est une autre chose de trouver ce personnel et c’est ça notre défi à la CSCV. Il y a d’autres commissions scolaires de la région qui courent après le même personnel que nous », a-t-il indiqué, hier.