C’est par communiqué de presse que le candidat indépendant a lancé cette attaque envers son adversaire, lundi matin, quelques minutes après avoir annulé son activité médiatique en raison des conditions météo. « Il cache cette étude pour continuer de vendre du rêve aux gens en pleine campagne électorale », a-t-il par la suite ajouté lors d’une entrevue téléphonique. M. Tassé demande en outre au maire sortant de faire preuve de transparence en rendant public le document dès maintenant.
Version contestée par la STO
Cette version des choses lancée par M. Tassé ne correspond pas du tout avec la réponse officielle de la STO. La directrice des communications, Renée Lafrenière, a affirmé au Droit qu’une version préliminaire du rapport final de plus de 400 pages a été déposée au ministère des Transports au début du mois de septembre.
« L’étude du rapport se poursuit [par les fonctionnaires] ce qui en retarde la divulgation comme nous aurions voulu le faire avant la fin du mandat du conseil d’administration actuel de la STO, a-t-elle précisé. Nous comprenons également que le nouveau ministre des Transports, André Fortin, souhaite en prendre davantage connaissance avec sa diffusion publique. »
M. Tassé n’a pas voulu préciser qui lui avait indiqué que la publication de l’étude était bloquée par le maire Pedneaud-Jobin. « J’ai parlé à des gens », a-t-il affirmé sans vouloir offrir plus de détails.
Faux, dit Carpentier
Le président de la STO, Gilles Carpentier, confirme aussi que l’affirmation de Denis Tassé est fausse. Ce dernier mettait d’ailleurs la faute directement sur le ministère des Transports du Québec, lors du dernier conseil d’administration du transporteur public.
« Je pense que ce ministère-là doit apprendre à travailler différemment avec ses partenaires, a-t-il lancé. Ça, ce sont des gens autour de la table depuis trois ou quatre ans à travailler avec nous. Et on dépose le rapport et soudainement, ils nous arrivent avec une liste d’une centaine de questions. Soudainement, on nous arrive avec une demande aussi surprenante que de devoir refaire les simulations et là on nous amène dans une spirale bureaucratique qui fait que le temps passe, et le temps passe, et le temps passe. C’est ça qui se produit. Malheureusement, on est dans une situation où si on veut demeurer de bons partenaires, on doit respecter le fait que le ministère ne nous permet pas de rendre le rapport public. C’est là qu’on est rendu. »
M. Pedneaud-Jobin reconnaît que la publication de l’étude concernant le lien rapide vers l’ouest est en retard de plusieurs mois. En rencontre éditoriale avec Le Droit, la semaine dernière, le maire sortant disait être agacé par la situation. « Il faut comprendre que c’est Québec qui paie pour l’étude et que c’est Québec qui décide quand elle sera rendue publique », a-t-il indiqué.