Université d’Ottawa: tous les scénarios sont possibles

Les professeurs à temps partiel de l’Ud’O gagnent environ 7800 $ par cours de trois crédits, alors que la moyenne nationale pour les profs à temps plein avoisine les 15 000 $ par cours.

Des négociations de dernière minute se poursuivaient dimanche soir à l’Université d’Ottawa, entre les représentants de la direction et l’Association des professeurs à temps partiel (APTPUO).


Techniquement, la direction et les syndiqués avaient jusqu’à minuit pour s’entendre, sinon les professeurs à temps partiel pourraient gagner les piquets de grève dès lundi ou être mis en lock-out, selon la tournure des événements. Les parties pouvaient poursuivre les négociations, les rompre ou prendre une pause... «Toutes les options sont sur la table», nous disait le porte-parole du syndicat, Jean-Sébastien Daoust, au moment d’écrire ces lignes, en fin de soirée dimanche.

Dimanche à 16 h, la direction y allait d’une offre globale, décevante pour les syndiqués. Le syndicat répliquait à 22 h 30 par une contre-offre finale. Le suspense se poursuivait au moment de mettre sous presse.

Deux équipes de négociation, de six membres chacune, s’activaient sur le campus, ce week-end, en compagnie d’un médiateur, à tenter de combler l’écart important qui existe entre elles.

La rémunération, la sécurité d’emploi et la gouvernance collégiale sont parmi les principaux points en litige.

Même si l’université emploie près de mille professeurs à temps plein, environ la moitié des cours sont donnés par des professeurs à temps partiel qui ne participent pourtant pas aux décisions pédagogiques les concernant. Ils ne siègent pas non plus au sénat de l’Université, affirme l’agent de relations de travail du syndicat, M. Daoust. 

Les professeurs à temps partiel de l’Ud’O gagnent environ 7800 $ par cours de trois crédits, alors que la moyenne nationale pour les profs à temps plein avoisine les 15 000 $ par cours.

Tard en soirée dimanche, le même porte-parole de l’APTPUO, Jean-Sébastien Daoust, semblait peu optimiste, lorsque joint par Le Droit.

Le syndicat représente quelque 2300 membres et n’avait jamais connu de grève dans son histoire.

La convention collective est échue depuis août 2016.