M. Des Rosiers affirmait, le 9 octobre dernier, que la grande majorité des gens d’affaires de Gatineau étaient satisfaits des services rendus par l’administration municipale. Il estimait à 80 % la proportion d’entrepreneurs satisfaits des services rendus par la Ville. «Il y a 20 % des entrepreneurs qui sont insatisfaits et ce sont souvent les gros joueurs, ceux dont la voix porte le plus.» Ces propos tranchent avec les sorties publiques faites lors du débat de la CCG, jeudi, et au cours de l’entrevue accordée au 104,7 Outaouais le lendemain.
Le vice-président aux opérations et au développement du Groupe Heafey, Charles Masse, soutient que l’entreprise qu’il représente depuis 23 ans ne fait pas partie de ces gros joueurs insatisfaits. «Comme entrepreneur, on trouve toujours que c’est trop lent, dit-il. Mais pour avoir travaillé sur des projets à Ottawa, Edmonton, Québec, Laval, Montréal, Miami et Fort Lauderdale, je peux dire que c’est toujours trop lent à notre goût partout.»
Quant aux propos controversés tenus par M. Des Rosiers sur les ondes du 104,7 Outaouais, vendredi dernier, M. Masse affirme que c’est le genre de sortie qui n’«aide pas du tout aux affaires». «M. Des Rosiers a cependant corrigé le tir rapidement, avec professionnalisme et beaucoup d’humilité».
Selon M. Masse, l’impatience et le mécontentement des entrepreneurs de Gatineau prennent naissance dans l’uniformisation de la réglementation municipale faite en 2005, dans la foulée de la fusion. Il estime que les répercussions de ces modifications règlementaires ont affecté et affectent encore plusieurs promoteurs et commerçants. «Mais l’administration actuelle du maire Maxime Pedneaud-Jobin vient de changer ça, dit-il, avec ses règlements omnibus. Ce n’est cependant que dans deux ou trois ans que les gens verront les effets de ces changements en profondeur. La règlementation a vraiment été allégée. Ce n’est pas un changement sexy, mais ce sera très utile à long terme.»
Le vice-président aux opérations et au développement du Groupe Heafey ne remet pas en question les propos tenus par certains des plus importants promoteurs immobiliers de Gatineau. «Je ne dis pas que les autres n’ont pas de problème avec la Ville, mais je dis que ce n’est pas l’expérience que nous on a avec la Ville.» Il reconnaît aussi que la mise en place des frais de croissance sous l’administration du maire Bureau a provoqué beaucoup d’animosité entre la Ville est les promoteurs.