«Commande politique» pour ralentir Brigil, accuse la Chambre de commerce

Le maire sortant, Maxime Pedneaud-Jobin, réfute ces allégations et indique qu’il s’agit d’un autre épisode de l’implication du Groupe Brigil dans la présente campagne électorale.

Le président de la Chambre de commerce de Gatineau (CCG), Jean-Claude Des Rosiers, s’est vivement attaqué à la haute direction de la Ville de Gatineau et au maire sortant, vendredi, sur les ondes du 104,7 Outaouais. Il a laissé sous-entendre que la Ville devait congédier la directrice de l’aménagement du territoire et du développement économique, Catherine Marchand, et qu’une «commande politique» avait été faite pour «ralentir les projets de Brigil».


Le maire sortant, Maxime Pedneaud-Jobin, réfute ces allégations et indique qu’il s’agit d’un autre épisode de l’implication du Groupe Brigil dans la présente campagne électorale.

M. Des Rosiers a fait ces allégations, au micro de Roch Cholette. «Nous avons eu des informations de sources très sérieuses, a-t-il lancé. L’équipe de gestionnaires de Brigil m’a rencontré pour m’expliquer leur point de vue et j’ai fait un exercice similaire avec certains conseillers et des gens d’affaires et ils m’ont confirmé des choses qu’ils ont entendues. Je ne révèlerai pas mes sources, mais j’ai eu des commentaires à l’effet qu’il y a eu une commande politique pour ralentir les projets de Brigil et le projet Place des peuples.»

M. Des Rosier estime qu’une ville doit aussi savoir «dérouler le tapis rouge une fois de temps en temps avec les grands entrepreneurs». Selon lui, le projet Place des peuples méritait ce type d’attention. «Nous le faisons dans nos compagnies quand on a un gros client, dit-il. On tasse des affaires et on refait nos priorités.»

Le président de la CCG a aussi fait un lien entre un club de hockey et le service de l’urbanisme de la Ville de Gatineau. «Quand il y a un problème dans un club de hockey, on ne congédie pas 25 joueurs, on congédie le coach, dit-il. Il y a peut-être des changements à faire. On parle de [Catherine] Marchand. Elle a eu un mandat très clair, je pense qu’elle l’a exécuté et maintenant je crois qu’il faut faire la distinction entre le savoir-faire et le savoir-être.»

Processus intègre

Le maire sortant, Maxime Pedneaud-Jobin, a repris son chapeau de maire pour réagir, par écrit, à la sortie de M. Des Rosier. Il s’est porté à la défense de Mme Marchand et a accusé le Groupe Brigil de continuer à faire campagne contre lui. «Nos employés traitent les dossiers en fonction de la réglementation en vigueur, nos processus sont intègres, a-t-il rétorqué. Le Groupe Brigil a décidé de s’impliquer dans la campagne électorale municipale, mais malgré cela, le dossier Place des peuples continuera d’être traité comme il se doit, dans le respect des règles applicables à tous les promoteurs», a indiqué le maire Pedneaud-Jobin.