Pedneaud-Jobin loin devant

Maxime Pedneaud-Jobin est en avance. La victoire est cependant loin d’être acquise pour le chef d’Action Gatineau, qui est vulnérable selon le sondeur Raynald Harvey.

Il faudrait tout un revirement de situation pour empêcher le maire sortant, Maxime Pedneaud-Jobin, de triompher le soir du 5 novembre prochain. À trois semaines des élections, un sondage Segma Recherche réalisé pour le compte du Droit et du 104,7 Outaouais confère au chef d’Action Gatineau une importante avance de 29 points de pourcentage sur Denis Tassé, son plus proche poursuivant dans la course à la mairie de Gatineau.


Si l’élection avait lieu aujourd’hui, Maxime Pedneaud-Jobin l’emporterait facilement avec 53 % des voix. Le maire sortant recueillerait d’ailleurs une majorité d’appuis dans tous les secteurs de la ville de Gatineau. Ses adversaires Denis Tassé (23,9 %), Sylvie Goneau (13,7 %) termineraient loin derrière en 2e et 3e position, tandis que les candidats Clément Bélanger et Rémi Bergeron fermeraient la marche à 4,7 % des voix chacun. Les appuis de M. Tassé sont les plus élevés auprès des gens moins scolarisés (32 %), tandis que M. Pedneaud-Jobin a particulièrement la cote auprès des gens possédant un niveau de scolarité plus élevé.

La victoire est cependant loin d’être acquise pour M. Pedneaud-Jobin, assure le sondeur Raynald Harvey. Ces résultats sur les intentions de vote surviennent après la répartition d’une importante proportion d’indécis, qui atteint 21,4 % des répondants au sondage. Une forte proportion d’électeurs pourrait encore changer d’idée. De fait, plus de deux répondants sur trois (67,4 %) affirment ne pas avoir fait un choix définitif. 

Ces données sur la volatilité de l’électorat conjuguées à celles démontrant un taux de satisfaction mitigé à l’égard du maire sortant font dire au sondeur que tout est encore jouable pour les adversaires de Maxime Pedneaud-Jobin. « Il est vulnérable, dit-il. La forteresse est prenable. La satisfaction des gens par rapport au travail du maire sortant est très molle. Beaucoup d’électeurs sont encore prêts à écouter ce que les autres ont à proposer. C’est très clair, l’électorat gatinois magasine encore. »


Les électeurs auront toutefois besoin d’une bonne raison pour changer d’idée et à trois semaines du scrutin, il n’y a toujours rien qui pointe à l’horizon qui pourrait venir changer la donne, affirme M. Harvey. « Au moment où on se parle, il n’y a pas vraiment de dossier qui aurait l’effet du Rapibus en 2013, note le sondeur. Plus le temps va avancer, plus ça deviendra difficile pour les adversaires de M. Pedneaud-Jobin. Les prétendants à la mairie devront rapidement trouver un dossier qui va mobiliser l’électorat contre le maire sortant ou espérer une controverse importante pour espérer changer la situation. »

Goneau

Les sondages se suivent et se ressemblent pour Sylvie Goneau. Même si elle est la première à avoir signifié ses intentions envers la mairie de Gatineau, il y a plus d’un an, la réponse des électeurs n’a pas beaucoup changé depuis, affirme M. Harvey. « Il n’y a jamais eu d’excitation autour de sa candidature, rappelle le sondeur. L’électorat lui envoie un signal aujourd’hui. C’est en fait le même signal qu’il lui envoie depuis un bon bout de temps. Mme Goneau a peut-être une réflexion à faire. Ça augure mal pour elle. »

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Méthodologie

Le sondage Segma Recherche a été réalisé pour le compte du Droit et du 104,7 Outaouais entre le 10 et le 14 octobre dernier à partir d’entrevues téléphoniques auprès de 654 répondants. L’échantillon a été généré aléatoirement parmi tous les numéros actifs sur le territoire de la Ville de Gatineau. Les données d’ensemble ont été pondérées sur la base du recensement de 2016 en fonction du sexe, de l’âge et de la répartition géographique des répondants. La marge d’erreur est de +/- 3,8 % selon un intervalle de confiance de 95 %.