Un premier débat qui donne le ton

Les candidats à la mairie de Gatineau (de gauche à droite) Sylvie Goneau, Rémi Bergeron, Maxime Pedneaud-Jobin, Denis Tassé et Clément Bélanger.

Les dossiers chauds de l’actualité politique gatinoise, dont les taxes foncières, l’entretien des routes et l’aménagement du centre-ville, ont figuré parmi les thèmes débattus par les cinq candidats à la mairie de Gatineau mardi soir sur le plateau de Radio-Canada Ottawa/Gatineau.


C’était le premier débat de la présente campagne électorale municipale réunissant les cinq protagonistes qui se disputent le poste de maire pour les quatre prochaines années. Les réponses et ripostes, le tout d’une durée de 90 minutes, étaient en webdiffusion.

Le maire sortant, Maxime Pedneaud-Jobin, qui cherche à se faire réélire, a à nouveau été ferme à l’endroit du projet Place des peuples. Pour lui, toujours pas question de broncher. Le projet de tours d’habitation de 35 et 55 étages n’est pas à sa place sur la rue Laurier, devant le Musée canadien de l’histoire

« Ça ne respecte pas le Plan particulier d’urbanisme, pas les règlements d’urbanisme, pas le schéma d’aménagement et pas plus les règlements de la CCN sur les vues du Parlement et sur le boulevard de la Confédération », a notamment plaidé M. Pedneaud-Jobin.

Dans la même veine, le candidat Clément Bélanger a parlé de prioriser la densification du centre-ville comme moyen de minimiser l’étalement urbain. « On peut faire ça de façon humaine, a fait valoir le fonctionnaire fédéral. On peut vivre dans un centre-ville et avoir accès à un supermarché, ce qu’on n’a pas en ce moment. On peut avoir accès à un cinéma, ce qu’on n’a pas en ce moment. On peut avoir un YMCA, ce qu’on n’a pas en ce moment ».

En matière de déneigement, Denis Tassé a indiqué que la planification a été « un échec » au cours des dernières années.

« Le nombre de plaintes a augmenté de façon phénoménale », a lancé le conseiller municipal, blâmant le maire Pedneaud-Jobin, et affirmant du même coup que les coupes de postes par attrition proposées par Sylvie Goneau n’aideront en rien la situation.

« Il faut augmenter l’efficacité, a toutefois expliqué Mme Goneau. Augmenter l’efficacité d’un service ne veut pas nécessairement dire d’avoir plus d’employés. C’est de travailler d’une meilleure façon avec les employés en place, de mieux comprendre comment on va faire le déneigement à Gatineau ».

En matière de taxes municipales, le candidat Rémi Bergeron a précisé que la hausse du fardeau fiscal dans l’éventualité où il serait élu ne dépasserait pas de 2,5 % à 2,8 % par année.

« Il faut plafonner la taxe foncière, et jouer avec la taxe dédiée (aux infrastructures) pour ne pas égorger le citoyen », a indiqué M. Bergeron.

Au chapitre du développement du transport collectif, Maxime Pedneaud-Jobin a précisé que le secteur Aylmer demeure la priorité en raison des besoins criants.

Certains citoyens de l’est de la ville ont profité du débat pour interagir et se plaindre du manque de service d’autobus dans leur secteur. Selon Mme Goneau, il doit y avoir un meilleur arrimage avec le Rapibus, signalant que le corridor doit être prolongé jusqu’à l’aéroport.

« Pour désengorger la circulation en entier dans la ville, on doit ramener la discussion du pont dans l’est. Pour moi, c’est aussi une priorité », a en outre ajouté la conseillère municipale.

Les élections municipales ont lieu le 5 novembre.