Un duel à la mairie de Chelsea

Tim Kehoe, candidat à la mairie de Chelsea

Une course à deux se dessine à la mairie de Chelsea alors qu'un ex-conseiller municipal d'Ottawa, Tim Kehoe, compte déloger la mairesse sortante Caryl Green, qui sollicite un troisième mandat et qui est pointée du doigt par son adversaire pour un manque de transparence.


Selon M. Kehoe, qui a donné le coup d'envoi à sa campagne lundi, trop de décisions sont prises à huis clos par l'actuel conseil municipal de la municipalité de 7000 habitants. Ça été particulièrement le cas du projet de sentier communautaire longeant la voie ferrée du défunt train à vapeur ou encore pour la dette municipale, selon lui. Deux dossiers qui, s'entendent les deux rivaux, seront parmi les grands enjeux en vue de l'élection du 5 novembre. 

« Leurs procédures excluent régulièrement le public, ce qui fait que nous avons une municipalité très divisée, autant sur le plan du mode de gouvernance, que le niveau de taxation ou les projets spéciaux. Il faut développer un plan d'avenir tout en impliquant les citoyens, mais ce n'est pas le cas à l'heure actuelle », affirme celui qui occupait jusqu'à récemment la présidence de l'Association pour la préservation des communautés de Chelsea.



La mairesse de Chelsea, Caryl Green

Mme Green réplique en disant que des consultations ont été menées dès 2012 dans le dossier du controversé sentier communautaire et qu'un plan directeur sur le transport actif a été élaboré à partir des commentaires du public. Dans un onglet sur le site web de la ville, on retrouve toutes les résolutions, décisions, rapports et appels d'offres à ce sujet, martèle-t-elle. 

M. Kehoe, qui a siégé au conseil municipal de la capitale fédérale de 1988 à 1994, prétend par ailleurs que la dette de Chelsea s'élève à 40 millions $, chose que dément la mairesse sortante.

« Les chiffres auxquels fait référence M. Kehoe sont faux. En réalité, la dette est de 22,5 millions, parce qu'il y a une partie qui provient de subventions gouvernementales et une autre partie qui n'est facturée qu'à des secteurs précis, aux résidents touchés par les services d'eau potable et d'eaux usées. Il prend le montant et le divise par l'ensemble des contribuables, mais le calcul ne se fait pas ainsi », se défend l'élue, qui ajoute que d'après les projections, 10 millions $ de revenus additionnels entreront dans les coffres de la municipalité grâce aux nouvelles propriétés. 

La mairesse sortante, qui précise que la hausse de l'impôt foncier a été limitée à 2 % ces trois dernières années, affirme qu'elle et ses collègues à la table du conseil ont beaucoup accompli ces dernières années avec entre autres des investissements de 13 millions $ dans les infrastructures routières et la construction de l'usine de traitement d'eau potable et des eaux usées pour le centre du village. Mais il y a encore du travail à faire, affirme-t-elle.

Lors du dernier scrutin, Caryl Green l'avait emporté en obtenant 51,4 % des voix.